GHOST IN THE SHELL ARISE – BORDER 1 : GHOST PAIN & BORDER 2 : GHOST
WHISPERER
Director: Kazuchika Kise and Masahiko Murata
Genre: Animation, Manga
Countries: Japon
Year: 2013
Writer: Tow Ubukata
Actor: Maaya Sakamoto
Producer: Kengo Abe, Mitsutoshi Arimoto and Tomoyasu Nishimura
Distributor: Yinnis Interactive
Special FX: Takayuki Yanase, Eiji Inomoto, Kazuchika Kise and Tetsuya Nishio
Composer: Cornelius
Photo director: Kôji Tanaka
Art director: Takaaki Mashiki and Yusuke Takeda
Editor: Junichi Uematsu
SYNOPSIS PAR LE BIFFF
Mais notre cyber-enquêtrice se retrouve très vite au coeur d’une crise nationale de piratage informatique qui menace la vie de millions de citoyens.
Et, pas de bol pour elle, ses talents connus et reconnus de hackeuse vont faire de Motoko un suspect potentiel.
Mais, entre les bastons avec des militaires cyborgs qui veulent déverser leurs saletés de virus sur l’Internet et le processus de sélection des membres de la Section Neuf, pas sûr que notre intrépide major ait le temps de venir faire une déposition au poste de police…
L’HUMBLE AVIS DU BIFFF
Près de 20 ans après la sortie de Ghost in the Shell, de Mamoru Oshii, le BIFFF vous propose non pas un mais deux épisodes de la préquelle tant attendue : Ghost Pain et Ghost Whisper ! Tous deux
réalisés par Kazuchika Kise - briscard de l’animation qui a bossé sur la genèse de GITS, mais également sur Jin-Roh, Evangelion, ou encore Vampire Hunter D : Blood Lust -, ces nouvelles moutures
sont des concentrés de bastons, de science-fiction, d’action et de whodunit à vous arracher les cheveux !
MON HUMBLE AVIS
Préquelle de Ghost in the shell, manga pour lequel il y a déjà eu deux films de Mamoru Oshii, et une excellente série télé, « Stand alone complex », Arise est
déclinée en deux OAV d’une heure chacune.
Ça respecte parfaitement le cadre, donne des explications à des mystères ayant demeuré tout ce temps (comme l’origine de l’héroïne, et de l’équipe), et honore la
charte de qualité et de complexité du reste de la saga.
Le message du film est cyberpunk par excellence, puisque ça traite des dangers du tout numérique, des interrogations sur l’âme des Intelligences Artificielles, de la
corruption des hautes sphères de l’état, des complots politico-militaires dus à des intérêts privés de carriéristes, des mensonges globaux vis-à-vis de l’opinion publique… bref une paranoïa digne
des pires « théories du complot », mais finalement « tristement réaliste » !
La réalisation est speed et fun, décontractée, malgré le côté toujours intello des intrigues, il y a beaucoup d’action
pour compenser, nous faisons retrouver le bon équilibre de la série TV, avec une animation irréprochable… l’équipe d’Arise a tout compris.
Les cadrages sont très variés, il y a des plans larges à grande échelle, des plans complexes en mouvement, pour les poursuites automobiles en pleine circulation (possibles grâce à l’animation des
véhicules en synthèses 3D, puis redessinée), et on trouve aussi des exagérations de perspective, surtout pour les combats au corps à corps.
La photographie est lumineuse et colorée, très pêchue.
Le montage use de quelques plans contemplatifs, pour respecter l’héritage auteurisant des films, mais c’est surtout de l’action trépidante, excellemment
montée.
Les décors urbains sont variés et high-tech : un cimetière militaire, une décharge au milieu des gratte-ciels, des échangeurs d’autoroutes surélevés, et des bureaux
administratifs de prestige, font le gros du spectacle d’arrière plan.
Les costumes sont principalement militaires, mais high-tech et sexy.
Les SFX sont surtout des effets pyrotechniques, le camouflage optique du robot Logicoma, et le rendu du Web (très proche
de ce qu’on voit dans le manga, pour ça c’est plus respectueux du dessin de Shirrow que les films d’Oshii).
Les personnages sont super bien designés, légèrement rajeunis, mais pas trop (c’est surtout l’héroïne qui change, elle est plus longiligne).
La musique est une techno expérimentale, pour le générique, et de l’atmosphérique le reste des OAV, c’est très frais, moderne.
En conclusion, Arise ravira les fans de Ghost in the shell, bien qu’avoir expliqué l’origine jusque là mystérieuse de l’héroïne, et ses liens avec son équipe, est à la fois une bonne et une
mauvaise idée : c’est effectivement quelque chose qui manquait, et en même temps ça enlève aussi une part du charme… c’est une question de goût...