PUPPET MASTER 12
Année 2018
Réalisateur Sonny Laguna, Tommy Wiklund
Cast Barbara Crampton, Thomas Lennon, Udo Kier
Distributeur FANGORIA, Splendid Film
Genre black comedy, gore, horreur
Running time 90'
Pays USA
L'AVIS DU BIFFF :
De retour chez ses parents, Edgar tombe sur une vilaine poupée ayant appartenu à son frère décédé.
Après une rapide vérification sur le Net, il découvre à sa grande surprise que cette infâme chose est un objet de collection très rare, que ça vaut un maximum de pognon et qu’en plus une vente aux enchères est organisée lors d’une convention de geeks, passionnés par des poupées même pas gonflables !
Bien décidé à s’en mettre plein les fouilles, il décide de s’y rendre en compagnie de sa copine et de son meilleur ami…
Mais, dès la première nuit, une force mystérieuse réanime toutes les poupées collector.
Et, vous vous en doutez, elles ne sont pas vraiment du genre à se mettre à causer comme Bébé Calinou et ses trois phrases à la sauce « Je t’aime Maman ! ».
Ouh que non…
Pour filer la métaphore gentillette, prenez n’importe quelle image sur Google de la Tomatina en Espagne, imaginez une sauce bolognaise passée dans une centrifugeuse sans couvercle, ou un abattoir en plein rush d’heures supp’ sans caméra cachée de Gaia dans les parages.
Vous voyez un peu le topo ?
Douzième opus de la mythique saga PUPPET MASTER, et un upgrade direct de la série B au film culte !
Sonny Laguna et Tommy Wiklund (WITHER) connaissent leurs classiques et savent qu’il y a deux ingrédients essentiels à ne pas négliger ici : d’abord, le fun et le gore trash qui se déverse par seaux entiers – oubliez d’ailleurs les effets spéciaux à la CGI, ici on tache à l’ancienne !
Ensuite, un casting aux petits oignons avec, notamment, Barbara Crampton (déjà présente dans le premier PUPPETMASTER), Udo Kier, Sean Lennon et Michael Paré qui s’éclatent (littéralement) dans un scénario outrancier de S. Craig Zahler (BONE TOMAHAWK, BRAWL IN CELL BLOCK 99) !
MON HUMBLE AVIS :
Puppet Master est une franchise américaine de films d'horreur qui se concentre sur un groupe de marionnettes anthropomorphes animées par un sort égyptien, chacune équipée de son propre dispositif unique et dangereux (bien que les marionnettes présentées comme les plus menaçantes ne figurent pas dans toutes les séries de la série) et sont classées. en tant que héros, antihéros, et antagonistes.
Produite par Charles Band et sa société Full Moon Features, la série a été créée en 1989 avec le premier opus éponyme, suivi de dix suites, un crossover non canon avec les personnages de Demonic Toys, et ce réamorçage de 2018, "Puppet Master: The Littlest Reich", qui sera suivi d'un prochain film dérivé de la marionnette Blade, et est déjà complété par deux mini-séries de bandes dessinées, une série de bandes dessinées en cours, et de nombreux autres objets de collection !
Sur les 11 films précédents de la série Puppet Master, seulement 6 sont actuellement sortis en France (1+2+3+6+7+8), les autres sont encore inédits.
Le message de ce douzième film est sur les dangers de l'appât du gain, et sur des forces maléfiques (ici le
nazisme et son rêve de troisième reich) qui ne disparaissent jamais vraiment totalement.
La réalisation poussive de cette humble série B continue la saga sans chercher à la renouveler
vraiment.
Les cadrages sont assez télévisuel, rien d'original, c'est juste fonctionnel.
La photographie tente (avec un certain succès) de retrouver les teintes flashy et les ombres profondes des
années 80, du moins pour la scène d'intro.
Ensuite c'est plus quelconque.
Le montage n'est pas assez rapide, ça se traîne un peu...
Les décors nous montrent des pavillons de banlieue de classe moyenne, une boutique de comics, un musée sur
Toulon (le créateur nazi des poupées), bref rien d'exceptionnel.
Les costumes sont banals, seuls les tee-shirts de geek du héros attirent l’œil.
Les SFX à l'ancienne usent d'animation image par image pour les poupées maléfiques, et de maquillage gore sur le
plateau plutôt que d'effets numériques.
Au début, ce n'est pas très généreux en scènes sanglantes, il faut attendre 36 minutes pour que les poupées
tuent enfin quelqu'un...
Mais ensuite, ça s'accélère, et on en a pour son argent !
Notons un générique de début en dessins noir blanc et rouge, dans un style rappelant les comics des contes de la crypte.
Le casting emploie avec délice un caméo de ce bon vieux Udo Kier avec un maquillage de brûlé au troisième degré
pour un rôle de nazi homophobe planqué aux USA depuis la seconde guerre mondiale.
Le héros par contre n'est pas tellement charismatique, son jeu n'est pas passionnant ou immersif...
Les actrices sont choisies uniquement en fonction de leur physique avantageux (et de leur facilité à se déshabiller à l'écran).
La musique de Fabio Frizzi a des tons nostalgiques et mystérieux, qui donne un peu de classe à
l'ensemble.
Tendez l'oreille, car les mélodies gothiques du compositeur italien sont ce qu'il y a de mieux dans le métrage.
En conclusion, cette modeste série B est vraiment réservée aux fans inconditionnel de Puppet
Master, c'est trop mou pour devenir culte.
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