THEY LOOK LIKE PEOPLE
Réalisateur(s) : Perry Blackshear
Producteur(s) : Perry Blackshear, Kimberly Parker
Scénariste(s) : Perry Blackshear
Photographie : Perry Blackshear
Montage : Perry Blackshear
Musique : Chloe Blackshear
Interprète(s) : MacLeod Andrews, Evan Dumouchel, Margaret Drake
Pays : Etats-Unis
Année : 2015
Durée : 1h20
Synopsis :
Wyatt reçoit de mystérieux coups de téléphone.
Il entend aussi des voix désincarnées qui le convainquent que, sous une apparence humaine, les êtres qui l’entourent sont en réalité des créatures maléfiques.
La guerre avec ces envahisseurs étant imminente, il se met à la recherche de Christian, son ami d’enfance, à New York.
L’étau se resserre autour de Wyatt qui se demande s’il doit protéger Christian contre ces esprits malins, ou si son seul ami en est un lui-même …
L’avis du FEFFS :
Dans ce thriller d’horreur psychologique teinté de science-fiction, Perry Blackshear brosse le portrait intime de deux amis
perturbés.
Il crée, avec brio, un suspense presque insoutenable en introduisant des notes de paranoïa et d’autres éléments tout aussi
déstabilisants qui vont crescendo jusqu’à la fin de ce film, d’une intensité rare.
Mon humble avis
:
« They look like people » nous est présenté comme un film d’acteurs, réalisé avec un budget minime par une bande de
potes.
D’ailleurs l’acteur principal est là pour répondre au question du public du FEFFS 2015 en fin de projections.
Le message semble être « looser un jour, looser toujours ! », car le anti-héros qui faisait tout pour devenir un winner va
perdre son job, sa meuf, et voir tout son petit confort s’écrouler rapidement !
Plus sérieusement, le film parle d’amitié, et de la force que celle-ci peut donner pour surmonter ses
problèmes.
La réalisation est celle d’un film d’auteur indépendant new yorkais, avec les
qualités et les défauts que ça implique.
Le métrage flirte avec le genre de la science fiction paranoïaque style « L’invasion des profanateurs de sépultures », mais reste avant tout une description psychologique de deux amis et de leur
relation.
Les cadrages usent de gros plans, et même de très gros plans (avec que des portions de visages).
C’est souvent de la caméra à l’épaule, qui donne un effet naturel aux prises, sans filer la gerbe pour autant.
La photographie emploie beaucoup d’ombres, mais avec des contrastes
doux.
Les scènes nocturnes sont filmées en « nuit américaine » (avec des projecteurs bleus), et les scènes diurnes sont
naturalistes, légèrement surexposées.
Tout ça donne une atmosphère tristounette au film.
Le montage est lent, utilisant des plans séquences basés sur les dialogues.
C’est une peinture de caractères avec des temps morts…
Les décors nous montrent New York dans des appartements, une cave, le travail du héros, et dans des rues
quelconques.
Les costumes sont réalistes, rien à signaler d’original, ils sont sobres et
grisâtres.
Les effets spéciaux se contentent de subtiles transformations en alien polymorphes : on voit juste un sourire s’élargir de façon exagérée, et des yeux se révulser étrangement.
C’est réalisé avec de simples morphing infographique sur des plans fixes, une technique de papy aujourd’hui…
Ça rappelle beaucoup le clip de la chanson « Black hole sun » du groupe Soundgarden.
Le casting est essentiellement composé du duo principal d’acteurs, ils sont intenses et naturels.
Notons que les dialogues des scènes de drague ne sont pas chiant pour une fois…
Il y a très très peu de musique, voire pratiquement pas.
C’est plus un jeu sur les bruitages (sons d’insectes volants, voix off).
Le héros chante la chanson militaire sudiste « Johnny comes home », rendue célèbre dans le film « Docteur Folamour ».
En conclusion, il y a effectivement un suspens efficace dans ce film, car les personnages sont attachants, donc il fonctionne quand même.
Mais, encore une fois, il ne s’agit pas vraiment d’un film fantastique…
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