RETRIBUTION

 

Genre thriller
Compétition Compétition Thriller
Pays Espagne, France
Audience ENA
Audio Espagnol
Sous-Titres Anglais, Français, Néerlandais
Réalisateur Dani de la Torre
Cast Cayo Fernando, Gutierez Javier, Minguez Elvira, Toledo Goya, Tosar Luis
Scénario Alberto Marini
Soundtracks Manuel Riveiro
Production Black Dynamite Films, JD Prod.
Année 2015

 

L’Avis du BIFFF :

Avec son beau costume de banquier, sa belle maison, sa belle femme, ses beaux enfants qu’il emmène à l’école dans sa belle bagnole, on pourrait se dire que Carlos a tout du gendre idéal.
Sauf que c’est un gros salopard, une vérole capitaliste qui pompe sans vergogne dans les bas de laine de ses clients afin de rafler des commissions maousses.
Et, s’il y en a bien un qui a cerné ce vil personnage, c’est probablement celui qui a glissé une bombe sous le capot de sa titine…
Mais, plutôt que de transformer sa berline en carcasse fumante, le nouveau tortionnaire de Carlos décide d’appeler ce dernier et lui faire part du programme de la journée : primo, vider tous ses comptes en banque sans jamais sortir de sa bagnole.
Deuzio, ne même pas songer un seul instant à faire un détour par la maison poulaga.
Tertio, garder ses enfants avec lui pour cette journée mémorable.
Difficile, mais jouable…
Sauf quand le patron de Carlos le plombe aussitôt pour délit d’initié, quand les flics le suspectent d’avoir enlevé ses enfants et – surtout – quand le petit dernier hurle à la mort pour un p… d’arrêt pipi !
Décidément, ces Espagnols sont redoutables !
Pour son premier thriller aux faux airs de Speed, Dani de la Torre s’est modestement entouré des meilleurs : Alberto Marini au scénario (plume de Rec et réalisateur de Summer Camp), les producteurs de La Isla Minima, Cell 211 et Kidnapped à la caisse, et deux brutes mythiques devant la caméra : Javier Gutierrez (La Isla Minima) et l’alter ego capillaire ibérique de Jason Statham, le magnétique Luis Tosar.

 

Mon Humble Avis :

Retribution ressemble à la volonté de réaliser un « thriller à la coréenne » en Espagne !
Son scénario est tendu comme un string.

Le message du film est une critique des pratiques bancaires, d’ailleurs l’un des personnages proclame « personne ne peut faire confiance à un banquier », mais étrangement on en retient surtout à quel point c’est ingrat de faire des gosses !

La réalisation se veut nerveuse, mais en fait le film est surtout bavard, c’est une déformation latine (le scénario est de plus écrit par un italien).

 

Les cadrages sont variés malgré le peu d’espace disponible dans la voiture de l’anti-héros, décor principal du film.
A l’extérieur de l’auto, on a droit à des plans aériens à la grue de chantier.
A l’intérieur, les cadres se concentrent beaucoup sur des gros plans (et même des hypers gros plans).
Il y a des plongées qui écrasent le personnage principal.
Au début, il s’agit de plans fixes au pied, sans shakycam, mais malheureusement ça vient peu à peu…
On trouve aussi beaucoup de mises en abîme, avec un premier plan translucide (comme les vitres de la caisse par exemple).
Notons un plan qui passe du cadrage très serré au plan large aérien, annonçant une nouvelle ampleur pour la seconde partie…
Il y a de beaux plans tournants, comme ce cadre mobile tout autour de la voiture en mouvement, la traversant de part en part car elle n’a plus de portière.
C’est impressionnant techniquement, mais c’est du déjà vu, dans « The raid 2 » non seulement il y a la même chose, mais avec une chorégraphie martiale au sein de la poursuite en voitures !

 

La photographie est achrome, avec de forts contrastes.
C’est quasiment du noir & blanc, légèrement verdâtre, ce qui donne une ambiance désespérée, déshumanisée.

Le montage est bien speed, rajoutant de la tension même dans de simples dialogues.

Les décors urbains passent d’une belle villa bourgeoise au réseau routier, en passant par l’intérieur de l’auto qui occupe la majorité du métrage.

Rien à signaler question costumes, ils sont réalistes, des uniformes des flics à ceux des pompiers…

 

Les effets spéciaux sont propres, on voit par exemple une explosion épurée sans esbroufe inutile.
Il y a un maquillage prosthétique de blessure par éclat à une jambe.
Une scène sous marine donne lieu aussi à quelques améliorations numériques.

Le casting use d’acteurs convaincants, même pour les enfants, d’où une tension très réussie dans toute la durée du film.
Par contre le personnage principal du anti-héros est fortement antipathique, et le choix de l’acteur ne le rend pas plus attachant, malgré ses responsabilités de père, on a donc du mal à souhaiter la survie d’un tel connard, ce qui diminue du coup l’intérêt global de la chose !
On trouve un beau personnage de femme flic au sang froid, qui relance un peu la seconde moitié du métrage.

 

La musique diffuse une atmosphère de suspens, avec des montées d’émotion lors des plans larges, on y entend une belle mélodie à l’arrivée de la fliquette, et des batteries efficaces pendant les moments de fort suspens.
Notons que les bruitages sont parfois trop forts, mais en tout cas bien réalistes : par exemple, celui de l’explosion fait sursauter à coup sûr !

En conclusion, ce film est davantage stressant que divertissant, il n’est pas assez fun, aussi, malgré son rythme, l’ennui nous gagne quand les rebondissements deviennent répétitifs…

 

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