PIK L'INVINCIBLE
Pik n’est pas tout à fait mon premier héros de BD, puisque Diabolo l’a précédé le temps de quelques planches autonomes, au CP (à 6 ans donc), mais c’est le premier
projet de longue haleine sur lequel je me suis emballé, qui mérite donc de figurer ici.
Réalisant que c’est dans la cadence de travail, et la rigueur, que je pourrais faire des progrès, je décidais fermement que je dessinerai une page par semaine,
quoiqu’il arrive… contrat moral que je respecterai durant plus de 4 ans, de 1980 à 1983, à de rares exceptions près !
Le résultat est donc étonnant, mais directement issu du processus créatif ainsi instauré, le scénario évoluant au fil du récit, et la qualité artistique s’améliorant
au sein même de chaque album.
En effet, 4 « albums » chapitrent cette saga feuilletoniste, réunis en 2 gros classeurs, bourrés jusqu’à la gueule.
Les planches sont uniquement crayonnées, aucune n’est encrée, par besoin de rapidité d’exécution.
La qualité du dessin est inégale, parfois bâclée, parfois soignée, en fonction du temps disponible après les devoirs scolaires, mais elle s’améliore tout de même
légèrement, au cours des années.
Le scénario était improvisé au jour le jour, parfois une bonne idée se déroulait quelques temps, avant d’être contrariée par la suivante, ou par une influence, due
au contexte culturel ou privé.
Ainsi de nombreuses références aux BD lues, ou aux films et dessins animés de l’époque, émaillent le récit.
L’histoire nous raconte les aventures rocambolesques d’un extra-terrestre de la planète Splaf, nommé Pik, qui enquête sur les « planètes en voie de développement »,
en tant que sociologue interstellaire.
A ce titre, il se rend fréquemment sur terre, pour analyser nos mœurs, en compagnie de ses deux fils jumeaux, à bord d’un « OVNI musical », et le premier album nous narre leur périple au moyen-âge, en Europe, en Afrique, en Asie, et au pôle nord !
On les retrouvera ensuite de retour sur leur planète d’origine, en guerre avec la planète voisine, Plouplouc, dans le second album.
Cette bataille futuriste permettra de mettre en scène toute sorte d’engins improbables, comme la boule blindée à deux pattes, ou le chien de garde robotique…
Après une sévère défaite, Pik est obligé de se rendre sur Plouplouc pour se venger, et délivrer son peuple, le second volet s’achève par la reddition des
envahisseurs.
C’est seulement dans le troisième album, que Pik deviendra « Pik l’invincible », grâce à une machine, qui le transformera en montagne de muscles !
Le passage dans un trou noir, sur le chemin du retour vers Splaf, téléportera notre héros dans une dimension parallèle d’Héroïc-Fantasy, pour une variation BD
inspirée du film « Dar l’invincible » (« The beastmaster » en vo).
Dans la quatrième partie, le méchant sorcier du troisième album s’échappe des prisons splafiennes, et Pik engage des chasseurs de primes, pour une gigantesque chasse à l’homme, à travers l’espace.
Parmi les mercenaires, on trouve Nono, le célèbre petit robot d’Ulysse 31, mon frangin Rémi (avec son ours en peluche comme coéquipier !), et même les cochons de
l’espace du Muppet-show ! ! !