HENTAÏ KAMEN 2 ABNORMAL CRISIS

 

Réalisé par Fukuda Yûichi
Japan - 2016
Première européenne
avec Yasuda Ken, Yagira Yûya, Suzuki Ryôhei
118’ - japanese st en - 14 ans

L'Avis du NIFFF :

Il est de retour !
Le super-héros nippon enfileur de petites culottes usagées doit désormais affronter son plus terrible adversaire tout en essayant de gérer sa relation compliquée avec sa petite amie Aiko.
Entre détournement des codes, abdos reluisants, attaques saugrenues et sous-entendus graveleux, le prolifique réalisateur Yuichi Fukuda navigue dans son élément.
Une suite « bigger and louder » à l’un des films japonais les plus délurés jamais montrés au NIFFF.

 

Mon Humble Avis :

Bastian Meiresonne du NIFFF fait sa présentation avec un tablier imitant sa nudité, et un sexe en plastique pendouillant en demi molle !
Il descend le film en flamme, mais avec un enthousiasme communicatif, qui finalement donne envie de le voir !!!

Le message dans un tel film est un peu secondaire, néanmoins ça traite des tourments du héros partagé entre son devoir de combattre le mal et les promesses faites à sa fiancé, qui le prend pour un pervers...
En gros, sous couvert humoristique, ça réclame plus de tolérance pour les sexualités minoritaires, dans une société nipponne sclérosée, où la moindre différence individuelle est mal perçue.
Un peu de vice ne fait pas de vous des gens mauvais, semble affirmer ce film...

 

La réalisation de cette séquelle se veut plus speed et plus folle encore que celle du film original.

Les cadrages sont très variés, et assez dynamiques, voire extrêmes en termes d'angles bizarres !
On trouve des plans larges depuis des grues de chantier, du cadrage a l'épaule, et de simples plans fixes, c'est une grammaire visuelle étendue.

La photographie est plutôt banale, assez télévisuelle.
C'est propre mais sans personnalité marquée.
Il y a de nombreuses scènes nocturnes tout à fait lisibles.

 

Le montage use d'images du manga d'origine dès la présentation de la boîte de prod parodiant Marvel, et le générique de début résumant le premier film.
Ensuite il est assez vif, malgré les temps morts de remplissage par du bavardage, entre deux délires.

Les décors montre une pizzeria, une piscine, une université, des appartements, une base secrète dans un hangar, et des rues urbaines.
La maison de l'ermite pervers dans la montagne est ce qu'il y a de plus abouti : un masque géant de tengu à long nez sur la façade, des dizaines de culottes multicolores sur le toit et pour la déco intérieure...

Les costumes sont réalistes, mis à part une touche colorée légèrement exagérée pour faire plus manga.
Mais que dire de ce costume de super héros hentai : un string en guise de masque, des bas résille, et le slip remonté en bretelles, pour mieux mouler les burnes mortelles du guerrier aux coups de boules dévastateurs.
Le look du monstre transformers à grande bouche, pour mieux avaler toutes les culottes, est totalement délirant.

 

Les sfx sont là pour représenter les super pouvoirs absurdes de notre héros.
Ses couilles lancent des éclairs, et il peut aussi lancer des filins de bondage express, pour attraper les garnements qui méritent une punition !
Le grand vilain est une tête d'homme à nattes sur un corps mécanique d'araignée...
Au moins on est sur qu'on a jamais vu ça !!!
Un véritable cyclone de culottes usagées se lève sur Tokyo, les effets numériques assurant quelques images inoubliables.

Le casting use d'un beau gosse aux fessés musclées, Suzuki Ryôhei, en guise de anti héros looser et de quelques pin up pour le mettre dans l'embarras.
Il y a un bel ensemble de personnages ravages du bulbe, comme la mère dominatrice pro, ou le super vilain aspirateur a culottes !
Le surjeu excessif de toute cette bande de foufous est parfois usant, mais le plus souvent amusant.
Le ridicule ne tue pas, sinon tout le casting serait décédé !

 

La musique fait dans la parodie débile, exagérant elle aussi ses effets sans aucune subtilité.
Les combats sont par contre accompagnés de solos de guitare rock n' Roll assez bourrins, mais bien dynamiques.
La séquence de l'hommage à Spiderman est illustré de piano et d'une voix sibylline, jusqu'à sa chute grotesque.

En conclusion, le film est parfait pour se détendre, et se fendre la gueule sans prise de tête, mais nous le déconseillons vivement aux amateurs de films d'auteurs profonds, comme aux prudes et autres coincés intégristes !