Timestalker

 

L’Avis du FEFFS :

 

À chaque époque et chaque réincarnation, Agnès tombe amoureuse d’un homme qui, d’humiliations en morts violentes, précipite sa perte. 

Parviendra-t-elle à rompre ce cercle calamiteux ?

Timestalker s’attache à l’histoire d’une incurable romantique à travers les âges, interprétée par Alice Lowe, vue notamment dans les films d’Edgar Wright et de Ben Wheatley.

L’actrice-réalisatrice aborde, sur le ton de la satire, l’aliénation de son personnage à l’amour et le rapport dévastateur qu’elle entretient avec les hommes.

Cette comédie romantique prend la forme d’un voyage dans le temps pour aborder les espoirs et les échecs d’une femme finalement très contemporaine.

 

Royaume-Uni – 2024 – 1h30 – VOST – Tous publics, avec Avertissement

Réalisation : Alice Lowe
Producteurs : Vaughan Sivell, Mark Hopkins
Scénariste : Alice Lowe
Acteurs : Alice Lowe, Nick Frost, Jacob Anderson

 

Mon Humble Avis :

 

Agnès tombe amoureuse du mauvais homme, puis se réincarne et tombe amoureuse de lui encore et encore, voyageant à travers l'ouest de l'Écosse des années 1680, l'Angleterre rurale des années 1790 et Londres des années 1980, puis un 22e siècle apocalyptique.

 

Le FEFFS nous présente donc une romance féministe par une réalisatrice à suivre, le thème de la réincarnation lui permettant de concourir en tant que film fantastique…

 

Le message aborde la question des rapports hommes/femmes au travers des âges, avec peu d’évolution selon Alice Lowe.

 

La réalisatrice Lowe a d’ailleurs déclaré que « ce film est mon hommage aux épopées les plus romantiques, il est donc somptueux, luxuriant et débordant d'émotion ». 

Sa réalisation correspond à la grammaire de la comédie horrifique, il faut dire qu’elle a été à bonne école en tournant comme actrice pour Edgar Wright !

 

Les cadrages proposent une belle variation de valeurs de plans, sans originalité notable.

Il y a quelques gros plans triviaux (la pisse sur les champignons, l’odeur du godemichet repoussant le chien)…

 

La photographie emploie des touches de rose sur des fonds bleus ou lavande, un choix girly assez caricatural.

Une scène tente même (en trichant) l’éclairage à la bougie à la Barry Lindon.

 

Le montage est soutenu, comme si il s’agissait de plusieurs courts métrages attachés les uns aux autres.

Il y a un passage qui fait très clip (au sujet des années 80 évidemment).

Notons tout de même qu’à force de répétitions dans le procédé sur lequel de base l’intrigue (l’héroïne vivant le même drame à chaque époque), l’ennui finit quand même par s’installer doucement malgré le rythme…

 

Les décors présentent d’abord villages, demeures bourgeoises, et forêt pour l’aspect film d’époque, puis reconstitue le Londres des années 80 (surtout avec des affiches et des graffitis).

 

Les costumes se chargent de la reconstitution des différentes époques, avec une touche caricaturale (comme la taille exagérée des perruques par exemple).

Le thème du déguisement revient régulièrement, avec différents masques, et des maquillages élaborés.

Peut-être la réalisatrice a-t-elle voulu insister sur tous les efforts auxquels sont contraintes les femmes pour séduire les hommes…

 

Les SFX sont assez gore (décapitation, arme d’hast dans la tête, etc…), mais ne sont pas tout à fait réalistes pour dédramatiser.

 

Le casting est le même à chaque époque, la figuration par contre est plutôt réduite.

Alice Eva Lowe est une actrice, écrivaine et comédienne anglaise.

Elle est surtout connue pour ses rôles du Dr Haynes dans Black Mirror: Bandersnatch et de Madeleine Wool/Liz Asher dans Darkplace de Garth Marenghi. 

Lowe est apparu dans le film d'action comique Hot Fuzz.

Elle a écrit, réalisé, et interprété le film en tant qu’actrice principale.

Elle est assez convaincante, et même attachante.

Nick Frost est un acteur, comédien et scénariste anglais.

Il a joué dans la trilogie de films Three Flavours Cornetto , composée de Shaun of the Dead (2004), Hot Fuzz (2007) et The World's End (2013), ainsi que dans la comédie télévisée Spaced (1999-2001).

Il est également apparu dans Attack the Block (2011) de Joe Cornish, dans Paul (2011), qu'il a coécrit avec son collaborateur et ami fréquent Simon Pegg, et dans la série d'horreur comique paranormale Truth Seekers.

Ici il joue un rôle antipathique inhabituel pour lui, et s’en sort plutôt bien.

On retrouve aussi de jeunes acteurs de série, comme Jacob Anderson (Games of thrones, Doctor Who), ou Tania Reynolds (Sex Education, Outlander, The Decameron), qui apporte la fraîcheur de leur jeune charisme.

 

La musique ouvre le film sur des voix gutturales mongoles, puis développe des mélodies symphoniques amples et sirupeuses, avec beaucoup de cordes et du clavecin.

Pour la partie sur les années 80, on entend des chansons pop et glam-rock, qui évoquent David Bowie.

 

En conclusion, le film est parfois drôle malgré ses problèmes de rythme, son twist final par exemple est rigolo, mais il aurait gagné à varier davantage les péripéties de son héroïne pour rendre son message plus subtil et nuancé.

 

 

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