CUT BANK

 

Genre thriller
Première Inédit BIFFF
Pays USA
Audience ENA
Audio Anglais
Sous-Titres Français, Néerlandais
Réalisateur Matt Shakman
Cast Bruce Dern, Christian Distefano, John Malkovitch, Joyce Robbins, Michael Stuhlbarg
Scénario Roberto Patino
Soundtracks James Newton Howard
Production Kilburn Media
Distributeur The Searchers
Année 2015

 

L’Avis du BIFFF :

Cut Bank, bled paumé du Montana où tout le monde se connaît.
À tel point d’ailleurs que, d’ici cinquante ans, tous les habitants seront probablement cousins.
Pas étonnant que le jeune Dwayne et sa copine Cassandra aient envie de se tirer de là !
Mais pour ça, il faut des pépètes, et c’est là que le bât blesse…
Jusqu’au jour où Dwayne, qui s’amuse à filmer sa blonde dans les champs, est témoin du meurtre de Georgie Wits, le facteur du patelin.
En effet, en allant faire son devoir de citoyen auprès du shérif Vogel, il apprend que toute preuve concernant l’assassinat d’un fonctionnaire est récompensée par un joli chèque de 100.000$ !
Par contre, il faudra être patient avant de toucher le pactole : non seulement, le cadavre de Wits n’a toujours pas été retrouvé, mais un certain Derby Milton, attardé psychopathe que tout le monde croyait mort, débarque en ville et réclame un mystérieux paquet que le facteur devait lui livrer…
Ce coin paisible va alors prendre des allures de Far-West, où les cadavres s’empilent, tandis que d’autres ressuscitent miraculeusement…
Lorsque le scénariste de Sons of Anarchy se met à la colle avec le réalisateur de It’s Always Sunny in Philadelphia, ils accouchent d’un thriller à l’humour très noir qui sent l’hommage total aux frères Coen.
De Fargo sans la neige au No Country for Old Men sans vilain coiffé comme un Playmobil, Cut Bank et sa machination diabolique vont faire tourner en bourrique un casting quatre étoiles, dont John Malkovich, Billy Bob Thornton, Bruce Dern et Liam Hemsworth !

 

Mon Humble Avis :

Ce film eu un « devellopment hell » puisque son scénario resta 10 ans dans les placards des maisons de prod’…

Le message semble être qu’on est prêt à tout pour s’arracher à un destin de plouc, et que les plans foireux se retournent toujours contre nous !

La réalisation ressemble à celle des frères Cohen à leurs débuts, dans le style de leurs polars complexes de machination, comme « Blood simple », « Un plan simple » ou « Fargo ».

 

Les cadrages ont une belle variation de valeurs de plans.
Il y a beaucoup de plans larges dans des décors vides, renforçant la sensation de solitude.
Ils sont alors composés avec deux tiers de ciel, écrasant les personnages.
On trouve aussi des travellings compensés, toujours utilisés de façon signifiante.

La photographie est naturaliste, avec des tons doux en légère surexposition, pour dérouler l’intrigue dans un cadre pourtant rassurant.

Le montage souffre de lenteur, certes ça insiste sur le fait qu’il ne se passe jamais rien dans ce bled, mais le spectateur se serait passé de cette insistance ennuyeuse…

 

Les décors montrent des champs de colza, et une petite ville typique de chez les rednecks.

Rien à signaler question costumes, ils sont juste réalistes pour des campagnards américains.
Mention spéciale pour l’idiot du village binoclard au look « Deschiens » exagéré au possible !

Les effets spéciaux sont inexistants, à part quelques blessures (mais le plus gore reste hors champ).

Le casting est solide, avec pas mal d’acteurs du troisième âge, dont certains très célèbres (comme John Malkovitch par exemple).
Quelques bons personnages sortent du lot, comme le mongol stressé psychotique, le fonctionnaire gourmand joué par Oliver Platt, et le grand indien muet, tous ces acteurs aux émotions intériorisées sont parfaitement justes.
Il y a une allusion inattendue dans un tel contexte à Snake Plissken de « New York 1997 », avec le running gag de la réplique « tiens, je te croyais mort » !

 

La musique fait dans le country western, avec des airs inquiétants, et même une comptine au piano comme dans un giallo.

En conclusion, avec « Cut Bank » on a enfin droit à un film imprévisible, ça fait du bien !
Comme disait Jean Gabin, un bon film c’est avant tout trois choses : un bon scénario, un bon scénario, et un bon scénario !!!

 

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