UNSTOPPABLE
Année 2018
Réalisateur Min-ho Kim
Cast Don Lee, Ji-hyo Song, Sung-oh Kim
Distributeur Showbox Corporation
Genre thriller
Running time 115'
Pays Corée du Sud
L'AVIS DU BIFFF :
Avec ses yeux de chaton triste et son cœur d’artichaut, Dong-chul est typiquement ce qu’on pourrait appeler une bonne pâte.
Vendeur de poissons au marché d’Incheon, il connaît malheureusement bien les fins de mois difficiles qui durent trente jours, car il a un flair infaillible pour les investissements foireux.
Forcément, ça ne plaît pas du tout à sa blonde, terriblement frustrée par ces concessions financières à répétition.
Pourtant, Dong-chul ne souhaite que le meilleur pour elle et craint surtout qu’elle ne le quitte.
Ce qu’elle finira par faire, mais avec un peu d’aide… puisqu’un gangster du nom de Ki-tae décide de l’enlever pour agrémenter son harem d’esclaves sexuelles.
Salaud mais pas sans cœur non plus, Ki-tae envoie quand même un sac rempli de pognon pour dédommager Dong-chul de la perte de sa femme.
Paraît que les bons comptes font les bons amis, selon ce sociopathe aguerri.
Rappelons juste que, si Dong-chul a des yeux de chaton triste, il a aussi un corps de grizzly gavé aux hormones.
Rappelons aussi qu’il n’a pas toujours été un pêcheur naïf et que, d’après ses anciennes fréquentations, « ses poings sont capables de faire des miracles ».
En deux mots comme en cent : il va récupérer sa blonde coûte que coûte…
Pour son premier film, on sent que Kim Min-ho a voulu se faire plaisir : braconnant de façon totalement décomplexée sur les terres de TAKEN, Min-ho nous sort un vigilante comme on les aime mais, surtout, il offre un rôle à la démesure du talent de Ma Dong-seok.
Bête de muscles éloignée des éphèbes standards coréens, Dong-seok nous avait déjà tapé dans l’œil avec TRAIN TO BUSAN, et on le reverra d’ailleurs au BIFFF dans ALONG WITH THE GODS : THE LAST 49 DAYS !
MON HUMBLE AVIS :
Habitué aux seconds rôles sympathiques, Dong-seok a ici enfin le premier rôle, peut-il vraiment porter un film
sur ses épaules massives ?
Le message parle de la force de volonté soutenue par l'amour, une force unstoppable !
La réalisation de ce film d'action est énergique et efficace.
Les cadrages ont une bonne variété de valeurs, avec une prédominance des larges pour embrasser l'action à
plusieurs protagonistes.
La photographie est étrangement gaie et lumineuse, là où on s'attendait à une photo plus dark de
thriller.
Grâce à elle, le film n'est pas si sombre, l'espoir est de mise.
Le montage est dégraissé au maximum, pas de temps morts, on fonce dans le tas, comme le héros.
Les décors proposent des appartements, le marché aux poissons, des restaurants de fruits de mer, des bâtiments
en ruines, et l'autoroute.
Ils sont principalement urbains et réalistes.
Les costumes aussi sont réalistes, seuls les personnages principaux ont une légère touche d'originalité, car les
hommes de mains sont en costards noirs.
Dong-seok est engoncé dans un blouson trop petit pour lui, le méchant est vêtu de pourpre comme un mac des seventies, et le détective privé est aussi multicolore qu'un flag gay.
Les SFX permettent quelques maquillages de coups, et quelques cascades automobiles améliorées en synthèses, dont
une impressionnante sortie de route.
Le casting est bon, Dong-seok s'en sort à merveille, charismatique, attachant, humain, on est avec lui à
100%.
Les side-kick comiques sont rigolos, et le bad guy bien vicieux, tout ça est classique, mais bien interprété.
Les bagarres sont le point fort du film, ici pas de chorégraphies martiales sophistiquées, Dong-seok leur file des pains à la Bud Spencer et les gars s'écroulent... il en plante même un dans le plafond !
La musique use de couches de percussions traditionnelles mêlées à des mélodies atmosphériques
électroniques.
En conclusion, cet efficace et humble film de bastons ravira les amateurs, ce n'est pas un
film noir, comme certains pourraient le croire de prime abord, mais juste un film d'action léger, avec même des passages humoristiques.
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