BRIDGEND
catégorie : Compétition internationale
pays de production : Denmark
année de production : 2015
durée : 95’
genre : drama
réalisateur : Jeppe Rønde
scénario : Torben Bech
cast : Hanna Murray / Josh Oconnor / Adrian Rawlins
Synopsis :
Mon
humble avis :
Attiré par l’étrangeté du sujet de ce film danois tourné en Angleterre, j’ai regretté mon élan quand, au bout de ¾ d’heure, je n’en savais pas plus qu’en 2 minutes de trailer…
Le message du film est sur le conflit des générations, on suit donc des jeunes sans repères et sans but autre que leur autodestruction.
La réalisation est celle d’un film d’auteur psychologique, avec un certain érotisme (nudisme, scène de sexe avec des éléments SM)…
Les cadrages ne sont pas assez variés, il y a beaucoup de plans américains ou de plans poitrines.
Il y a encore de la caméra portée suivant l’action qui dérive vite en « shakycam ».
Ça donne certes un aspect documentaire vérité, mais c’est surtout moche.
On trouve quand même quelques plans fixes sur pieds, des plans contemplatifs pour la plupart (la nature, la nuit)…
La photographie use d’une douce lumière dorée.
Les extérieurs sont plus froids, avec des teintes désaturées, mais globalement c’est peu travaillé, assez naturaliste.
Il y a des filtres rouges la nuit en ville, et des tons tristes et gris
d’automne le reste du temps.
On voit beaucoup de contre jours, avec des sujets en ombres chinoises au premier plan.
Le montage est lent.
Il utilise des plans séquences interminables pour des scènes de dialogues sans coupure.
Il y a des fondus enchaînés avec des flashbacks de plans déjà vus mais aux couleurs retravaillées en rose surexposé, pour
une scène de rêve.
Les décors sont banals, une forêt, un village, un lac, et les intérieurs sont dans de vrais maisons et non en
studio.
Les costumes sont réalistes, des djeuns à capuches, rien à signaler, à part la scène rare du calbut souillé après s’être
chié dessus !
Les effets spéciaux sont inexistants, à l’exception près du balancé devant un train, filmé devant un écran vert puis
réincrusté devant le train, en effet assez propre (mais visible quand même).
Le casting est donc jeune, des garçons secs aux airs menaçants, et les filles mignonnes, ça se veut réalistes mais les
choix des physiques photogéniques déjà ne le sont pas !
Steven Waddington joue son père balaise et énervé, avec une certaine assurance, malheureusement ce personnage est sous-employé, puisqu’on reste en immersion chez les jeunes.
La musique utilise un lent ambiant procurant du mystère quand il ne se passe rien (ou pas grand-chose), et une techno bourrine en son intra-diégétique.
Il y en a pas beaucoup et cette BO est la plupart du temps assez soporifique.
En conclusion, c’est malheureusement un film qui, selon moi, échoue à créer une empathie pour ses personnages.
Comment se passionner pour cette « secte de chahuteurs nudistes », qui n’est qu’une bande de jeunes branleurs ne méritant que la fessée pour leurs incivilités ?
Parfait pour faire une sieste, surtout en pleine canicule de l’édition 2015 du NIFFF.
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