GHOST GRADUATION
Pays de production : Spain
Année de production : 2012
Durée : 88
Genre : comedy,fantastic
Réalisateur : Javier Ruiz Caldera
Scénario : Cristóbal Garrido, Adolfo Valor
Cast : Raúl Arévalo, Alexandra Jiménez, Javier Bódalo
L’avis du NIFFF
Modesto n'a jamais été un garçon très populaire. Aux booms, il était plutôt du genre à rester dans son coin. Il faut dire qu'il a une particularité un poil handicapante, celle de voir des fantômes. Devenu enseignant, Modesto se fait virer collège après collège pour ne pas savoir gérer sa faculté. Un jour, sa chance tourne et Modesto dégote un nouveau job à Monforte. Mais peut-on vraiment parler de chance si l'établissement s'avère occupé par une bande de fantômes d'étudiants, morts lors d'un incendie en 1986 ?
Véritable festival de références, Ghost Graduation est la comédie fantastique de l'année ! Quelque part entre Ghost Buster
et Breakfast Club, le second film de Javier Ruiz Caldera (Spanish Movie) brasse mille clins d'oeil sans jamais souffrir du poids de ses mentors. Les répliques déjà cultes et les personnages font
écho à la nostalgie de toute une génération de cinéphiles. Tout en imposant sa patte hispanique, Caldera livre une bombe comique nourrie par les années 80. Immanquable !
Le réalisateur :
L'Espagnol Javier Ruiz Caldera est né à Barcelone en 1976. Il participe en 2002 à un court métrage collectif, Diminutos del calvario, puis réalise Treitum une année plus tard. Caldera travaille
en tant que monteur sur plusieurs projets avant de passer à son premier long métrage, Spanish Movie (2009), dans lequel il parodie les dernières grosses productions hispaniques à la manière d'un
Scary Movie. Avec Ghost Graduation, il signe une perle humoristique qui présage à Caldera un bel avenir dans le genre.
Mon humble avis
On trouve beaucoup de films de fantômes, en cette année 2013, au NIFFF, et même plusieurs dont ils sont les héros, et non les vilains, mais cette « Promotion fantôme » est de loin le plus cool de
tous.
Les fantômes ont généralement tous quelque chose à accomplir avant de rejoindre le créateur, c’est pour cela qu’ils hantent le lieu de leur mort (sans pouvoir en sortir), jusqu’à ce qu’ils
l’aient réalisé, mais encore faut-il qu’ils en soient conscients…
Le héros, lui, est un prof qui voit les morts, cette faculté va donc lui permettre d’enseigner à cinq jeunes, qui sont décédés dans un incendie !
En voilà un pitch de malade, prétexte à une comédie plaisante sur l’insouciance de la jeunesse, la difficulté du passage à l’âge adulte, la nostalgie des 80’s, prétexte aussi pour rigoler du
système éducatif, et pour placer quelques histoires d’amour, plus rigolotes qu’émouvantes.
La réalisation classique emploie une bonne variété de cadres, sans originalité quelconque, mais avec une efficacité
académique.
La photographie est très chouette, colorée, acidulée, et lumineuse, ça reste gai même dans les moments de pur fantastique, faisant plus penser à l’image d’un « Ghostbusters » que d’un « Exorciste
» !
Le montage est rapide et énergique, servant au mieux le rythme de la comédie.
Comme décors, on trouve un lycée privé espagnol, assez classe, très américain dans son style architectural.
Le décor de la bibliothèque brûlée, où ont lieu les cours de la promotion fantôme, est sympa lui aussi, pour du gothique de niveau « fête d’Halloween », on n’est pas dans le registre du film
d’horreur.
Les costumes sont bien caricaturaux, les personnages sont des archétypes, et leurs vêtements sont exagérément marqués : le
prof coincé, la vielle secrétaire, le parent d’élève bigot, etc…
Pour effets spéciaux, on a là de classiques objets volants, des possessions par des fantômes rentrant dans les corps, simplement rendues par des superpositions d’images, et des passages à travers
les murs…
Rien de bien neuf, mais le propos étant plutôt de trouver des usages saugrenus à ces pouvoirs classiques, que d’en inventer de nouveaux.
Les acteurs sont sympathiques et convaincants, ils rendent leurs personnages drôles et attachants.
Une mention particulière à Jaime Olías qui joue le fantôme du sportif romantique, à Alexandra Jiménez qui joue la principale sexy, et à Carlos Areces (qui s'est fait connaître comme acteur
comique grâce à son interprétation de clown triste dans Balada triste de Álex de la Iglesia en 2010), qui s’éclate dans le rôle de cinglé BCBG, prouvant encore une fois qu’il est prêt à tout pour
un film, y compris à montrer son cul !
La musique reprend des classiques des années 80, avec une énergie toute hispanique.
Ça fait du bien aux vieux cons dans mon genre que ces tubes aient toujours du punch, et ça ajoute beaucoup à la « coolitude » de l’ensemble.
Je conseille donc fortement ce concentré de bonne humeur, qui nous rappelle de ne pas attendre la mort pour nous accomplir et trouver le bonheur !
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Critique de NIGHT ON THE GALACTIC RAILROAD