QUIET COMES THE DAWN
Année 2019
Pays Russie
Réalisateur Pavel Sidorov
Cast Alexander Molochnikov, Alexandra Drozdova,
Anna Slyu, Kuzma Kotrelev, Oksana Akinshina
Distributeur Planeta Inform Film Dist.
Genre horreur
Running time 98'
L'AVIS DU BIFFF :
Pour ses vingt ans, Sveta va avoir droit à un cadeau qu’elle n’oubliera pas de sitôt : une défenestration de son frère, avec les compliments de sa dépression carabinée.
Choquée et assaillie depuis lors de cauchemars incroyablement réalistes, Sveta commence à se demander si le blues ne coule pas dans l’ADN de la famille, depuis que sa mère a rencontré un poteau mortel alors qu’elle marchait à peine.
Pourtant, en fouillant dans les affaires de son défunt frère, Sveta découvre que ce dernier semblait obsédé par une secte et par un institut de somnologie bien particulier, dont l’attraction vedette porte le nom bizarre de rêve lucide coopératif…
Bien décidée à tenter la thérapie – à la fois pour elle et pour son frère – Sveta joue le cobaye en compagnie de trois autres inconnus : très vite, les pires cauchemars de chacun de ces insomniaques viennent se mélanger dans un enfer commun.
Et, bordel, y en a qui sont quand même vachement créatifs dans leur torture mentale…
Nouveau concentré de terreur qui nous est offert par les producteurs de THE BRIDE, ce premier film de Pavel Sidorov joue de toute évidence sur le terrain de jeu de l’indémodable Freddy Krueger.
Et tant qu’à faire, autant multiplier les déclinaisons cauchemardesques à la puissance 4 !
Le produit fini répond à toutes nos espérances, voire plus, puisque QUIET COMES THE DAWN est à la trouille
ce que les Meubles Mailleux sont au service clientèle : avec son équipe, ils s’y engagent !
MON HUMBLE AVIS :
Quiet comes the dawn commence doucement, mais promet ensuite de belles frayeurs...
Le message est sur l’interprétation de nos rêves, et sur le fait que la science ne pourra jamais tout expliquer dans ce domaine.
La réalisation est classique et soignée.
Cette grosse production cherche à rivaliser avec Hollywood sur le terrain de la peur, plus abordable que celui de l’action ou de la SF.
Les cadrages sont variés et savent jouer sur le hors champ pour provoquer la trouille.
La photographie est subtile, jouant sur les ombres, les tons sont crépusculaires.
Les couleurs plus vives, rouges surtout, utilisées à la fin du rêve viennent par petites touches, et marquent au final le plus profond du sommeil paradoxal.
Le montage est efficace, la tension monte progressivement.
Malgré tout le film a un déroulement assez lent, mais convient aux atmosphères oniriques.
Les décors du centre de thérapie des rêves ont des volumes impressionnants.
Les cauchemars permettent de jouer avec l’espace en faisant se succéder des lieux sans recours à la logique.
Les costumes sont réalistes, rien de notable à part une blonde femme fatale en robe rouge (curieux pour aller à l’hôpital).
Les sfx numériques permettent de visualiser quelques sanglants cauchemars, surtout dans la deuxième moitié du film.
Le casting est idéal, l’actrice principale est ravissante et incarne la pure demoiselle en détresse à merveille, les seconds rôles sont convaincants eux aussi.
Leurs peurs sont communicatives.
La musique donne dans les tons graves et irritants.
En conclusion, si le trouillometre est bien au maximum (enfin à certains moments), c’est surtout parce qu’on s’attache au personnage principal.
L’expérience de partage des rêves reste originale, même si Freddy Kruegger 3 est déjà passé par là.
Le twist final mérite le voyage !
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