Vampire Cleaner Department

Genre : black comedy, vampire

Running time : 93'

Pays : Hong Kong

Réalisateur : Pak Wing Yan, Sin Hang Chiu

Cast : Babyjohn Choi, Min Chen Lin, Richard Ng, Siu-Ho Chin

Année : 2016

L'AVIS DU BIFFF :

Croyez-le ou non : les vampires chinois existent depuis la nuit des temps !

Bien que ces suceurs de sang ont une réputation à vous transformer en cachet d’aspirine, ils ont aussi la particularité de se déplacer en sautant comme des kangourous.

Le département de nettoyage des vampires n’ayant pas vraiment envie de voir des Van Helsing du dimanche enfoncer des pieux dans le thorax de gosses jouant à la marelle, le secret est évidemment bien gardé.

Tim, la dernière recrue du département, applique le protocole à la lettre et fait marcher l’incinérateur à vampires sans se poser de questions.

Mais, pendant une mission nocturne, il tombe sur Summer, une bombasse aux canines pointues qui fait à peine ses deux siècles.

Décidant de cacher Summer à l’insu de ses collègues, Tim découvre au fil des nuits qu’elle est capable de récupérer un peu d’humanité, malgré son côté Skippy assoiffé de sang.

Convaincu qu’il doit mettre son équipe au parfum, Tim choisit pourtant le pire moment pour faire les présentations : la « Lune Rouge » vient d’apparaître, annonçant l’arrivée du roi des vampires.

Et vu que ça fait maintenant un siècle qu’il a le gosier sec, c’est clair qu’il n’est pas venu pour poser du lino…

Bien décidés à mettre les petits plats dans les grands pour leur relecture du mythe vampiresque à la sauce taoïste, le duo de réalisateurs Pak Wing Yan et Sin Hang Chiu évite judicieusement le comique troupier qui caractérisait les dernières incursions du cinéma HK dans l’univers de Bram Stoker.

Ici, c’est juste un pur délice visuel, un design soigné, des jugulaires qui pètent à foison et un casting poids lourds : Babyjohn Choi (IP Man 3), Richard NG (Rigor Mortis, Detective Dee) et Siu Ho Chin (14 Blades) !

L'HUMBLE AVIS DE LAURENCE :

Vampire cleaner department rentre dans le genre des ghost comedy à la Mister Vampire, Twins effects, L’exorciste chinois, etc…
Le message questionne un amour (impossible ?) entre un chasseur de vampire et une vampire.
La réalisation est propre, les cadrages usant beaucoup des plans américains.

La photographie jongle avec les rouges et jaunes, pour les couleurs chaudes, et les bleus et vert pour les couleurs froides (avec beaucoup de scènes nocturnes).
Le montage utilise des ralentis pour les scènes de combat et d'entraînement.

Les décors se résument à des rues et des ruelles de la ville.
Le repère secret des vampires cleaner est un amoncellement bordélique au fond d’une cave.
On trouve des décors sous l'eau également.
Les costumes sont modernes et sans particularités, sauf la robe de la vampire, une robe blanche de dentelles et de voiles.
Il y a beaucoup d'accessoires pour les vampires cleaner qui rappelle le Monsieur Propre parisien de notre film « Le Poubelloïde » (Balai, poubelles, salopettes, gilets fluo).

Les sfx sont bien présents dans ce film, comme par exemple pour les interactions de l’épée magique avec les créatures, transperçant les corps des vampires, pour les faire disparaître en cendres.
Plus tradionnel, on trouve du faux sang, des maquillages des vampires à l'ancienne un peu zombifié.
Les effets de la vision des vampires sont flous et bleutés.
Des manthra enflammées et des vampires brûlés sont en synthèse.

Le casting emploient des jeunes acteurs chinois, qui côtoient les vielles stars des comédies de Hong Kong.
La musique entraînante use des instruments chinois, avec parfois des intonations orientales.
Il y a beaucoup d'airs sympathiques, et on regrette juste utilisation du piano pour les scènes plus romantiques (un choix trop stéréotypé).
En conclusion, Vampire cleaner department fait passer un bon moment de comédie, digne des Mister Vampire de la grande époque.