BODY AT BRIGHTON ROCK

 

Au cours d’une balade de routine, une garde forestière se perd dans des bois reculés.

Livrée à elle-même en attendant l’arrivée des secours, elle va devoir passer la nuit seule dans ce qui se révèle être une scène de crime.

Repérée par les films à sketches XX et Southbound, Roxanne Benjamin explore pour son premier long métrage un cadre minimaliste et dépaysant au sein duquel la paranoïa de notre jeune héroïne sera mise à rude épreuve.

Un huis-clos à ciel ouvert cultivant l’art du mystère, jouant avec nos attentes pour mieux nous piéger ensuite et nous convaincre d’abandonner pour de bon les balades solitaires en pleine nature.

 

Pays : USA

Année : 2019

Durée : 1h27

Version : Anglais, sous-titré en français

Avertissement : interdit aux moins de 12 ans

Réalisation : Roxanne Benjamin

Production : Roxanne Benjamin, Chris Alender, Dave A . Smith

Scénario : Roxanne Benjamin

Acteurs : Karina Fontes, Casey Adams, Emily Althaus

MON HUMBLE AVIS :

 

Avec son postulat de court métrage, Body at Brighton rock doit tenir la distance sur une durée de long métrage, disposera-t-il de suffisamment de péripéties pour nous divertir jusqu’au bout ?

 

Le message abordé la force qui est en nous lorsqu’on parvient à vaincre ses peurs pour se surpasser.

 

La réalisation de ce survival en pleine nature sauvage flirte autant avec le slasher qu’avec de curieuses scènes oniriques où l’on a même droit à du zombie flick.

 

Les cadrages privilégient les plans larges, voire très larges, pour isoler son personnage dans de gigantesques décors.

Les panoramiques sur l’immensité montagnarde couverte de forêts sont assez vertigineux.

 

La photographie est lumineuse et colorée, l’image est belle et malgré la peur de l’héroïne, le spectateur profite bien de sa balade.

 

Le montage est tranquille, les plans sont assez longs, l’exposition de départ prend son temps, et le suspens est étiré au maximum avec peu de choses...

 

Les décors essentiellement naturels (a part le camp de base des parcs Rangers), sont magnifiques, les rochers aux saillies coupantes dominent les bois touffus, parcourus de rares sentiers escarpés.

La nature si bien filmée devient un personnage à part entière du film.

 

Les costumes sont banals, le personnage principal porte son uniforme.

 

Les sfx sont corrects, le cadavre est bien dégueulasse, l’héroïne prend cher (ecchymoses, griffures, bosses).

 

Le casting fonctionne, l’actrice porte évidemment le film sur ses frêles épaules, et ses collègues sont bien campés.

 

La musique est le point fort du métrage, elle trouve un compromis entre un style très référentiel au giallo italien, et des sons plus folkloriques à base de flûtes et de percussions en bois apportant la touche d’étrangeté.

Quelques effets plus pompiers ont pour but de nous faire sursauter pour rien, c’est un peu facile...

 

En conclusion, le film est agréable à voir et à écouter, l’héroïne est sympathique, mais son manque cruel de péripéties a tendance à nous ennuyer, toutefois le twist de conclusion apporte une touche de fantastique bienvenue.