LUCK KEY (LEOKKI)
Genre : black comedy, thriller
Running time : 112'
Pays : Corée
Réalisateur : Gye-Byeok Lee
Cast : Cha Soon-Hyoung, Cho Yoon-hee, Jo Yun-hie, Lee Joon, Lim Ji-yeon, Yeop Cha, Yoo Hai-jin
Année : 2016
L'AVIS DU BIFFF :
Acteur à la ramasse, Jae-sung a une boîte aux lettres qui dégueule de mises en demeure et une formidable propension à rater tout ce qu’il entreprend, à l’instar de sa pathétique tentative de suicide.
Mais lorsqu’un inconnu se mange le carrelage des bains publics, Jae-sung saute sur l’occasion afin d’échanger leurs identités !
Et pour une fois, ça ne rate pas puisque l’inconnu en question se réveille aux urgences avec une amnésie totale.
Les seuls indices sont ses papiers retrouvés dans son soi-disant casier : il s’appellerait Jae-sung, serait un acteur à la ramasse et aurait une boîte aux lettres qui dégueulerait de factures impayées…
Pendant ce temps, l’usurpateur qui répond désormais au nom de Hyung-wook découvre sa nouvelle vie avec la bave aux lèvres.
Appartement maousse ?
Check.
Pognon à tire-larigot ?
Check.
Grosse berline modèle t’as-vu-comment-je-me-la-pète ?
Check.
Reste une inconnue : le métier du bonhomme.
Mais ça, Jae-sung va vite le découvrir quand des clients le contactent, à la fois désireux et honorés de traiter avec le plus impitoyable tueur à gages du pays…
Connaissant la rivalité historique entre la Corée du Sud et le Japon, ça fait du bien de voir un tel échange de bons procédés : en effet, Luck-Key n’est autre que le remake de Key of Life, une petite perle nipponne signée Kenji Uchida que l’on avait projeté au BIFFF 2013.
Cherchant plus qu’un bête copier-coller, la version de Lee Gye-byeok s’affranchit de son modèle par petites touches bien vues et est d’ores et déjà un succès énorme à domicile, avec près de 50 millions de dollars engrangés au box-office maison !
L'HUMBLE AVIS DE LAURENCE :
Luck key est une comédie poilante, autant qu’un thriller efficace.
Le message du film passe par ses personnages : un jeune acteur looser profite de l'accident d'un tueur pour prendre sa place.
Le tueur se retrouve amnésique et quelque part, cette situation va arranger les deux hommes qui voulaient changer de vie.
Le paradoxe étant que le tueur devient un bon acteur... enfin au début...et l'acteur tombe amoureux de la cible du contrat du tueur !...
Donc le message serait qu’on a tous droit à une seconde chance, et que notre nature profonde est parfois bien différente de ce que la vie a fait de nous.
La réalisation est pro, comme souvent avec les films coréens.
Les cadrages sont très classiques, on y voit des plans larges et américains, ainsi que quelques gros plans.
La photographie est très naturaliste, légèrement désaturée, avec de forts contrastes.
Le montage est classique, le film avance sans temps morts !
Les décors montrent des bains douches, l’appartement pourri du jeune looser, l'appartement ultra moderne du tueur, un hôpital, des rues, ainsi que des décors de
cinéma.
Les costumes sont classiques, ce sont des habits de tous les jours.
Les sfx servent surtout au vol plané pour la chute dans les bains, au début du métrage, ensuite il y a très peu d'effets spéciaux.
Le casting est très convainquant, c’est le point fort du film.
Les acteurs sont à la fois attachants et inquiétants quand il le faut.
L’humour des dialogues et des situations fonctionne grâce à un jeu assez sobre.
La musique est entraînante, on entend du rock coréen avec guitare électrique.
Dans les scènes romantiques, la musique utilise plus les violons et les cuivres.
En conclusion, Luck Key est une bonne comédie coréenne, cela nous change des polars d’action hyper-violents.
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