J'S NIGHT

Réalisateurs : Antonio Rossé & Sébastien Rovère

Acteurs : Amandine Cailleteau, Jeremy B Williams, Milan Marangone, Sylvain Fiorentino

Genre : Fanfilm

Nationalité : Français
Date de sortie : juin 2014
Durée : 30mn

Présentation par la page Ulule

J's Night est un fan film sur la saga culte Vendredi 13.
Pour ceux qui connaissent la saga culte des années 80-90, je voudrais attirer votre attention sur J's Night, le premier "Vendredi 13" français jamais réalisé.
Une gageure que l'on doit à Antonio Rossé et à son équipe de passionnés.
Le projet a pu se concrétiser grâce à un auto-financement de David Scherer, Sebastien Rovere et d’Antonio Rossé.
Antonio a 27 ans lorsqu’il se lance dans ce projet.
Étant un grand passionné de cinéma, de la comédie en allant au fantastique, depuis sa tendre enfance, l'envie d'en faire son métier et sa passion à toujours été une de ses priorités.

Comme une bonne quantité de jeunes qui veulent se lancer, mais sans avoir la chance d'avoir les moyens financiers, il a commencé à faire de simples courts métrage avec un de ses meilleurs amis Sylvain Urban, devenu acteur depuis, et au fil des ans, ils ont pu rencontrer des personnes du milieu professionnel, qui ont été leur force de motivation et qui leur ont permis de ne jamais baisser les bras.
Anciennement autodidacte en prise de vue vidéo, il a terminé sa formation d'Opérateur de Prises de Vues Vidéo.
Il a entrepris d'autres courts métrages, notamment L-76-1181 avec Sebastien Rovere et Dirty Night avec Steeve Josch.
Il a en parallèle, crée un personnage du nom de Dieu Antonio II, ce qui lui permet d'être différencié lorsqu’il est devant une caméra, de quand il reste Antonio Rossé, lorsqu’il est derrière.
Il a rencontré le Maître incontesté des fx make up, David Scherer, puis Sébastien Rovere, force majeure du projet J's Night.
Suite à la forte envie de rendre hommage à Jason Voorhees, et d'une bonne discussion avec David Scherer, ils se sont dit : Allons-y !

Synopsis

Trois couples vont aller camper aux abords du lac de Crystal Lake, afin de passer un bon weekend entre amis.
Par malheur, un des couples va réveiller le terrifiant Jason Voorhees, enterré depuis des années, dans un coin perdu de la forêt...
Il est de retour, et les uns après les autres, ils vont essayer de survivre face à un Jason, sans pitié, et qui n'aime pas que l'on s'aventure sur son territoire…

Mon humble avis

Simple et direct comme un uppercut en pleine poire, ce fanfilm a le mérite de respecter sa note d’intention, rendre hommage à la saga, culte pour les aficionados du gore eighties.
L’un des deux réalisateurs, Antonio Rossé, est un jeune homme avec qui j’ai collaboré brièvement, lors de la préproduction de mon court métrage « Cœur Martial », initialement prévu pour un tournage live (avant de se retrouver une animation de poupées Barbie).
Antonio faisait alors partie de mon équipe de bénévoles, volontaire pour donner le meilleur de soi-même par pure passion du genre…
Pas étonnant donc de le retrouver aux manettes de ce fanfilm, respectueux des métrages ayant inspiré sa vocation.

Sa mise en scène n’innove en rien, mais cherche au contraire à se rapprocher le plus possible de ses modèles, ce qu’elle parvient assez bien.
La photographie a fait preuve d’un gros travail, fait assez rare dans les petits budgets pour être noté, on a droit a des plans nocturnes bien foutus, avec fumée mystérieuse et éclairages savants, nous plaçant directement dans la nostalgie de ces films bourrins mais efficaces.
De même, les cadrages sont souvent assez recherchés, et choisis selon leur charge émotionnelle, sur ce plan c’est presque mieux que les films originaux !
Par exemple, j’ai bien aimé le plan tournant autour du visage du guitariste, derrière lequel apparaît, puis disparaît, la silhouette de Jason, en fonction de l’axe…
Ou bien ceux en ombres chinoises, ou celui de la suggestion des crimes au travers du regard en gros plan de la victime suivante.
Plein de bonnes idées, une grande variété de valeurs de cadres, bref du bon boulot.

Le montage est sans temps morts, il est impossible de s’ennuyer, de plus on sent une bonne réflexion sur le temps de chaque plan lors des scènes à effets spéciaux, preuve qu’on a affaire à des connaisseurs.
Les décors sont ceux d’un lac du sud de la France, censé être Crystal Lake, avec sa forêt, une grande demeure en ruines, et la tombe de Jason au milieu des bois… c’est assez gothique.
Les costumes sont ordinaires par contre, ça aurait mérité un petit effort supplémentaire pour la caractérisation des personnages.
Les SFX gore sont évidemment le point fort du métrage, comme d’habitude mon pote David Scherer (à l’œuvre dans ma web série Sex Trek, où il joue aussi Woody Alien) y fait des merveille : empalement au travers de la gorge, coup de machette dans les chevilles ou dans le dos, colonne brisée dans son sac de couchage (un meurtre référence à Jason X), mâchoire arrachée… c’est bien sanglant, presque trop dégueulasse par rapport au côté quasiment comique des films originaux.
On sent quand même la mode des survival réalistes, malsains, et vraiment violents, là où la saga des années 80 se voulait juste distrayante par son humour noir faisant ici un peu défaut.

Les acteurs sont plutôt bons, dommage qu’il est fallu les redoubler à cause de la mauvaise prise son du tournage, mais finalement ça peut ajouter une couche d’humour involontaire, du style hommage au côté nanar des doublages des eighties, surtout pour les séries B d’horreur.
J’ai trouvé l’acteur qui interprète le rôle du tueur culte un peu trop rondouillard, mais bon, Jason a connu plusieurs incarnation au cours de la saga Vendredi 13, aussi pourquoi pas !
La musique est pas mal, référentielle, mais sans développer quand même de vraies mélodies, c’est plus de l’atmosphère horrifique.

En conclusion, si vous êtes un grand fan de Jason, ou un amateur de survival gore, vous devez absolument voir ce court métrage, de plus il est en accès libre sur le net, faites le connaître autour de vous, cela aidera l’ami Antonio a lancer son prochain projet !
Par contre, « Dieu », je te signale quand même que lorsque tu prétend que ton film est le premier Vendredi 13 français, tu te méprend un petit peu : en effet, j’ai moi-même participé à une version parodique, qui eut son heure de gloire, les « Friday the twelve » de Rodolphe Bonnet (diffusé dans quelques festivals à l’époque).
Dans le second opus, j’interprète à la fois une victime et Jason lui-même, et moi je peux prétendre être le seul acteur à avoir joué Jason dansouillant dans une comédie musicale !

Visitez la page facebook officielle du film.