GAME OF WEREWOLVES

 

Director: Juan Martinez Moreno
Genre: Comédie horrifique
Section: Compétition Internationale, Compétition Méliès, Sélection Officielle
Competition: Compétition Internationale 2012, Compétition Méliès 2012
Countries: Espagne
Year: 2011
Actor: Mabel Rivera, Carlos Aceres, Luis Zahera, GerkaOtxoa, Secun de la Rosa, ...
Producer: TomásCimadevilla, Emma Lustres
Executive producer: Beatriz Delgado, Borja Pena
Length: 103 min.

L’AVIS DU BIFFF

Après le succès d’estime de son premier roman - 500 pages de dialogues trépidants sur une bouteille de Jägermeister -, Tomas Marino est invité dans son village natal pour une cérémonie en son honneur. Bon, le village est loin d’être aussi classieux que le Prado de Madrid, les midinettes sont toutes des contemporaines édentées de Franco et il y a cette étable qui refoule en permanence une odeur de chien mouillé ; mais Tomas s’en fout : il arrive en terrain conquis, tel Moïse descendant avec ses tablettes, prêt à se bâfrer de gloire, de tapas et de sangria. Une chose est sûre : il va déguster, mais pas comme il l’espérait… Car une malédiction séculaire plane sur le village et la seule façon d’y mettre un terme, c’est de faire passer Marino - seul descendant mâle de la lignée responsable de ce foutoir - pour un chorizo appétissant aux yeux du fameux chien mouillé de l’étable. Et si ça foire, faudra surveiller très attentivement les éphémérides de pleine lune : ça risque de hurler velu…
La Galice au pays des vermeils lycanthropes, si ça c’est pas un argument péremptoire ! Hommage à peine voilé au Loup-Garou de Londres de notre ami Landis, cette galette ibère du réalisateur/scénariste Juan Martinez Moreno ressuscite avec une efficacité redoutable l’ambiance des classiques de LonChaney Jr tout en y injectant une bonne dose d’humour noir ! Carlos Aceres (Balada Triste…) et GorkaOtxoa jouent, quant à eux, à Loup y es-tu ? avec un plaisir évident !

L’HUMBLE AVIS DE LAURENCE

Un écrivain retourne dans la maison de son enfance pour recevoir les honneurs de son village pour sa réussite, mais il découvre un secret familial très lourd à porter, qui va l’entraîner dans des aventures rocambolesques.
Le film fait une bonne référence au « Loup-garou de Londres » et lui rend un vibrant hommage.
C’est une bonne réalisation de Juan Martinez Moreno, qui s’en sort bien pour un second film, car il a été jusqu’à présent plus souvent réalisateur de seconde équipe ou réalisateur de court-métrages.
Les cadrages sont assez classiques, et utilisent les plans américains et les plans larges.
Il y a quand même quelques plans originaux avec grue.
La photographie est très léchée, elle a des couleurs chaudes, dans les tons terre, bruns, dorés, ou jaune.
Il y a beaucoup de scènes de nuit, mais avec un bon éclairage qui permet une bonne lisibilité.
Aucun temps mort dans ce film, et les transitions sont faits avec humour.
Le montage joue sur l’alternance de situations très cocasses.
Les décors se résument à un vieux village épique et traditionnel ibérique.
On fait la part belle à la nature, la forêt, les souterrains et on découvre également un vieux manoir, des cryptes mortuaires, une vielle gare, une vielle église.
Les costumes sont classiques, voir même un chouia ringard pour les villageois, où la chemise à carreau, le vieux pull tricoté, le fichu et le béret sont à leur apogée.

Le maquillage des loups-garous est un costume intégral.
Il y a quelques effets gores de membres arrachés et tranchés, un doigt coupé, par exemple.
Notons une bonne performance de transformation en loup-garou, et de vieillissement accéléré d’un enfant jusqu’au vieillard.
Il y a également quelques explosions de voitures et d’une église.
On peut apprécier le très bon jeu de l’acteur principal Gorka Otxoa, et surtout de son ami, joué par Carlos Areces (« Balada triste de la trompetta » de Alex de la Iglesia).
Les acteurs représentant les villageois ont tous des tronches pas possibles, et l’on notera la performance du curé du village (Manuel Manquiña, « Torrente » de Santiago Segura), et du chef de la police (Luis Zahera), comme plus charismatiques.
La musique se résume à deux ou trois morceaux de rock and roll, et un vague thème classique en fond, mais peu mémorable.
Il y a par contre une bonne musique intense quand la bête apparaît.
« Game of werwolves » est un bon film, qui rend hommage à celui de John Landis, avec l’humour espagnol et complètement déjanté en plus.
Il offre un très bon moment à passer.