From Vegas to Macau 1
(Du Cheng Feng Yun)
Genre : thriller, comedy
Running time : 93'
Pays : Chine, Hong Kong
Réalisateur : Wong Jing
Cast : Annie Wu, Chapman To, Chow Yun Fat, Michael Wong, Nicolas Tse, Tian Jing
Année : 2014
L'AVIS DU BIFFF :
Vous avez toujours rêvé de voir une version d’Ocean’s Eleven mâtinée à la sauce HK ?
Vous aussi vous estimez que George Clooney n’est qu’un petit joueur face à Chow Yun-fat, qui nous prouve encore une fois qu’il est bien à toute épreuve ?
La trilogie From Vegas to Macau est un spin-off de la série des années 90 : God of Gamblers. L’ex-égérie du réalisateur John Woo (Le Syndicat du Crime 1 et 2, Volte-Face, …) tient le rôle de Ken qui, accompagné de son fils « Cool » et de son neveu Ngau-Ngau, part en croisade contre un syndicat du jeu peu scrupuleux.
Ayant explosé le box-office avec plus de 450.000.000 $ d’entrées à l’international, la trilogie bénéficie d’une énorme popularité au sein de l’Empire Céleste.
Le 1er épisode récoltera d’ailleurs 3 nominations aux Huading Awards, la version aigre douce des Oscars.
MON HUMBLE AVIS :
From Vegas to Macao 1 est le premier film d'une trilogie très populaire, de grosses productions de Wong Jing qui devient de plus en plus folle
progressivement.
Le message... Oubliez ça, il n'y en a clairement pas, c'est du divertissement décérébré pur et dur.
La réalisation est frénétique, absurde, référentielle (et meme auto référentielle), bref Jong Wing est égal à lui-même dans la vulgarité et l'excès, faisant passer
nos experts de l'humour potache franchouillarde a la Max Pecas pour des esthètes subtils.
Les cadrages sont au départ tremblants et hésitants au "shakycam", comme pour évoquer la saga "Young and dangerous", dont on retrouve un des acteurs comiques,
certainement un clin d'œil à Andrew Lau, réalisateur de cette saga, et ici producteur.
Puis ces cadres deviennent plus classiques, voire parfois élégants comme dans des scènes d'action bien troussées (kung-fu comme fusillade), qui prouvent que Wong
Jing peut aussi être un solide artisan.
La photographie use une gamme de couleurs flashy assez étrange, et souvent propre aux films chinois, comme des verts pomme associés à des jaunes et
crèmes.
Le montage plutôt speed suit le rythme des gags.
Le film sait ménager ses effets, et monter en puissance quand il le faut.
C'est assez inégal : les bastons sont par exemple millimétrées a la frame près, bien qu'on trouve par contre des temps morts dans certains dialogues.
Les décors montrent des immeubles modernes et des casinos de Vegas comme de Macau.
Le manoir de Ken est particulièrement soigné, avec sa bibliothèque géante et ses armures médiévales occidentales.
Le bateau luxueux du final est un décor parfait pour de belles bagarres.
Les costumes sont plutôt classes, costards, robes de soirée, et même les coupes de Hipsters pour certains.
Les quatre amazones gardes du corps de Richard Ng ont des tenues de bimbos étonnantes pour des combattantes de cette trempe.
Les sfx concernent surtout les scènes d'action bigger than Life, tel ce saut depuis le haut d'un gratte ciel filme devant un écran vert.
Quelques effets très comics (cases de bd, onomatopées en phylactères) sont aussi rajoutés sur l'image pour accentuer des effets comiques pourtant déjà bien
lourdingues.
Notons aussi l'élasticité des tétons d'un des héros réalisée en synthèse !!!
Les effets permettent aussi de battre les cartes comme des dieux, voire de les lancer comme des armes tranchantes (surtout dans les fesses) !
Un maquillage de blessure exagérée est bien poilant.
Le casting associe des pointures de HK comme Chow Yun Fat ou Nicolas Tse avec les habituels trognes des films de Wong Jing, et quelques surprises comme de retrouver
Michael Wong dans un rôle de flic qui lui va si bien.
Tous surjoue avec une telle frénésie dans la caricature que même le terme de surjeu est inapproprié... On ferait mieux de parler d'hystérie !
Notons que le vieux Chow Yun Fat est presque aussi maigre que Nicholas Tse !
Le changement de ton de la dernière partie permet un jeu plus intense et dramatique, mais où les pitreries ont toujours leur place.
La musique fait dans le suspens électronique en sourdine, et des bruitages excessifs achèvent de la passer a l'arrière plan.
En conclusion, ce n'est certes pas un plat pour fin gourmet, mais plutôt un bon gueuleton entre potes, suffisamment épicé et arrose pour laisser une terrible gueule
de bois !
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