QUARTIER INTERDIT : HORS COMPETITION
La Session "Court, trash et bloody", interdite aux moins de 16 ans, était Samedi
30 mai à 23h30.
J’y étais évidemment, tout excité et fébrile, par la sélection de la version longue de mon « Sex Trek », pour soutenir la projection malgré l’heure tardive.
90 secs avant la fin du monde
Jean David Izambard 3’ (France) 2014
Synopsis :
Un prédicateur un peu fou nous raconte ce qui va se passer pendant les 90 dernières secondes de notre humanité…
Mon
humble avis :
Animation image par image de personnages et symboles découpés, tout simple, bien débilos comme j’aime, un vrai régal.
Faim de mort 1, 2 et 3
François Yagopian 35’ (France) 2009’2010’2014’
Synopsis :
A table !!!...
Mon humble avis :
Sous une grosse influence d’Evil dead (dans les cadres, les bruitages, le jeu du personnage unique, et certains
maquillages), cette trilogie repousse très loin les limites du gore grand guignol et du mauvais goût craspec : cannibalisme, démonologie, onirisme, visions cauchemardesques, arrachage de pénis,
décorticage de cadavres par tous les orifices… on n’en laissera pas une miette !
Le premier est drôle, le second un peu répétitif, et beaucoup ont décroché au troisième (pourtant bien plus abouti en
SFX).
François Yagopian a cependant clairement un univers personnel, et une bonne culture du genre, mais il manque quand même
peut être une vraie histoire, car ainsi ça fait un peu catalogue des horreurs gratuites (en fait il y a quand même une trame, mais peu claire dans cette construction
décousue).
Julien de Volte et Arnaud Tabarly 20’ (France) 2015
Synopsis :
C’est au tréfonds d’une obscure et ancienne forêt que vivent les fines bouches, une diabolique famille de mort-vivant.
Déjantées, douées de parole et passionnées par la bonne nourriture, ces terrifiantes créatures immortelles sont guidées par leur patriarche Gertre…
D’emblée, on est un peu repoussé par les imperfections de cette copie de travail, le résultat final sera sûrement bien meilleur (il manque des bruitages, le mixage son n’est pas encore fait, il y a des sous-couches d’images parasites à la place des bandes noires du 16/9ième, etc)…
Dommage, car même avec un humour un peu gras, on aurait sans aucun doute rigolé davantage devant la version finale.
Les acteurs en font des caisses, mais ça colle bien avec le ton voulu, ce n’est pas gênant.
Peut être aussi quelques problèmes de rythme (mais le montage est-il aussi définitif ?).
Une bonne chute en tout cas (même si elle fût déjà utilisée par des longs métrages tout à fait sérieux, comme « Frontières » de Xavier Gens, ou même des courts, comme « Roches rouges » de mon ami Rodolphe Bonnet).
Barbec Girls
Thierry Uyttenhoven 4’23 (Belgique) 2015
Synopsis :
Un bois, un chalet, la pluie, et un barbecue très sexy, pour une ambiance sanglante…
Mon humble avis :
L’air de rien, ça fait donc le sixième film de la soirée à traiter d’un sujet culinaire !
Ça fait beaucoup pour une même programmation, et ça nuit toujours à celui qui passe en dernier.
On y trouve cependant une belle photo propre, des meufs super canons en petites tenues, et le film est court, donc on peut
lui excuser sa chute convenue.
Femmes qui rient…
Fabrice Gay 10’ (France) 2014
Synopsis :
Un jeune homme bien sûr de lui, va expliquer sa version de l’expression : femme qui rit, à moitié dans son lit… mais, quelle moitié ?...
Mon
humble avis :
Le gros atout de ce métrage est son casting, les acteurs sont tous très bons, le anti-héros en particulier.
Le montage alterné utilisé dans la scène du speed-dating est bien équilibré, il n’y a aucun temps mort jusqu’au dénouement.
L’image est quelconque, mais ce réal a des capacités évidentes de direction d’acteurs.
Ninja Eliminator 4: The French Connection
Mathieu Berton 8’14 (France) 2014
Synopsis :
Fausse bande-annonce du 4ème opus de la célèbre franchise de films de ninja québécois…
Mon
humble avis :
Tout bonnement excellent !
