BESTSELLER
Director: Jeong-ho Lee
Genre: Drame, Fantôme
Section: Compétition Internationale, Première Européenne, Sélection Officielle
Competition: Compétition Internationale 2011
Countries: Corée du Sud
Year: 2010
L'AVIS DU BIFFF
Premier film de Jeong-ho Lee en tant que réalisateur, Bestseller est une machinerie diabolique qui fait grincer ses rouages sur plusieurs niveaux, chacun étant plus angoissant que le précédent : au final, c’est un mille-feuilles de terreur qu’on déguste, rappelant à la fois Hitchcock et Nakata, servi par l’interprétation débridée (au sens figuré) de Jeong-hwaEom (Princess Aurora, Tidal Wave) dans le rôle d’Hee-soo, la pompeuse littéraire.
MON HUMBLE AVIS
Jeong-ho Lee est un jeune réalisateur bien sympathique, beau gosse en perfecto, abordable facilement malgré la barrière de la langue, fumant sa clope loin du carré VIP au beau milieu des
spectateurs. Son second film est à son image, sans prétention mais bien foutu, lent et calme de prime abord, mais plein de fureur rock n’roll qui finira par sortir ! Pour preuve, le duo
improbable qu'il entama avec sa productrice afin d'offrir au public belge une chanson d'amour avant la projection du film.
Le thème de l’écrivain retiré pour parvenir à sortir du problème de la « page blanche » est un stéréotype du film d’horreur : « Shining » de Stanley Kubrick, « Half Light » avec Demi Moore, «
Fenêtre secrète » avec Johnny Depp, « Recycle » des frères Pang, « The Eclipse » (voir article dans la rubrique Festival BIFFF 2010), etc…
Point commun récurrent : le personnage principal a un passé difficile qui la hante, et sa confrontation avec le surnaturel va en être aussi une avec ses propres démons pour atteindre la
rédemption. Du classique donc… Seulement « Bestseller » nous prend par surprise en ajoutant à cette trame une autre couche de thriller après le premier twist… On ne spoilera pas plus, mais le
scénario bien ficelé est assurément le point fort du métrage.
La réalisation est assez académique, tranquille, ne dérogeant pas aux attentes du genre.
Les cadrages utilisent efficacement les décors de la villa, ou de la nature avoisinante (un lac de montagne).
La photographie est assez terne, paraissant même surexposée. Les noirs sont gris, ça manque de contraste et donne une impression de vidéo un peu plate, dommage.
Le montage est correct, mais tout paraît trop lent… il faut vraiment attendre la dernière demi-heure pour que ça bouge un peu.
Très bien interprété, le film bénéficie de l’intelligence de l’industrie cinématographique coréenne qui accorde toujours de gros budgets et des
acteurs expérimentés aux réalisateurs débutants.
On trouve quelques effets sanglants lors de la baston finale, et du traitement d’image infographique pour les hallucinations fantomatiques, mais rien qui sort de l’ordinaire.
La musique atmosphérique est pesante à souhait, mais tient plus du bruitage que de la véritable mélodie.
Pour finir, « Bestseller » est une bonne variation sur le thème du fantôme asiatique, avec son script surprenant, et son bon casting, il plaira sûrement aux amateurs du genre.
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