BLACK & WHITE – DAWN OF JUSTICE

catégorie : New cinema from Asia
pays de production : Taiwan
année de production : 2014
durée : 126’
genre : thriller,action
réalisateur : Tsai Yueh-hsun
scénario : Tsai Yueh-hsun / Yu Hsiao-hui
cast : Shiou Chieh-kai / Mark Chao / Kenny Lin

Synopsis :

Mon humble avis :

Ce film taïwanais est donc la séquelle de la série télé à succès de 2009, de 24 épisodes de 55 minutes, qui avait déjà eu une préquelle au cinéma avec un premier film en 2012, nommé « Black & white ».
Le héros de la série, joué par Mark Chao, est le même dans les 2 films, mais pas son partenaire, sidekick comique interchangeable, il avait changé pour la préquelle cinématographique, on le retrouve d’ailleurs là mais dans un rôle secondaire, car il est encore remplacé pour cette séquelle !
On notera également la présence de Chieh-kai Shiou qui joue un membre des forces spéciales dans ce dernier film et dans la série.

Le message du film est simpliste : les « zentils policiers » contre les vilains terroristes (en plus même pas tous asiatiques) !
Sans compter l’éternelle loyauté entre partenaires policiers.
Donc il n’y a pas grand-chose à dire sur ce point, c’est un « buddy-movie » assez primaire.
La réalisation est celle d’un véritable blockbuster, spectaculaire et frénétique, mais une telle production ne serait pas rentable juste en interne, car Taïwan c’est tout petit, aussi il faut penser à exporter le produit, d’où un style occidentalisé, et l’imitation de ce qui marche ailleurs en ce moment (le polar violent à la coréenne, et les chorégraphies d’action malaisienne à la « The Raid »).

Les cadrages usent de mouvement bien dynamique, avec une bonne variation de valeurs de plans.
Il y a beaucoup de plans larges insistant sur l’ampleur des SFX, et une insistance sur les effets de perspective pour renforcer l’action, et pour la 3D.
La photographie ressemble à un film coréen, elle est pro et efficace, usant d’un quasi-monochrome bleu-gris métallique, avec des touches de orange ou de rouge pour de forts contrastes.

Le montage est bien speed, dégraissé au maximum, rendant les scènes variées d’action hyper efficaces (bastons, fusillades, poursuites automobiles, massives destructions urbaines, des scènes d’action nombreuses et amples).
Les décors sont urbains et modernes, principalement des extérieurs sur la route, des ponts, des tunnels… et aussi des sommets de gratte-ciels.
Les costumes, dans les teintes de la photo, sont plutôt sérieux.
Curieusement le look du héros qui ne rigole pas est cool, alors que celui du rigolo est BCBG.
Les uniformes des flics et autres militaires sont très crédibles, y compris le matos et les armes.
Une méchante apparaît avec un drôle de chaperon noir, seule touche un peu too much dans ce domaine.

Les effets spéciaux ont été réalisés par la boîte française BUF, gage de qualité.
On a déjà un générique en synthèse bien énervé, puis rapidement des cascades améliorées en synthèse.
Evidement, les flammes de tirs et impacts sont aussi en animation infographique, de même que les explosions des attentats (un viaduc, un train aérien, un building…), ou les hélicos, drones militaires, chutes d’avions et autres collision de métros !
C’est très impressionnant tout ça !!!
Par contre, pour éviter de mettre la star en danger, on utilise un écran vert qui fait un peu kitch, car l’œil du public est désormais habitué à ce genre d’effet too much.
Le gore est suggéré, souvent hors-champ.

Le casting de bellâtres est principalement composé du duo de Mark Chao (« Young detective Dee et le serpent de mer ») et de Kenny Lin (« Great Wall » de Zhang Yimou), remplaçant donc Bo Huang (comique numéro un en Chine), qui fait quand même des apparitions.
Ils sont assez sympathiques pour porter le film sur leurs épaules, malgré de nombreux rôles secondaires.
La musique est prenante, utilisant beaucoup de percussions, et des mélodies symphoniques bourrines, pour illustrer l’action non-stop.
En conclusion, je conseille ce film aux amateurs purs et durs d’action et de suspens qui apprécient aussi une pointe de film catastrophe… il y a quelques dialogues amusants qui apportent suffisamment de second degré pour que tout cela soit digeste !