DEADMAN INFERNO
Genre : action, black comedy, zombie
Pays : Japon
Réalisateur : Hiroshi Shinagawa
Cast : Sawa Suzuki, Shingo Tsurumi, Show Aikawa, Yuichi Kimura
Scénario : Hiroshi Shinagawa
Soundtracks : Yasuhiko Fukuda
Producteur : Hidehisa Chiwada, Kumi Fukuda, Naohiko Ninomiya
Distributeur : Kadokawa Pictures Inc.
Année : 2015
Synopsis :
L’avis du BIFFF :
Véritable pourvoyeur de cartons au box office nippon, Hiroshi Shinagawa s’essaie pour la première fois à la chasse gardée de Romero, mêlant son humour proverbial au gore de rigueur pour toute
galette zomblarde qui se respecte ! On y retrouve notamment Yosuke Kubozuka (Tokyo Tribe, Helter Skelter) et Sho Aikawa (Dead or Alive, Zebraman, Gozu) pour un marathon insulaire opposant
gangsters et zombies !
Mon
humble avis :
Ce film a été réalisé par Hiroshi Shinogawa pour fêter l’anniversaire des 30 ans passés par l’acteur Show Aikawa pour la firme Kadokawa.
Comme cette société est spécialisée dans les films de yakuzas ou les films de zombies, il a été décidé de faire cette fois un film de yakuzas ET de zombies !
Il n’y a donc aucun message dans ce film, c’est juste du fun.
La réalisation parait d’abord approximative, mais devient plus solide progressivement, surtout avec ses belles chorégraphies de combats.
Bien construit, le premier tiers appartient au genre yakuza, le second au film de zombies, et le dernier mélange les genres.
Après un exposition efficace, c’est de la baston non stop jusqu’aux poursuites automobiles finales !
Les cadrages utilisent beaucoup de ralenti dans les premiers combats, puis des scènes de dialogues entières sont cadrées en champ/contrechamp, voire en plan séquence.
Ça sent le film un peu fauché, où on n’a pas le temps de trop découper, ni de multiplier les prises de vues, à cause d’un planning de tournage trop serré.
C’est filmé à l’épaule, avec parfois des zooms avant rapides pour illustrer le choc des réactions à la découverte des zombies.
La photographie est propre et professionnelle, usant de désaturation des
couleurs, et de contre-jours : les sources lumineuses sont souvent dans l’image, ce qui la surexpose et crée une ambiance irréelle.
Le montage est plutôt mou, l’histoire avançant doucement à cause de la multiplicité des personnages, mais une fois qu’ils sont ensemble, ça va à toute allure.
Comme décors, on trouve un village portuaire sur une île, des demeures modestes et un bateau.
Les costumes sont quelconques, à part l’exubérance des tenues des yakuzas et des jeunes adolescentes sexy.
Pour SFX, on trouve des impacts de balles numériques, des maquillages de zombies
à l’ancienne, avec chairs arrachées en latex pour leurs victimes.
On a droit à des combats aux arts martiaux, ou aux armes blanches, contre les zombies, ce qui est plutôt original.
Les meilleures mises à mort ?
Une énucléation au parapluie, et un gros con zombifié durant un viol de zombie, qui lui bouffe l’oreille !
L’acteur principal Show Aikawa (un habitué de Takeshi Miike : « Zebraman », « Gozu », « Dead or alive 1, 2 & 3 ») est vraiment charismatique, et son habileté au sabre est
impressionnante.
Les deux filles sont amusantes aussi, elles ont des bastons à mains nues où elles lattent des tas de gus, façon manga.
Il y a des dialogues rigolos pour tous les rôles, mais mon personnage préféré
reste celui qui croie à une caméra cachée pratiquement jusqu’au bout, il est impayable et très naturel.
Pour la musique, on entend de tout, même du rasta nippon !
Il y a malheureusement des mélodies bien mièvres au synthétiseur durant les dialogues émouvants, mais heureusement du rock et des solos de « guitar hero » pour les combats.
Certains moments évoquent le groupe Goblin, lors de l’infection par les zombies.
Ce foutoir musical est finalement une forme qui colle bien au film par son côté iconoclaste.
La meilleure vanne du film (selon moi) est celle où le docteur, venant d’échapper aux deux premiers zombies, se demande si il va s’agir de zombies qui marchent ou de zombies qui courent
!!!
En conclusion, les défauts de ce film sont facilement excusés, car il a une
générosité et un enthousiasme bon enfant (à la « Versus »).
Au moins, pour une fois, on a du nouveau dans les meurtres, et on se marre bien, donc mission accomplie.
De plus, le final est assez émouvant, prouvant qu’on s’est attaché aux personnages.
Notons que ce film a fait l’unanimité au sein de notre petite équipe de reporters !
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