Pays de production : UK
Année de production : 1966
Durée : 120
Genre : drama
Réalisateur : Fred Zinnemann
Scénario : Robert Bolt
Cast : Paul Scofield, Wendy Hiller, Leo McKern
L’Avis du NIFFF :
Mon humble avis :
Ce film a été choisi par Kevin Smith, au cours de sa carte blanche du NIFFF 2014, car il est assez bavard, ce qui l’a fortement inspiré pour son propre style.
Le message traite de la corruption du pouvoir, tout en décrivant les tensions politico-religieuses d’une époque, celle du roi Henry VIII en Angleterre.
Le héros est le seul homme de principe sincère, entouré que de politiciens vendant leurs âmes pour leurs ambitions.
Toute l’intrigue tourne autour du divorce du roi, qui veut absolument un héritier, et doit changer de femme pour cela…
La réalisation fait parfois « théâtre filmé », ce qui est malheureusement logique pour l’adaptation d’une pièce, avec ses intrigues de cour… c’est un peu « Games of thrones », mais sans le cul et
le gore !
Les cadrages usent beaucoup de plans larges, dans des décors naturels, et de champ / contre-champ pour les dialogues, avec des amorces d’avant-plan, tout cela est très sage et
académique.
La photographie est plutôt belle, bien que la copie vieillotte permette difficilement de juger parfaitement des couleurs,
forcément un peu délavées avec le temps.
Du coup, ça donne du sépia, des tons chauds, ce qui offre une ambiance à la fois de luxe, d’histoire, et de nostalgie.
On a droit à des camaïeux de bruns en automne, du monochrome en hiver, c’est plus lumineux au printemps, et doré en été.
Le montage est vraiment tranquille, avec même des plans contemplatifs lents, et des inserts sur la nature (plantes, oiseaux, insectes, couchers de soleil sur un lac, etc…).
Les décors nous présentent un château magnifique, ses jardins, un fleuve, et des collines enneigées.
Les intérieurs sont décorés de boiseries sculptées, et de beaux meubles en bois.
On voit de superbes bateaux fluviaux à rames, ceux du roi valent le coup d’œil.
D’autres décors ponctuent encore le film, la maison du chancelier, l’auberge, la cour de justice, ou le bureau de Cromwell à la cour…
Les costumes sont des belles tenues d’époque, reconstituées avec soin, faste, et sérieux.
La tenue royale dorée est superbe.
Il n’y a pas d’effets spéciaux du tout dans ce film.
Le casting haut de gamme du film est son point fort principal.
John Hurt est un jeune premier pétri d’ambitions, Orson Welles est un cardinal obèse et impotent, et tous les rôles sont tenus par de grands acteurs efficaces.
Mention particulière à Robert Shaw, qui interprète un roi Henri VIII volage, aux sautes d’humeur non contrôlées, attiré par la musique et le chant, et qui voudrait être ami du seul personnage
franc, qui s’oppose ouvertement à lui.
En conclusion, « A man for all seasons » (« Un homme pour l’éternité ») est une ample adaptation d’une pièce intelligente, qui a forcément un peu vieilli, le film datant de 1966 quand même, mais elle est toujours passionnante, par ses joutes verbales subtiles.
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