CHASING THE DRAGON

 

Année 2018

 

Réalisateur Jason Kwan, Wong Jing

 

Cast Andy Lau, Donnie Yen, Michelle Hu, Raquel Xu

 

Distributeur Mega-Vision Project Workshop Limited

 

Genre martial arts, thriller

 

Running time 128'

 

Pays Chine, Hong Kong

                       

L'AVIS DU BIFFF :

 

1963.

Ng Sai Ho, jeune immigré clandestin, débarque dans la colonie anglaise de Hong Kong.

Naïf et un peu couillon, Ho y entrevoit un eldorado d’opportunités alors qu’à l’époque, Hong Kong est un véritable chancre de corruption et de racisme rampant.

Si les premiers jobs sont éprouvants et sous-payés, Ho parvient néanmoins à se faire remarquer dans un autre secteur : la baston.

Se taillant très vite une réputation à faire rougir de plaisir les fabricants de plâtre, Ho se fait repérer par les triades locales qui lui offrent un boulot et un salaire qui plairait beaucoup à Claude Despiegeleer.

Mais le sergent Lee Rock a aussi remarqué le jeune prodige et, las des pots-de-vin un peu minables de la police, Rock propose un arrangement win-win au nouveau golden boy des cartels.

Les années passent, les bastons s’enchaînent, les séquelles s’accumulent et Ho est parvenu à se hisser au sommet des triades.

Mais cette promotion a un prix :

Ho s’est transformé en monstre féroce et assoiffé de sang, tandis que Lee Rock doit essuyer une politique anti-corruption chez les flics…

C’est quand même dingue de voir à quel point la recette du succès semble évidente : prenez un film culte de 1991 (LE PARRAIN DE HONG KONG), refaites-lui une beauté avec Jing Wong, l’un des réalisateurs les plus prolifiques de Hong Kong (FROM VEGAS TO MACAU, c’était lui), convoquez les deux demi-dieux du cinéma HK que sont Andy Lau et Donnie Yen, et vous y êtes !

Vous venez d’assister à la création du SCARFACE made in Hong Kong qui, lors de sa sortie, a réduit en bouillie BLADE RUNNER 2049 et le dernier Jackie Chan !

 

MON HUMBLE AVIS :

 

Wong Jing remake le film de Poon Man Kit "Le parrain de Hong Kong" de 1991 (déjà coproduit par Jing), mais en passant d’une série B bien troussée à un blockbuster ambitieux.

 

Le message semble faire fi de toute moralité, rendant sympathique un pur gangster en glorifiant ses amitiés loyales.

 

La réalisation est celle d’un film classique de triades, mais avec plus de moyens.

Les codes du Jiang Hu sont recyclés dans ce contexte moderne : amitié virile, trahison, ambition, gloire et déchéance...

 

Les cadrages profitent des décors en élargissant le plus possible.

 

La photographie use de tons verdâtres, avec des contrastes doux.

L’image a souvent une bonne profondeur de champ.

 

Le montage utilise des ellipses temporelles, pour retracer ce biopic romancé en gardant suffisamment de temps pour quelques passages d’action trépidants.

 

Les décors reconstituent en plateau le Shanghai des années 60.

 

Les costumes font aussi dans la reconstitution fidèle, avec des teintes pastels en accord avec le décor.

 

Les sfx numériques amplifient les blessures lors des combats.

 

Le casting haut de gamme distribue un rôle à contre emploi à Donnie Yen et un personnage plus traditionnel à Andy Lau.

Donnie est impeccable en bourrin colérique, il n’a pas hésité à prendre du poids pour le rôle à la façon d’un Robert de Niro par exemple.

 

La musique symphonique à plus d’ampleur que d’habitude à Hong Kong.

 

En conclusion cette version est meilleure que la précédente, mais est elle vraiment nécessaire pour autant ?

Jing, aujourd’hui prospère, doit il encore rendre hommage à la pègre malgré le temps écoulé depuis les débuts difficiles de sa société de production (et des aides financières peut être reçues à l'époque) ?

 

 

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PALMARÈS 2019

 

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