Grâce au subterfuge du faux trailer, Mathieu Berton (« Le réserviste ») peut dégraisser son scénario de toutes les scènes intermédiaires, et raconter quand même l’intégralité de son histoire
(dans l’ordre chronologique) en ne gardant que l’essentiel.
Les amateurs du site Nanarland vont avoir une grosse trique devant cette accumulation de clichés ringards où les fausses moustaches rivalisent de nanardise avec les techniques de ninjutsu les
plus improbables !
Le malin réal place des caméos de ses potes journaleux (David Doukhan, Rurik Sallé), s’assurant ainsi une couverture médiatique par copinage, mais le cabotinage de ces fanboys passe vraiment un
plaisir communicatif à l’écran.
Energique, poilant, bien foutu (image grindhouse, style visuel de ces nanars cultes copié à l’identique), cette petite perlouze restera dans les mémoires.
Ça va rentrer
Pierre-Louis Levacher 10’ (France) 2014
Synopsis :
Dans un couple en général, tout va bien jusqu’à l’arrivée des vacances.
Dorothée et Didier (25 ans de mariage) s’apprêtent à partir faire du camping sauvage.
Sauvage, vous avez dit sauvage ?
Qui, de Dorothée ou de Didier, aura vraiment la « sauvage attitude » ?
Mon
humble avis :
Le jeu du couple d’acteurs est parfois un peu forcé, et les gags répétitifs, mais certains font mouche quand même, et la chute (encore une fois convenue) est marrante néanmoins.
Une bonne variation de valeur de cadres, quelques animaux en synthèse (assez inattendus), et un plan gore à la fin, suffisent à assurer le spectacle.
Sex Trek
Synopsis :
Le sexe, l’ultime frontière, où se sucèrent les voyageurs de l’astro-croiseur Ejaculator, dont la mission est de fourrer d’étranges orifices inconnus, de rechercher de nouvelles partenaires, de nouvelles positions, de pénétrer hardiment des pubis où nul verge, nul gland n’a encore posé le pied…
Quel plaisir énorme de voir son film devant un public, comme tout simplement d’entendre le président du festival préciser dans sa présentation initiale que le réalisateur est dans la salle… on a l’impression fugace de faire un peu partie de ce monde (avant que l’amateurisme total du métrage en question ne nous ramène vite à la réalité) ! ;)
Il ne m’appartient évidemment pas de faire la critique de mon propre film, seulement je me permet de rappeler que cet humble film amateur a été fait avant tout par une bande de potes uniquement pour s’amuser, et qu’à la base il n’a pas été pensé comme quelque chose fait pour être vu par des inconnus, dans de telles circonstances.
Avec son casting d’improbables geeks incapables de sortir une réplique sans bafouiller, la totale incompétence technique de la plupart des amateurs derrière la caméra, ses SFX approximatifs bricolés tout seul en 10 ans de postprod’, son scénario débile à souhait, et ses dialogues bourrés de private jokes incompréhensibles pour ceux qui n’étaient pas là, le métrage cumule quand même tout ce qui aurait eu raison des spectateurs les plus endurcis !
De même, non seulement il passait en tout dernier (entre deux et trois heures du matin), mais en plus il a été victime d’un souci informatique coupant la projection 5 minutes en plein milieu… la totale, ah ah…
La « loi de Murphy », la loi Gonel, l’entropie du chaos !!!
Du coup, je remercie encore chaudement tous ceux qui ont eu le courage (l’insouciance ? la démence ?) de rester jusqu’au bout.
Oui, merci à cette douzaine de cinéphiles déviants et rigolards, dont les distributeurs de chez Uncut Vidéo Romuald et Patrice, le journaliste bisseux Eric Udéka, et Sébastien Valbrecq, un ami réalisateur d’Olivier Nelli (Queen Kon en personne dans Sex Trek).
Pour lire nos critiques des films que nous avons vus ou les articles relatant les évènements de ce festival, cliquez sur les liens ci-dessous :
Critique de LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS 3
Evènements, Expositions, Photos et Dédicaces