GHOST SWEEPERS
Pays de production : South Korea
Année de production : 2012
Durée : 119
Genre : comedy,fantastic
Réalisateur : Jeong-won Shin
Scénario : Seong-hwi Kwon Kwon
Cast : Yun-min Jeong, Ye-won Kang, Su-ro Kim
L’avis du NIFFF
Mon humble avis
« Ghost sweepers » est une comédie fantastique, le genre le plus prisé en Asie, où chaque année il y en a une dans le top 10 des succès, que ce soit en Chine, en Thaïlande, au Japon, ou ici en
Corée.
L’objectif du film est donc avant tout de faire rire, mais aussi en construisant un vrai scénario, avec tout ce que cela sous entend de mélange des genres (scènes de suspens, d’action, de
romance, etc…), ce qui en fait un cinéma de divertissement total.
La réalisation effrénée avance à toute allure au travers d’un chaos narratif, bourré de gags visuels comme de dialogues marrants, ponctué de scènes d’action ou d’effets spéciaux.
On sent aussi la présence de totale improvisation, où les acteurs se lâchent totalement.
Les cadrages sont parfois bordéliques, à l’épaule, avec une tendance à la « shakky-cam » trop marquée, mais aussi des
superbes jeux sur les perspectives et les mouvements, privilégiant l’énergie dans le cadre.
La photographie est lumineuse, colorée, et bien contrastée, avec peu de scènes nocturnes.
Le montage est donc très rapide, jouant aussi du montage alterné, ou de brusques ruptures de tons, pour renforcer le comique de certaines situations.
Pour les décors, on passe de la ville en introduction, à un petit bled paumé, un village côtier de pêcheurs (comme on en voit souvent dans le cinéma fantastique coréen), avec une mine abandonnée,
fournissant des décors de ruines du plus bel effet, pour une poursuite endiablée.
Les costumes sont bien cradingues pour les ploucs, et totalement loufdingues pour l’équipe de parapsychologues azymutés :
veste blanche à revers rouge de prestidigitateur, tenues traditionnelles à la limite de la fantasy, gadgets hightech de Ghostbuster sous acide, caricature de Véra Dinkley dans Scooby-Doo (la
petite brune à lunettes)…
Les effets spéciaux sont très pro, en synthèse, avec un monstre obscur ectoplasmique (dans le style de celui de la série Lost).
Des veines apparaissent subtilement sur le visage du vilain, il y a aussi quelques maquillages gores, et un tournage sous marin, beaucoup de variété donc.
Les acteurs n’auront jamais de prix d’interprétation nulle part avec ce film, mais sont quand même tous impeccables dans
leurs rôles, jouant plusieurs aspects de leurs personnages.
En effet, le professeur Park est imbu de lui même et se la pète grave, mais il a une réelle envie de se rabibocher avec son fils, ce dernier est un geek de l’informatique qui pleurniche pour un
rien, mais s’avérera très courageux, la bavarde journaliste paraît une gourde de prime abord, mais c’est une boxeuse de talent, etc…
La musique mélange des thèmes épiques et de terreur, avec une modernité efficace.
Pour conclure, je dirai qu’il y a dans ce film beaucoup trop de passages cultes pour tous les citer, mais je ne suis pas prêt d’oublier cette riche commanditaire qui
reste de marbre, cherchant à conserver sa dignité, alors que le vent lui balance toutes sortes de déchets dans la gueule, ou bien ce soit disant bouddhiste végétarien qui s’empiffre de gâteaux
quand ses collègues ont le dos tourné !
Je conseille donc vivement ce film intégral, qui a tant à offrir !
Pour lire nos critiques des films que nous avons vus ou les articles relatant les évènements de ce festival, cliquez sur les liens ci-dessous :
Critique de NIGHT ON THE GALACTIC RAILROAD