GINTAMA 2
RULES ARE MADE TO BE BROKEN
Année 2018
Pays Japon
Réalisateur Yûichi Fukuda
Cast Kanna Hashimoto, Masaki Suda, Shun Oguri
Distributeur Gaga Corp., Warner Bros. Japan
Genre fantasy, manga, science-fiction
Running time 134'
L'AVIS DU BIFFF :
Nous revoilà à la fin de l’ère féodale d’Edo, dans un Japon médiéval qui accepte plus facilement les migrants que l’Union européenne.
En effet, après quelques tensions particulièrement sanglantes, les Amanto – mignon sobriquet donné aux extraterrestres qui ont obtenu leur carte verte sur terre – ont fini par cohabiter paisiblement avec les humains.
Parmi ceux-ci, on retrouve Gintoki Sakata, samouraï émérite mais fauché comme les blés, qui lutte désormais contre son pire ennemi : sa propriétaire, qui n’en finit plus de compter les loyers impayés.
Contraint de trouver un boulot à mi-temps avec son colocataire Shimura, Sakata ignore encore que cette bête initiative de branleur irrécupérable va l’amener à faire des heures supplémentaires corsées.
Et non des moindres, puisqu’une double conspiration machiavélique est à l’œuvre pour zigouiller les deux Shoguns les plus puissants du pays…
Après le succès sans précédent du premier volet (l’un des plus gros cartons que le Japon ait jamais connu !), le réalisateur Yuichi Fukuda rempile une seconde fois pour sublimer l’univers unique du manga d’Hideaki Sorachi.
Aimant relever les défis impossibles, Fukuda a décidé de tout faire en double : deux arcs narratifs qui s’entremêlent, un budget multiplié pour enchaîner les money shots à une cadence de stakhanoviste et une double texture qui permet au film de freiner sur le slapstick et pousser le curseur de la sombritude (Ségolène Royal a dû le dire à un moment) beaucoup plus loin !
Et franchement, depuis LE PARRAIN 2, rarement une suite n’avait été meilleure que son prédécesseur.
MON HUMBLE AVIS :
Gintama 2 est un pur concentré de fun, à consommer au troisième degré.
Je tiens à préciser que j’ai raté la première heure du film, à cause des bonnes kriek cerise du bar, aussi ma critique concerne surtout la seconde moitié du métrage, qui bouge beaucoup plus que le début, selon mon confrère Mathieu Geiss.
Le message touche le fait qu’on cherche toujours très loin ce qu’on a déjà souvent près de soi, au travers des motivations du bad guy.
Notons aussi que le corps des Shinsengumi à la fin de la période du shogounat est une réalité historique, ici bien sûr transcendée en un contexte hors du temps, mélangeant modernité, rétro futurisme, et tradition, pour finalement aborder les mêmes questions que d’autres œuvres plus sérieuses sur le même sujet.
La réalisation imite ce qu’on verrait dans un animé manga.
Les cadrages usent de perspective exagérée, avec une bonne variation dynamique de valeurs de cadres.
La photographie est colorée, et même acidulée, mais dans les tons pastels plutôt que vifs.
Le montage est speed dans les séquences d’action, malheureusement toujours plombées par de longs dialogues d’un sérieux caricatural.
Certains duels au sabre, à deux contre dix, sont filmés en faux plans séquences (bourré de raccords en synthèse).
Les décors anachroniques mélangent donc la période Edo et le contemporain.
Les costumes font de même, mais en suivant de très très près les look issus du manga.
Les personnages sont calés sur leurs homologues de papier, coiffures bigarrées et accessoires y compris.
Le style que j’ai le plus kiffé est celui du méchant ninja rocker qui se bat avec sa guitare dans le dos !
Les sfx sont nombreux, pour les super pouvoirs lors des bastons, ou pour les extensions de décors, on voit un quartier de science fiction, des hélicos en bois, ou la poursuite d’un train par un gang de ninjas postapo, par exemples...
Le casting est sélectionné en fonction des ressemblances avec les héros du manga.
Leur surjeu pourra être exaspérant ou génial, en fonction de vos goûts mais surtout de votre état d’alcoolémie lors du visionnage.
La musique fait dans le fourre tout, entre rock, techno, et airs sirupeux au piano pour nous émouvoir des élans lyriques ou lacrymaux de ses camarades virils.
En conclusion, si vous supportez l’humour bien débile, vous apprécierez ce « Ready player one » bourré de références manga, ou l’on peut croiser Black mask, Evangelion, ou le chat-bus de Totoro au hasard des blagues les plus WTF !!!
Critique de Chasing the dragon
Critique de Killer week end
Critique de The sonata
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