Handsome Guys
(HAENSEOMGAIJEU)
L’Avis du FEFFS :
Jae-pil et Sang-goo, deux amis pas très futés, pensaient simplement rénover une vieille bicoque isolée en pleine cambrousse coréenne.
Mais leurs plans sont complètement chamboulés lorsque des étudiants les prennent pour des kidnappeurs, que la police locale commence à les surveiller et qu’ils réveillent accidentellement une force maléfique dans la cave de la maison.
Toute ressemblance avec des personnages existants est tout sauf fortuite !
Première comédie gore de l’histoire du cinéma coréen, Handsome Guys est un remake rouge kimchi complètement déjanté du film culte Tucker et Dale fightent le mal, transposé dans les univers d’Evil Dead et de Vendredi 13.
Corée du Sud – 2024 – 1h41 – VOST – Interdit aux -12 ans
Réalisation : Nam Dong-hyub
Producteurs : Kim Won-guk
Scénariste : Nam Dong-hyub
Acteurs : Lee Sung-min, Lee Hee-joon, Gong Seung-yeon
Mon Humble Avis :
Le dur à cuire autoproclamé Jae-pil et le presque-séduisant Sang-goo laissent une première impression inoubliable dès leur premier jour d'emménagement.
Ils deviennent l'objet d'une surveillance particulière de la part des policiers locaux, le chef Choi et Nam Dong-yoon.
Malgré cela, ils sont simplement heureux de prendre un nouveau départ dans leur maison de rêve de style européen.
Mais leur bonheur est de courte durée, lorsqu'ils tentent de sauver Mi-na de la noyade.
Au lieu de cela, ils finissent par être pris pour des kidnappeurs.
Pendant ce temps, une atmosphère sombre commence à entourer la maison, alors que des invités indésirables viennent chercher Mi-na, et que l'esprit maléfique qui était enfermé dans le sous-sol se réveille…
Mélange improbable entre Evil Dead de Sam Raïmi, et les maladresses et autres coïncidences absurdes des premiers films de Polanski (Le bal des vampires, Pirates), Handsome Guys est certes référentiel, mais trouve sa propre saveur grâce à ses personnages attachants.
Le message aborde les différences générationnelles, entre population urbaine et rurale, et entre niveaux sociaux…
Certains fossés sont tels que la compréhension est impossible.
Les héros sont en effet victimes d’un « délit de sale gueule » !
Le film est finalement une grosse parodie du genre horrifique, où rien n’est sacré, même pas le diable.
La réalisation est malheureusement très loin de l’originalité de celle d’un Evil Dead.
Pourtant le « coup de la trappe » y est reproduit à l’identique.
Les cadrages font parfois dans le shakicam casse-bonbons.
Sinon, on trouve une bonne variété de valeurs de cadres.
La photographie est très colorée, voire acidulée, plaçant directement le métrage dans la catégorie « film pop-corn ».
Le montage est enlevé et bondissant, presque de type cartoon !
Les décors se concentrent sur une maison gothique (avec mini-tour d’angle) en ruines dans une forêt.
La cave contient un pentacle satanique !
En dehors de l’introduction, qui permet de voir une rue en montagne, une villa moderne, et la ville la plus proche), tout est rapidement en huis-clôt, dans ce décor unique de « cabin in the hood ».
Les costumes des héros ringards tiennent vraiment des Deschiens : tee-shirt trop court pour l’un, et bretelles croisées pour l’autre !
Les SFX permettent des meurtres sanglants rigolos, car déclenchés par des malentendus et des maladresses.
Les gros plans sur le pentacle sont en 3D numérique, avec un effet de lave dans les rainures en animation de particules.
Le démon cornu est bien foutu lui aussi (mélange de maquillage et de numérique).
Le casting de tronches est tout simplement excellent.
Lee Sung-min est surtout connu pour ses seconds rôles à la télévision et au cinéma.
Lee Hee-joon s'est d'abord fait connaître en incarnant un personnage mineur dans la série télévisée My Husband Got a Family (2012).
Il est aussi connu pour les films 1987: When the Day Comes (2017), Miss Baek (2018), The Man Standing Next (2020), ainsi que pour des séries télévisées.
Handsome Guys marque la quatrième fois que Lee Sung-min et Lee Hee-joon apparaissent ensemble dans une œuvre, après Sori : Voice From the Heart , The Drug King et The Man Standing Next.
Ils forment un duo hilarant, où on sent bien que leur lien n’est pas feint.
L’un fait un simplet hypersensible, et l’autre un macho à la virilité toxique (en fait un peu comme Laurel & Hardy).
Comme leur dit le démon, ils sont surtout « moches comme des culs » !
La jolie Gong Seung-yeon a joué dans plusieurs séries télévisées telles que My Lovely Girl (2014) ou Are You Human? (2018).
Les autres acteurs secondaires ont tendance à surjouer de façon outrée, mais ça colle avec le sujet excessif du film.
La musique en fait aussi un peu de trop, avec son rock caricatural ou son violoncelle démoniaque…
On entend « Also sprach Zarathustra » de Strauss, et de la K-pop pour la fameuse « playlist-vaisselle » (grand moment fun du métrage).
En conclusion, ce pastiche n’est pas très sérieux, mais qu’est-ce qu’on y rigole, et on s’attache quand même à ses personnages principaux, donc ça fonctionne.
Je ne peux que conseiller un film où une chèvre noire bêle « looooser ! » à des connards de jeunes youtubers !
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