X THE EXPLOITED
Année 2018
Pays Hongrie
Réalisateur Károly Ujj Mészáros
Cast János Kulka, Móni Balsai, Szabolcs Bede-Fazekas,
Zoltán Schmied, Zsófi Bujáki
Distributeur Hungarian National Film Fund
Genre thriller
Running time 114'
L'AVIS DU BIFFF :
Budapest, de nos jours.
Viktor Orban est toujours au pouvoir et l’indice du bonheur plonge drastiquement dans la capitale, qui compte 2 millions d’habitants : 4 suicides par jour au bas mot.
Une statistique qui se noie dans l’indifférence d’une ville en état de siège.
Mais c’est une autre statistique qui occupe l’inspecteur de police Eva : 2 % de ces suicides sont des crimes déguisés…
Le premier souci, c’est que sa hiérarchie s’en bat les steaks, car les cadavres de meurtres crapuleux s’empilent à la morgue.
Et ce genre de pinaillage autour d’un suicide d’une balle dans le dos, ça creuse inévitablement le taux de réussite de la maison poulaga.
L’autre souci, et non des moindres, c’est qu’Eva est non seulement coutumière de crises de panique mais, en plus, elle refuse de se déplacer sur les scènes de crime, sous peine de roter l’entièreté de son petit déjeuner sur place.
Pourtant, Eva vient de mettre le doigt sur trois « suicides » pas très nets.
Et lorsqu’elle découvre 3 messages cachés sur les lieux du crime, le doute n’est plus permis…
En 2015, Karoly Ujj Meszaros repartait du BIFFF tel un Attila victorieux, avec un superbe doublé sous le bras : Prix du 7e Parallèle et Prix du Public pour son admirable LIZA THE FOX FAIRY.
Cette année, il est de retour dans un tout autre registre : le thriller typiquement scandinave appliqué à la grille de lecture socio-politique hongroise !
Évidemment – fils de pub un jour, fils de pub toujours – Meszaros lèche toutes ses images comme s’il s’agissait d’une promo pour Shalimar, et le résultat est tellement bluffant qu’on sent qu’il veut rajouter le Prix du Thriller sur son étagère !
MON HUMBLE AVIS :
Comme vous vous en doutez, X the exploited n’est pas un film X, mais un thriller d’anticipation à la frontière entre polar et fantastique.
Le message traité de l’anarchisme contre l’ordre établi, du surnaturel intuitif contre les méthodes rationnelles d’investigation, et accessoirement du conflit de génération.
La réalisation est mollassonne, mais à le courage du premier degré.
Les cadrages sont originaux d’entrée, proposant des inversions du haut et du bas, des ralentis, des plongées verticales, etc...
La photographie est grisâtre, ciselant une image triste avec peu de lumière et de contrastes.
Le montage est tranquille, laissant s’installer l’exposition des personnages et une atmosphère dépressive.
C’est quand même très lent, même une fois l’enquête lancée.
Les décors neutres et fonctionnels appartiennent à notre quotidien urbain.
Les costumes sont réalistes et n’attirent pas l’attention.
Les sfx se contentent tout d’abord de maquillages pour les scènes de crimes et autres photos de dossiers de police.
Le casting est sérieux, mais les personnages sont sombres et mêmes antipathiques : médium dépressive, ado boudeuse, flic acariâtre, jeune anarchiste violent, pas un pour rattraper l’autre !
La musique solennelle use des chœurs féminins et de l’orgue pour nous plonger dans la gravité et le mysticisme.
On entend aussi de bonnes chansons punk rock avec des voix de femmes plutôt intenses.
Par contre, les bruitages représentant les pouvoirs empathiques de l’héroïne vrillent parfois les oreilles.
En conclusion, ce polar ne réinvente pas le genre, mais son enquête est prenante, à conseiller aux stricts amateurs du genre.
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