KIBA

 

Director: Hiroshi Kojina
Genre: Manga
Section: Japanimation Day
Countries: Japon
Year: 2006

L'AVIS DU BIFFF :

Dans le monde de Calm, mégalopole futuriste où le vent ne circule pas, Zed est un jeune garçon rejeté par la société. À l’image de cette ville suffocante de pollution, Zed étouffe et aspire à un monde meilleur. Seul Noah, son ami de toujours, veille encore sur lui. Mais tout change le jour de son quinzième anniversaire. Alors que Zed est poursuivi par la police, un étrange passage s’ouvre à lui : le voilà propulsé dans un nouveau monde, où Zed est un Shard Caster, un guerrier magicien capable de lancer des sorts et d’invoquer de puissantes créatures appelées Spirits. Est-ce un rêve… ?
Dans la grande tradition des films et séries d’animation réalisées par le studio Madhouse, Kiba est un savant mélange d’animation soignée, de décors qui regorgent de détails, et de personnages complexes.

MON HUMBLE AVIS :

Bien que commençant dans un univers de science fiction légèrement futuriste, Kiba va se dérouler principalement sur une terre parallèle d’héroïque fantasy, ce qui donne lieu à une histoire dont la thématique, assez courante dans le manga, est celle d’un adolescent se questionnant de sa place dans la société. Eternel laissé pour compte, il croit en un autre monde dans lequel il aurait une raison de vivre, ce qui va forcément finir par arriver.
Le monde de départ du personnage principal était déjà suffisamment original, monde urbain fait de passerelles entrecroisées où les véhicules de police à trois roues sont capables de se faufiler dans les ruelles, cependant le monde de fantasy dans lequel notre héros va voyager est encore plus original, avec ces maisons couvertes d’éoliennes et de moulins pour récupérer l’énergie du vent.
Décors, costumes, caractères design sont à l’unisson, une maîtrise parfaite, une sophistication très travaillée, des teintes pastels joliment agencées, le visuel du manga est sa force principale, quoique traditionnelle, aucun emploi de techniques modernes, à part peut-être pour la concrétisation de certains pouvoirs magiques.
En effet le principe est que les magiciens, les « Shard-caster », utilisent des créatures élémentaires pour les aider au combat, untel sera associé à l’esprit de l’eau, un autre du feu, un autre du vent, etc… bien sur ce procédé rappelle le dessin animé Avatar, qui a remporté un immense succès mondial et qui sera prochainement adapté à l’écran en live par Night Shayamalan. Mais les ressemblances avec Avatar s’arrêtent là car le monde proposé est complètement différent ainsi que les sous intrigues dans lequel notre héros va devoir évoluer. Effectivement, des luttes de pouvoir ont lieu ici, comme partout ailleurs, et il va falloir que notre héros choisisse un camp.
Franchement, quand on a devant les yeux un univers entier recréé de toute pièce, là, on peut dire que l’on est dans le fantastique contrairement à tous ces films de massacre, ne jouant uniquement que sur la corde de l’épouvante. Une vraie épopée peut commencer à partir du second épisode de cette série et j’ai hâte d’en voir la suite aussi.
La mise en scène est très traditionnelle, voire même un peu trop sage, mais l’invention de tous les instants captive l’œil de toute façon et c’est là le principal pour une histoire de science fiction.
La musique est plaisante mais sans prétention, elle sait se faire plus fougueuse pour accompagner l’aventure.
En conclusion, une série a l’imaginaire très riche, qu’il faut voir de tout urgence.