FRANKENSTEIN'S ARMY
Réalisateur(s) : Richard Raaphorst
Producteur(s) : Richard Raaphorst
Scénariste(s) : Chris W. Mitchell, Richard Raaphorst
Photographie : Bart Beekman
Montage : Jasper Verhorevoort
Interprète(s) : Karel Roden, Joshua Sasse, Robert Gwilym
Hollande • 2013 • Action/Horreur • 1h24 •
L'AVIS DU FEFFS
L’ ovni filmique tant attendu de Richard Raaphorst arrive enfin sur nos écrans. Si vous avez aimé Dead Snow et Iron Sky, courez voir Frankenstein’s Army !
MON HUMBLE AVIS
« Frankenstein’s army » en est une autre variation, mélangeant le mythe du docteur Frankenstein au genre, comme l’avait fait auparavant le manga animé «First Squad - Le moment de vérité », lui aussi se déroulant sur le front russe.
Il y a-t-il un message sur les horreurs de la guerre ?
C’est difficile à concevoir, dans de telles conditions d’étalages d’atrocités, car c’est trop voyeuriste pour dénoncer quoique ce soit…
Pourtant, le docteur Frankenstein ose proposer la paix grâce à des transplantations de moitiés de cerveau, communiste d’un côté, et nazi de l’autre
!
La réalisation joue sur tous les styles à la mode (le grindhouse, le jeu vidéo, le P.O.V.), ce n’est guère original, mais c’est efficace et généreux, on en a pour son argent.
Les cadrages utilisent une caméra portée de reportage, c’est fatiguant pour les yeux.
En plus, c’est une seule caméra subjective, d’un seul protagoniste, donc il y a vraiment peu de surprise dans les cadres, par contre c’est immersif, comme un jeu vidéo d’horreur, à la première
personne.
La caméra va jusqu’à tomber au sol, il y a même un bon cadre de travers quand le cameraman est passé à tabac par les autres !
La photographie est grise et sale, boueuse, parfois jaunâtre ou verdâtre, avec de nombreux effets grindhouse (rayures, taches, sautes avec images manquantes)…
La lumière est faiblement contrastée.
Les effets grindhouse vont loin, puisque ils n’hésitent pas à salir l’objectif (avec du sang ou de la boue), à laisser une image noire due aux coupures de changements de bandes, ou même à casser
l’objectif en 3 parties (dont une occasionnant un flou) !
Le montage est lent, car ce sont des plans séquences à la « Blair Witch ».
Heureusement, ce n’est pas juste un film de couloir, où on s’ennuie, car il y a beaucoup de péripéties, et d’imagination (dans le look des
monstres par exemple).
Les décors sont des montagnes enneigées, des fermes isolées, un village de mineurs en ruines couvertes de mousses, une église transformée en usine électrique, et
enfin une mine transformée en hôpital de création de monstres hybrides, mi-hommes, mi-machines, des cyborgs-nazis quoi !
A ce sujet, encore une fois, je me permets de citer un de mes propres films, car le scénario du docteur fou faisant un faux message radio pour attirer des cobayes à
son repère souterrain, qu’il transforme en cyborgs ensuite, est exactement celui de mon moyen métrage « le lendemain du jour d’après
».
Les costumes utilisent des uniformes réalistes, équipements et armes russes ou allemandes sont impeccables.
Mais le clou du spectacle ce sont bel et bien ces monstres bio-mécaniques, avec un côté « steampunk crados » !
J’ai retenu un monstre russe à faucilles, un robot à tête en pince, un nazi échassier à tête perceuse, un mécha nazi avec des scies sauteuses, des
cyborgs avec des pinces de crabes, d’autres avec des doigts outils, ou bien des têtes à pointes multiples, ou en hélice, une tête humaine greffée sur un ours en peluche, des scaphandriers robots,
une poubelle sur pattes, et même une infirmière momie-walkirie !
Et tout cela a été designé par le réalisateur lui même, ça force le respect.
Les SFX montrent des maquillages gore très très nombreux, des cadavres mutilés, brûlés, ou déchiquetés.
On voit des tripes à l’air, des doigts coupés, des perforations à la perceuse, des trépanations, bref c’est la fête du slip pour les goreux.
Les tirs et autres explosions sont rehaussés par infographie.
Les acteurs sont plutôt crédibles, ils n’en font pas de trop, et le chef de la patrouille est même attachant.
Le doc savant fou est glaçant, dans la routine avec laquelle il commet ses atrocités.
Il n’y a pas de musique à proprement parler, juste des sons atmosphériques d’épouvante, et des bruits industriels.
En conclusion, ce film très second degré ose toutes les outrances, du coup, c’est plutôt grand guignol et distrayant.
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Critique de UMA HISTORIA DE AMOR E FURIA