MONSTER HUNT
Genre fantasy
Pays Hong Kong
Audience EA
Audio Chinois
Sous-Titres Anglais, Français, Néerlandais
Réalisateur Raman Hui
Cast Bai Baihe, Chung Wallace, Jiang Wu, Jing Boran, Tang Wei
Scénario Alan Yuen
Production Edko Films Ltd
Distributeur Edko Films Ltd
Année 2015
L’Avis du BIFFF :
Il y a très longtemps, dans une galaxie lointaine aux faux airs de Chine antique, les humains – toujours prêts à aimer leur prochain – ont déclaré la guerre aux monstres, repoussant ces derniers
vers les montagnes noires.
Depuis, une guerre civile déchire les bestioles indésirables.
A tel point que la reine, enceinte de son héritier, se voit obligée de fuir chez les humains, oubliant à quel point cette race veule et égoïste a décimé ses ancêtres.
Heureusement pour son altesse poilue, elle tombe sur Tianyin, un jeune nigaud qui a un peu trop tendance à tendre l’autre joue.
Mourante et désespérée, la reine n’a d’autre choix que de lui faire gober l’œuf contenant son royal fiston en espérant que Tianyin survivra à la péridurale old school…
Mais d’autres grands dangers guettent désormais le jeune homme en cloque : la déferlante des monstres rebelles qui passent la frontière humaine sans visa, les chasseurs de monstres qui voient en
Tianyin une véritable poule aux œufs d’or, et surtout un restaurateur blindé comme Bocuse qui rêve de se faire une omelette royale…
Ancien pensionnaire de Dreamworks, crédité pour l’animation de Fourmiz, Shrek et Madagascar, Raman Hui revient en Chine et s’associe au scénariste de New Police Story pour l’un des films
d’animation les plus ambitieux d’Asie : mêlant l’œcuménisme hollywoodien à la culture chinoise, Monster Hunt vous coupe non seulement la chique mais il est rapidement devenu le 2e plus gros
succès de tous les temps au box-office chinois !
Mon Humble Avis :
Cette grosse production familiale a tous les atouts pour plaire aussi en occident : créatures attachantes déclinables en jouets, personnages humains sympathiques (même des adversaires finalement
pas si méchants que ça), et une image flamboyante plus proche de l’héroïc fantasy la plus accessible que du film historique asiatique pour initiés.
Le message est sur la tolérance, les bienfaits du « melting pot », l’acceptation des différences pour vivre ensemble en paix… finalement des thèmes bien d’actualité.
La réalisation est celle d’une comédie d’action enlevée et friquée, du style des gros films du nouvel an chinois.
Les cadrages usent de beaucoup de plans américains et de gros plans, avec des mouvements amples qui dynamisent l’action.
La photographie est chaleureuse et colorée.
Une belle lumière ensoleillée enjolive ses tons chauds.
Le montage est assez rapide, offrant un divertissement non stop de blockbuster.
Les décors donnent à voir un village forestier au design arboricole de fantasy.
On y trouve aussi des montagnes, des forêts, ou une ville, souvent améliorés par des matte paintings numériques.
Tous ces décors sont soignés, rehaussés de nombreux accessoires et de multiples détails.
Mention spéciale aux démentielles cuisines du méchant, de type contes de fées, un régal pour les yeux.
Les costumes sont magnifiques, c’est de la fantasy multicolore.
Même les haillons sont des patchworks pastels.
Les plus originaux sont ceux de l’homme enceinte, ou ceux du carnaval avec ses géants sur échasses.
Les coiffes et parures sont aussi de toute beauté.
Les effets spéciaux donnent dans le numérique en pagaille, avec bien entendu en premier lieu l’animation des nombreux monstres, qui tiennent la
vedette dans le métrage.
Ils ont un design super kawaï, même les vilains sont mignons, ils ne font pas peur.
Parmi les SFX les plus originaux et les mieux exécutés, il y a le trône ambulant, les masques d’humains, les arbres déracinés, les jets d’armes tranchantes en synthèse, les familiers de papier,
le gond de porte animé (comme dans « Labyrinthe » de Jim Henson), et une impressionnante boule de feu !
La précision de l’animation est superbe, notamment avec les frémissements des oreilles des monstres, ou leurs cheveux, comme avec les interactions entre humains et monstres.
Les chorégraphies des acteurs live sont câblées.
Le casting emploie surtout des jeunes encore peu connus du public occidental, à part Eric Tsang qui prête sa voix à un monstre avant de l’incarner
sous forme humaine.
On voix un échange de la masculinité et de la féminité entre les deux acteurs principaux, ce qui est assez original en Chine.
Par contre, on ne nous épargne pas le cabotinage lors de nombreuses « chinoiseries » !
Deux personnages sortent vraiment du lot : le chasseur et la vilaine cuisinière, interprétés avec humour et subtilité.
Quand au petit bébé monstre il est tout simplement craquant !!!
La musique laisse entendre des fluttes dans des mélodies un peu ridicules de kung-fu comedy.
Heureusement, il y a aussi des passages symphoniques plus épiques.
Le plus étonnant reste les chansons des monstres, dignes d’un dessin animé Disney, où ils entonnent des ritournelles guillerettes avec leurs voix puissantes !
En conclusion, ce film n’est pas exempt de gags assez extrêmes par rapport à nos limites occidentales en matière de spectacle familial (de l’humour à propos du fait de manger des enfants, ou de
l’accouchement par exemple), mais il demeure un spectacle total, marrant et très attachant.
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