BEACON 77
a Brad Watson film
Screenplay : Debbie Moon & Brad Watson
Cast: Kelly Adams, Lucy Evans, Jonathan Rhodes, David Horton, Calita Rainford, Vivienne Harvey
Running time: 95 min.
Contries : Royaume-uni
L'avis du BIFFF :
Si seulement Sarah s’attendait à ça… Un soi-disant petit crochet par Beacon 77 pour que sa copine Zoé puisse expliquer à son mâle de prof que leur promotion canapé sentait de plus en plus le
clic-clac moisi. Sujet, verbe, baffe, compliment (il a un coeur d’artichaut), et le tour était joué ! Largage express, on remballe tout ! Ben, non : les voilà coincées dans l’appart du prof avec
Declan, misogyne pur jus monté sur roulettes, Kendra, cyber pouffiasse aussi loquace qu’un disque dur, et une floppée de processeurs Pentium surpuissants pour la déco intérieure. Leur dada ?
Simple comme Amen : pirater le site du Vatican pour décrypter le code de la Bible. Mais l’attente en trois dimensions va rapidement virer à la parano en quatre dimensions avec visions spectrales
à la clé… Décidément, quelqu’un ou quelque chose n’est pas vraiment d’accord avec ces hacktivistes du web, et ce n’est certainement pas un bête firewall capricieux parce que, booster le
trouillomètre avec des utopiques cinquième et sixième dimensions, même Stephen Gates (ou Bill Hawking, au choix) n’en est pas capable !
Croiser le techno-thriller supernaturel avec les mystères séculaires de la foi, c’est gonflé pour un premier film ! Pourtant Brad Watson slalome avec aisance entre les écueils potentiels, joue la
carte de la claustrophobie – contraste évident avec les concepts métaphysiques qu’il aborde, et en tant qu’ancien briscard du montage, réussit à imposer un rythme haletant au film. Qui a dit que
les voies du saigneur étaient impénétrables.
L’HUMBLE AVIS DE LAURENCE :
Le film est un savant mélange de thèmes religieux avec différents styles cinématographiques, on y trouve de la S.F., du techno-thriller, de l’horreur et du survival.
L’idée de départ du scénario est intéressante, cela commence par deux étudiantes qui tombent sur un groupe de hackers qui rêvent de pirater le Vatican pour découvrir le code secret de la
bible.
Il permettrait de connaître tous les mystères du monde entier et surtout de prédire l’avenir. Jusque là le film nous montre beaucoup de suspens, mais cela débouche par la suite sur un huit clos
meurtrier où il ne doit y en rester qu’un seul…
La mise en scène est très simple, sans originalité, elle rappelle même le style des séries anglaises.
Les cadrages sont également classiques mais justes dans les moments de suspens.
La photographie n’est pas exceptionnellement originale, sauf dans les plans où des esprits apparaissent.
Le montage varie selon la densité de l’événement, très speed quand il faut faire ressortir la peur ou l’horreur.
Il est par contre un peu lent sur les moments de dialogues lors des débats radiophoniques ou encore sur les explications informatiques.
Les décors sont assez restreints car on passe vite des extérieurs de la ville à l’étroitesse de l’appartement numéro 77 sur Beacon Street.
Il y a un effort tout de même sur le balcon du penthouse au sommet du building et l’effet de vertige est très présent.
Il n’y a pas d’originalité non plus sur les costumes car ils sont très sobres.
Certains effets spéciaux sont originaux et réussis, comme quelques effets gores et surtout dans l’apparition des « esprits fantomatiques », ainsi que dans les effets de télékinésies.
La performance des acteurs est modeste, parfois un peu excessive, voire même horripilante pour certain (surtout la copine de l’héroïne).
Pas de performance exceptionnelle donc pour les acteurs.
La musique n’a également rien de folichon mais elle accompagne justement les différentes ambiances du métrage.
Ce film dont l’idée de départ est très intéressante, se noie par la suite en essayant de satisfaire un large public pour que chacun y trouve son compte, et il se conclue par un twist final, certes un peu décousu, mais comprenne qui pourra (en tout cas certains téléspectateurs du festival n’ont toujours pas compris…).
Une scène mémorable qui vous donnera (peut être) envie de voir le film :
Lorsque l’informaticien pousse sa copine au suicide, elle s’accroche à la rambarde du balcon.
Plutôt que de simplement lui écraser les mains, l’originalité de la séquence réside dans l’emploi de la télékinésie pour, d’une petite pichenette, lui décrocher chaque doigt un par un…
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