La première session de courts métrages était projetée Vendredi 29 mai à 18h.
Jean Pierre Dionnet s’est fait un peu attendre, mais ça nous a permis d’obtenir des autographes des autres membres du jury !
La séance m’a agréablement surpris par la qualité de sa programmation internationale, là où je m’attendais davantage à des films goreux qui tâchent, nous avons eu droit à un fantastique au sens large, avec beaucoup d’humour, et de vrai travail sur l’image.

Invaders

Réalisateur : Jason Kupfer
USA (2014)
7’
Synopsis :
Juste avant de commettre une agression, deux psychopathes soucieux de la forme discutent de la façon idéale d'entrer en scène.

Mon humble avis :
Court, mais rigolo, du gore grand guignol avec un côté Tarentino dans les dialogues à références cinématographiques du début, un beau pied de nez au genre Home invasion.
Un geyser de sang pire que dans les Baby cart !

Flash

Réalisateur : Ruiz Rojo Alberto
Espagne (2014)
7’
Synopsis :
Un homme entre dans un photomaton.
Il cherche sa monnaie et les flashs commencent.
Quand le tirage photo sort, l'homme n'en revient pas...
Quelque chose de totalement inattendu s'est produit...

Mon humble avis :
Romantique et mystérieux, belle photo désaturée, cadrages travaillés, jeu sur le flou d’arrière plan, bonne interprétation, et scénario sans temps mort (montage dégraissé au maximum).
Le film est muet, ce qui renforce l’impact de l’image (du pur cinoche donc).
C’est le court qui méritait de gagner, selon moi, dans cette première cession du moins.

L’art du geste

Réalisateur : Ivan Radkine
France (2014)
14’
Synopsis :
Dans une chapelle désaffectée, un homme est torturé dans d’étranges circonstances…

Mon humble avis :
Cette fois-ci c’est le genre Torture porn qui est finalement pris au contre-pied…
On voit quand même venir la chute vers le milieu du métrage, preuve qu’il est un peu trop long.
Mais il offre de beaux cadres, un sérieux jeu d’acteur (le rôle de l’assistant du tortionnaire est savoureux), et est au final il est assez soft en matière de violence graphique (de beaux maquillages quand même).

Murphy

Réalisateurs : Xavier Lafarge – Bruno Lévêque- Téo Saintier – Randy Gudin – Rémi Stompe – Laszlo Trachsel – Coline Sapin – Aurélien Rigaudeau
France (2014)
6’
Synopsis :
Durant la seconde guerre mondiale, un parachutiste anglais s’écrase dans une forêt.
Blessé, il fait la rencontre d’une créature qui tente de l’aider de son mieux. Cependant, son calvaire ne fait que commencer…

Mon humble avis :
Film de fin d’étude de tout un groupe, il démontre forcément un savoir faire technique (y compris en matière de SFX avec son originale créature en synthèse, star du scénario).
Très drôle, de l’humour noir évidemment, dans un contexte qui change un peu, mais banal en mise en scène, il a tout de même bien fait réagir la salle.

Rien ne peut t'arrêter

Réalisateur : David Hourrègue
France (2014)
16’
Synopsis :
Certaines réalités sont inacceptables.
Apprendre la mort de l’être aimé dans un couloir d’hôpital en est une.
Certains murs sont infranchissables.
Dans un cri sourd, Lucie décide pourtant de se battre de toutes ses forces.
Dans une expiration, sa course folle commence…

Mon humble avis :
Un poil trop long, ce métrage se donne quand même des allures de blockbuster, avec son action trépidante, ses poursuites dans le métro, un accident de voiture avec cascade, une chute après défenestration truquée en synthèse et filmée au ralenti, et surtout sa musique très pro qui en rajoute dans l’hollywoodien.
L’actrice est intense, j’ai trouvé par contre son pendant masculin moins bon (soit moins juste, soit qu’il en fait de trop, difficile à dire), mais au final le film est assez prenant voire émouvant, même si le paradoxe temporel qu’il raconte n’est pas très clair.
Un beau potentiel de metteur en scène.

La momie

Réalisateur : Lewis Eizykman
France (2014)
6’
Synopsis :
Un homme statue déguisé en momie fait la manche tous les jours au même endroit.
Qu'il pleuve, neige ou vente, il reste immobile derrière ses bandelettes, prêt à tout pour gagner quelques pièces de monnaie…

Mon humble avis :
Très belle photo en noir et blanc, avec des effets de textures gothiques.
Une chute amusante, des textes plaisants (bien que lus par une voix off, ce qui est vite ennuyeux), ça manque quand même un peu de variation de valeurs de plans.

The cure

Réalisateur : Xavier Mesme
France (2015)
15’
Synopsis :
Un soir, une jeune femme toxicomane reçoit un mystérieux visiteur, venu lui apporter un miraculeux remède…

Mon humble avis :
Variation sur le mythe vampirique, assez bien interprétée (encore que les deux acteurs manquent de charisme), le coup de l’empoisonnement du sang n’est guère original, mais surtout le flash back qui fait revoir presque toute la première moitié du film sous un autre angle est un procédé bien trop long pour un court métrage.
La photo est un peu trop sombre aussi, bref c’est pas celui qui m’a le plus convaincu, mais c’est que je sature un peu sur ce thème.