LATE PHASES
Réalisateur(s) : Adrian García Bogliano
Producteur(s) : Zak Zeman
Scénariste(s) : Eric Stolze
Photographie : Ernesto Herrera
Montage : Aaron Crozier
Musique : Wojciech Golczewski
Interprète(s) : Nick Damici, Ethan Embry, Lance Guest
Pays : Etats-Unis
Année : 2014
Durée : 1h35
L’avis du FEFFS :
La tranquillité de seniors a déjà été sérieusement entamée dans des comédies comme Bubba Ho-tep et Cockneys vs. Zombies. Bogliano, lui, choisit un registre plus sombre dans ce film de loup-garou à l’ancienne, où il introduit des créatures pourvues de prothèses impressionnantes et des scènes de métamorphose terrifiantes.
L’avis du BIFFF :
Pour son premier film aux States, Adrian Garcia Bogliano (Here Comes the Devil) ressuscite ce bon vieux mythe du loup-garou et s’octroie un casting qui fera plaisir aux connaisseurs : Nick Damici fait ici une petite incartade à son réalisateur fétiche, Jim Mickle, afin de tailler le bout de gras avec Tom Noonan (le tout premier Dragon Rouge dans Le Sixième Sens de Michael Mann) ; tandis que le légendaire Robert Kurtzman (Bubba Ho-tep, The Faculty, Army of Darkness) se charge de la trombine effrayante de la bête !
Mon Humble Avis :
Ce film c’est un peu « Bubba Ho-Tep » avec des loups garous à la place de la momie !
Le message du film traite de la fin de l’existence, lorsque l’on est sans but, on suit donc cet ancien militaire qui a besoin de ce dernier combat…
La réalisation est classique, elle ne révolutionne pas le genre, mais développe un personnage sympathique.
Les cadrages sont variés, filmés sur pieds, stables.
Il y a des plans inclinés lors des scènes de panique.
On trouve aussi des gros plans avec des arrières plans flous durant les conversations.
Rien de bien novateur, donc…
La photographie est dans les tons chauds, orangés, avec des contrastes doux.
On y trouve aussi quelques touches de vert, ce qui donne une image aux couleurs très naturelles.
Il y a de belles zones d’ombres, car beaucoup de scènes se déroulent de nuit.
Le montage est lent, il y a de grosses longueurs au milieu du film, avec beaucoup de dialogues calmes.
Le rythme général est mal équilibré : on voit le monstre au bout de seulement cinq minutes, puis plus rien pendant des plombes !
Les décors nous montrent un village/résidence de retraités, une église avec de belles boiseries, un magasin de pompes funèbres, et la nature aux alentours.
Rien de particulier pour les costumes, si ce n’est évidemment les costumes de loups garous !
Les effets spéciaux de créatures donc sont exécutés à l’ancienne par Robert Kurtzman de KNB, qui designe des loups garous avec de petits museaux (du coup ça leur
fait une tronche de critters) !
Sa séquence de transformation est une belle réussite, évoquant beaucoup celui du « Loup garou de Londres », mais en reprenant aussi l’idée du visage humain qui se
déchire tirée de « La compagnie des loups ».
On trouve aussi quelques plans gore, des griffures, une balle dans le pied, des pieux dans les yeux, l’explosion d’une tête en banane épluchée, et dés le début
l’éventration d’une petite mamie en déambulateur !
On notera le maquillage vieillissant de quelques années sur l’acteur principal, Nick Damici, pour donner un peut plus de crédibilité au personnage de
vétéran.
Le casting n’est pas mauvais, mais ce sont les dialogues et le scénario qui manque de punch.
L’idée d’un héros vétéran aveugle est d’une grande originalité, assister aux préparatifs de combat d’un aveugle est particulièrement rare !
Il est joué par un acteur portant une fine moustache à la Charles Bronson.
Le curé est interprété par Tom Noonan, qui jouait le méchant dans « Last Action Hero ».
Une première : un loup garou fanatique religieux, avouez que ça c’est pas tout les jours !
Il y a un excellent dialogue final, vraiment très touchant.
La musique symphonique est bien stressante, dans les moments de suspens, mais elle redevient ringarde vieillotte le reste du temps, quand il ne se passe pas grand-chose (une bonne partie du
métrage donc), avec ses airs nostalgiques ennuyeux…
Il y a un bon moment, avec des voix, des chœurs religieux en latin, bien gothiques.
En conclusion, tout ça est longuet, et manque cruellement d’humour pour faire passer la pilule, malgré le portrait
original du caractère principal.
Il reste néanmoins le combat final, bien violent, et où le héros emploie des pièges astucieux, dommage, avec une ou deux attaques supplémentaires du monstres au cours du récit, on aurait eu une
honnête série B.
En l’état, c’est à réserver aux stricts amateurs fanatiques de loups garous, et je sais bien qu’il y en a !
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