LEGEND OF THE STARDUST BROTHERS
Année 1985
Pays Japon
Réalisateur Macoto Tezuka
Cast Kan Takagi, Kiyohiko Ozaki, Kyoko Togawa, Shingo Kubota
Distributeur Third Window Films
Genre black comedy, camp, cult
Running time 100'
L'AVIS DU BIFFF :
En archéologue zélé de fours cinématographiques, Third Window Film nous ressort une petite pépite restaurée de 1985.
Un film maudit, un bide monumental qui, 34 ans après, a fini par vieillir comme un nanar appelé à devenir culte !
Première réalisation de Makoto Tezuka, fiston du légendaire artiste manga Osamu Tezuka, cette légende des Stardust Brothers nous raconte l’ascension et le déclin d’un duo musical aussi ringard que déroutant.
Le film l’est encore plus puisqu’il est basé sur la bande-son d’un film… qui n’existait pas encore !
Excessivement kitsch et flanqué de caméos improbables tels que celui de Kiyoshi Kurosawa, THE LEGEND OF THE STARDUST BROTHERS est typiquement le genre de film que vous ne verrez jamais ailleurs.
Alors, n’hésitez surtout pas à faire partie du cercle restreint des happy few !
MON HUMBLE AVIS :
"The legend of stardust brothers" est précédé par la diffusion d’un court métrage multicolore et acidulé : "The Punkivité", qui associe mysticisme, trafic de drogue, nuit de Noël et grossesse.
Film de potes bricolé avec les moyens du bord, ce court met en scène des habitués du BIFFF en utilisant les codes et private jokers propre au festoche (les cris entre spectateurs) et s’adresse au public qui peut le comprendre... une boucle infinie, un ruban de Moebius, un Jormundgander !
Trip bon enfant, sa bonne humeur communicative n’a d’égal que l’imagination visuelle débridée de sa charmante réalisatrice.
Mais revenons au plat principal, la légende des frères de poussière d’étoile !
Le « scénario » a une espèce de fil conducteur qui traite du caractère artificiel des produits de divertissements, et du danger pour un artiste de perdre son âme en cherchant le succès, se faisant corrompre par le système.
La réalisation de cet OFNI emprunte à différents genres, comédie déjantée, live de concerts, fantastique, un mélange assez foutraque !
Les cadrages sont souvent des larges ou des plans américains assez basiques.
La photographie nous surprend tout d’abord en démarrant en noir et blanc, jusqu’au premier numéro musical disco foufou dont les couleurs éclatent alors avec encore plus de force.
Le montage est celui d’une comédie musicale énergique.
Les décors montrent surtout des scènes étriquées et une loge du groupe dont les murs sont recouverts d’affiches.
On voit aussi l’antre du mal, sous la forme du building d’une grosse compagnie.
Les costumes aberrants mélange punk et kawai avec une science alien que je ne saurai décrire réellement... disons que David Bowie a dû piquer mal de trucs dingos aux frangins Stardust !
Du cuir, des pointes, des chaînes, mais aussi des maquillages à la Kiss, bref beaucoup de crypto-gay involontaire.
Les sfx sont bien datés (1985), mais rassurez vous ils étaient déjà ringards à l’époque.
Le casting grimace et gesticule comme il se doit.
La musique est bien le point le plus étrange de toute cette anomalie filmique, en effet on aurait pu croire que le projet se soit au moins basé sur les bonnes chansons d’un groupe, mais ce n’est même pas le cas, au contraire les chants sont totalement barrés, ni entraînant, ni rigolos, juste très bizarres !!!
En conclusion, les amateurs de kitch WTF seront comblés, mais ceux qui espéraient retrouver chez le fils Tezuka le même talent que chez le père peuvent passer leur chemin, car cette humble bouffonnerie ne prouve qu’une chose : ils ont de la bonne drogue aussi au Japon...
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