L'AVIS DU BIFFF :
Obsédé par les films d’horreur depuis qu’il a vu sa mère se faire décéder par un psychopathe lors de la nuit d’Halloween, Dax est un ado plus qu’heureux : avec ses copains, il va assister au saint graal du slasher, au Tomorrowland de l’horreur.
Le seul, l’unique Blood Fest !
Une centaine d’hectares dédiée au genre, le vrai.
Pas celui des vampires gominés qui plissent les sourcils sur du Ed Sheeran, que nenni !
Ici, ça tache vilain, à la sauce grindhouse, et le maître de cérémonie de cette fiesta sanglante donne directement le ton dès le coup d’envoi, en zigouillant deux spectateurs à l’arme blanche.
Le public est chaud boulette, applaudit l’hommage aux effets spéciaux à l’ancienne et en redemande encore.
La clameur des vingt mille spectateurs monte, monte, monte…
Jusqu’à ce que le ronronnement d’une dizaine de tronçonneuses vienne débiter les premiers rangs comme des petits sapins avant Noël.
Dax comprend alors que sa survie dans ce piège infesté de zombies, de vampires, de tueurs en série, de clowns sadiques, d’hommages plus vrais que nature à Saw, Evil Dead et toute la pléiade de Romero, il la devra à son don unique : sa connaissance encyclopédique des codes du genre…
Imaginez un instant un fan irréductible du cinoche de genre, lassé par la récupération prude de ce dernier par les cols blancs d’Hollywood.
Lui, tout ce qu’il veut, c’est le retour à la vraie série B, celle où l’on s’en foutait du politiquement correct avec un propos, politique ou pas, qui ne souffrait d’aucune concession.
Ce mec, c’est Owen Egerton.
Et son film, c’est un petit bijou de méta-horreur – pas loin de SCREAM et de CABIN IN THE WOODS – où il essentialise toutes vos madeleines de Proust du gore, codes et clichés compris dans ce package appelé à devenir culte !
L'HUMBLE AVIS DE MATHIEU GEISS :
« Blood Fest » est au slasher ce que Mac Donald est au fast food.
A savoir un produit calibré pour plaire, qui ne prend aucun risque avec les codes du genre tout en s’en moquant sans complexe.
Sauf que le menu maxi best-of qui nous est servi, en prenant comme prétexte l’exploration d’un festival d’horreur virant à la boucherie sent clairement le réchauffé.
Le film condense tout ce qui s’est fait dans le genre depuis quatre décennies : les vampires, les zombies, les clowns sadiques et les poupées tueuses.
Malheureusement, les situations dans lesquelles ces figures sont exploitées manquent clairement d’impact de par leur courte durée et de par une esthétique cheap et criarde empêchant toute tension dramatique.
Mais était-ce vraiment là le propos du film ?
Il est clair que non, d’autant que l’objectif affiché apparaît très vite assez prétentieux.
A défaut de vouloir faire peur, on cherche à racoler du geek en lui envoyant à la figure tous les pires clichés, d’abord pour le rassurer, puis ensuite pouvoir les mettre à distance.
Le simple fait d’avoir un personnage principal passionné de films d’horreur qui analyse chaque situation par le prisme de sa cinéphilie a sans doute suffit aux créateurs pour se persuader de l’intelligence de leur œuvre.
Le film prétend aussi développer un propos sur la violence liée aux médias et à la société du spectacle.
Mais tout paraît faux ou tiré par les cheveux.
L’aspect artificiel du parc se répercute sur le scénario, perclus d’incohérences ainsi que sur la mise en scène qui s’applique à montrer du gore fun et jamais dérangeant.
Le summum du n’importe quoi étant la découverte d’une tour de contrôle dans laquelle des techniciens dirigés par un grand manitou excentrique commandent aux dérives meurtrières du parc alors même que ces employés semblent baigner dans la même culture que ceux qu’ils trucident.
Résultat : zéro crédibilité avec cette sensation désagréable d’être pris pour un idiot.
Alors à quoi bon s’infliger cette énième redite de Scream se moquant 25 ans après sa sortie des mêmes clichés de l’épouvante.
A force de se croire malin à recycler ses références, le film en oublie de développer un propos vraiment intelligent et innovant.
Mais il faut croire que cette tendance n’est pas prête de s’arrêter comme le prouve cet autre slasher très méta et très irritant qui a été projeté cette année au BIFFF « You Might be the Killer » (critique à voir également sur la Gonel Zone).
Critique de Chasing the dragon
Critique de Killer week end
Critique de The sonata
Critique de Rock steady row
Critique de Belgian shorts films
Critique de 7 Reasons to run away
Critique d’Along with the gods 2
Critique de Gintama 2
Critique de X the exploited
Critique de Quiet comes the dawn
Critique de The legend of stardust brothers
Critique de Cutterhead
Critique de The beach bum
Critique de Little monsters
Critique de Kung-fu monster
Critique de Bodies at rest
Critique de You might be the killer
Critique d’Abrakadabra
Critique de Golden monk
Critique d’International shorts 4
Critique de Red letter day
Critique de The fare
Critique de la Masterclass Steve Johnson
Critique de la Soirée Nanarland
Critique de The pool
Critique de Golden job
Critique de Cut off
Critique de The witch part 1
Critique de Ghost master
Critique de Dreamland
Critique de Rampant
Critique d’Aniara
Critique de The Room
Critique de Go Home
Critique de Monsieur Link
Critique de Take Point
Critique de Werewolf
Critique de Dragged Across Concrete
Critique de No Mercy
Critique de One Cut of the Dead
Critique de Puppet Master 12 The Littlest Reich
Critique de Terminal
Critique de The Blood of Wolves
Critique de The Golem
Critique de The Quake
Critique de The Unthinkable
Critique d’Unstoppable