FRANKLYN
Director: Gerlad Mc Morrow
Genre: Fantasy, Science Fiction
Section: Compétition Méliès
Competition: Compétition Méliès 2009
Countries: France, Royaume Uni
Year: 2008
Writer: Gerlad Mc Morrow
Actor: Sam Riley, Jay Fuller, Eva Green, ...
Producer: Jeremy Thomas
Executive producer: Peter Watson
Distributor: Kfd (A-Film / Rcv) / Hanway Films
Special FX: David Harris, Szvak Antal, Richard Briscoe, John Lockwood, Derek Moore and Steve Street
Costums: Leonie Hatard
Make-up: Bea Millas
Composer: Joby Talbot
Photo director: Ben Davis
Art director: David Doran and Jan Walker
Editor: Peter Christelis
Version: Eng. V. st Bil.
Format: 35 mm
L'AVIS DU BIFFF :
Dans ce bas monde, tout le monde est à la recherche de quelque chose. Comme Milo, le jeune romantique, qui recherche son premier amour, après s’être fait jeter comme
un malpropre devant l’autel. Comme Esser, le pasteur, qui recherche son fils parmi les sdf londoniens. Comme Emilia, l’artiste maudite, qui recherche les sensations fortes et a de fâcheuses
tendances suicidaires. Ou encore comme Preest, qui cherche à se venger en éliminant un nommé l’individu, dans la ville futuriste de Meanwhile City, où la religion règne en maîtresse. Pour ces
quatre personnes que tout sépare, le destin va prendre la forme d’une balle de revolver.
Pour son premier long métrage, on peut dire que le Britannique Gerald McMorrow a fait fort. Non seulement il a réussi l’exploit de réunir un casting des plus
intéressants, où se côtoient Ryan Phillippe, Sam Control Riley et l’ex-James Bond Girl Eva Green, mais il parvient aussi, et surtout, à créer une atmosphère et un univers des plus
intrigants ; ce qui est plus que bienvenu dans les films de S.-F. Au final, ce film complexe, à l’esthétique léchée, rappelle à plusieurs égards les excellents Dark City ou encore V for
Vendetta.
MON HUMBLE AVIS :
Avec Franklyn, on a l’impression de voir plusieurs films en un seul.
Mon avis sur Flanklyn est assez partagé, si j’ai aimé son visuel sophistiqué, j’ai trouvé par contre son scénario un peu embrouillé. En commençant par nous décrire
un univers de science fiction original, on est vite déçu de se retrouver dans une réalité quotidienne un peu trop quelconque. On est satisfait à la fin du film de se rendre compte que toutes ces
lignes narratives parallèles finissent par se rejoindre. C’est un des atouts principaux de ce scénario, malgré tout, on reste dérouté jusqu’à sa première moitié à cause de la multiplicité des
personnages embarqués dans des histoires n’ayant a priori rien à voir entre elles. Dans l’univers parallèle que l’on aperçoit par brides aux cours du film la religion tient une place
prépondérante puisque toute les formes de foi y sont représentées, l’architecture de cette ville imaginaire rappelle beaucoup les décors de la bd Yu où tout est construit en forme d’églises, de
mosquées et autres édifices religieux.
En ces rue bondés de monde, une vie pieuse bat son plein, où semble-t-il toutes les confessions les plus diverses peuvent se côtoyer sans problème d’intégrisme et la
seul chose interdite est d’être athée.
La réalisation peut tirer partie de ces décors grandioses, elle est simple, académique et efficace, il y a suffisamment de variation de valeurs de plan. Le montage
n’est pas très rapide et reste toujours très lisible.
La direction de la photo est assez belle. Dans la ville imaginaire les scènes sont souvent nocturnes, ce qui donne lieu à de savants éclairages bien dosés, pleins de
mystère et de poésie gothique, les scènes se déroulant dans le monde réel sont plus naturalistes, les compositions de plan sont agréables et une photo offrant de jolis clairs obscurs permet
d’apprécier l’image sur tout la longueur du film.
De la même façon, le personnage le plus intéressant est celui du monde imaginaire, rappelant l’enquêteur masqué Rorschach des Watchmen, mais transposé dans un
univers de mysticisme. L’acteur qui le joue à une bonne présence et ce personnage masqué permet de le doubler lors des séquences de combat, assez musclées, contre des forces de l’ordre, au
chapeau haut de forme démesuré (rappelant à la fois les ecclésiastes d’Equilibrium et les extra-terrestre de Dark City).
L’actrice principale est aussi intéressante. On a le plaisir de retrouver Eva Green (Kingdom of heaven, Casino Royale) qui compose une jeune fille tourmentée toute
en nuance ainsi que l’amie imaginaire d’un autre personnage.
Ce casting performant offre une certaine profondeur sensible à l’ensemble, néanmoins, il s’agit encore d’un film qui n’ose pas être complètement fantastique,
expliquant le surnaturel par des causes psychologiques, le rationalisant et condamnant presque l’imaginaire comme une névrose, c’est pourquoi je ne le conseille pas aux passionnés du genre
fantastique.
Au final on aurait sûrement gagné à avoir un film plus simple, plus linéaire, tiré uniquement de ce monde parallèle si riche et original, dommage… une occasion
manquée.
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