SHIVER

Spain, 2007, Thriller / Horror
97’, Colour, 35mm
Director: Isidro Ortiz
Producers: Alvara Augustin, Ramon Vidal
Screenplay: Isitro Ortiz, José Gamo, Alejandro Hernandez
Photography: Josep M. Civit
Editing: Bernat Aragones
Music: Fernanco Velasquez
Special effects: Arturo Balceiro, José M. Meneses
Cast: Junio Valverde, Mar Sodupe; Blanca Suadrez, Jimy Barrnatan

SYNOPSIS :

Santi, un jeune adolescent, est marginalisé par ses pairs car il a une grave allergie au soleil. S’il y est exposé trop longtemps, son corps se couvre de cloques.
Il passe ses journées à rêver d’une vie meilleure en Laponie, pays obscurci six mois de l’année. Mais sa mère en décide autrement, et ils partent s’installer dans un petit village montagnard espagnol niché au fin fond d’une vallée, à l’abri du soleil.
Peu de temps après leur arrivé, deux meurtres sont commis qui semblent être liés à une présence inconnue dans la forêt et à Santi lui-même. Mais les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être, et Santi n’est pas le seul à avoir fuit la lumière pour se réfugier dans l’ombre.

ISIDRO ORTIZ :

Après une longue carrière à la télévision et dans la pub, Isidro Ortiz réalise son premier long métrage en 1998, Fausto 5.0 et remporte le Méliès d’Or du meilleur Film Fantastique Européen. Shiver est son deuxième film, et a été sélectionné dans la section Panorama au Festival de Berlin en 2008.

MON HUMBLE AVIS :

Excellente histoire (c'est toujours mieux pour faire un bon film), dont on ne saisit pas tous les enjeux dés la première bobine, pleine d'intrigues secondaires servant pourtant le récit central, voilà enfin un vrai scénario un peu original.

Le film mélange des éléments des mythologies classiques (le vampirisme, le monstre dans la foret) avec une vision ancrée dans la réalité contemporaine.
Ce qui est intéressant ici, c'est de ne pas pouvoir deviner où le film cherche à nous emmener...
La réalisation est classique, elle ne comporte pas d'effets de style inutile, mais sait profiter d'une photographie nocturne somptueuse (où tout reste lisible dans des jeux d'ombres subtils).
On traverse le film selon le point de vue de son jeune héros, rendu sympathique par sa marginalité, un procédé renforçant l'identification plus profonde, ce qui améliore forcément le suspens.

Il y a quelques séquences extra-ordinaires, comme celle où la "chose" s'est introduite chez Santi, où on l'aperçoit sans la voir vraiment tout à fait, une mise en scène subtile jouant sur le hors-champ (et la profondeur de champ) de cadrages savamment réfléchis. On est loin là de toute cette clique de films torchés au steadycam parce que c'est la mode.
Les 2 acteurs principaux sont attachants et rendent le duo mère-fils très touchant.
Il y a aussi une autre actrice incroyable mais je ne peux en dire plus sans dévoiler l'intrigue...
Je conseille donc vivement ce film parfois flippant, toujours prenant, mais surtout "positivement artistique" ! :)