KUNG FU DIVAS

Pays de production : Philippines
Année de production : 2013
Durée : 115
Genre : comedy, action
Réalisateur : Onat Diaz
Scénario : Onat Diaz
Cast : Ai-Ai de las Alas, Marian Rivera, Roderick Paulate

L’Avis du NIFFF :

Mon humble avis :

Les concours de beauté sont très prisés aux Philippines, il y en a tout le temps, et les gens se passionnent tant pour eux que ça occasionne toutes sortes de débordements (tricheries, suicides, etc)…
Lorsque la société de production Star Cinéma veut fêter ses 20 ans avec un film ambitieux qui va faire le buzz, elle accorde ce thème au réalisateur Onat Diaz, qui pourtant essuyait des refus depuis 9 ans avec cette histoire trop coûteuse.
On rajoute « kung-fu » dans le titre pour le marché occidental, ça marche toujours, et c’est parti pour le gros délire !

Le message du film dénonce légèrement les excès du milieu des concours de beauté, pour vite se focaliser davantage sur la critique du culte de l’apparence, la vacuité de vouloir plaire à tout prix, les rêves qui ne contentent jamais lorsqu’on les atteint, et bien entendu les bonnes valeurs familiales qui devraient être au-dessus de tout ça.

La réalisation est classique dans le genre de la kung-fu comédie, genre d’origine chinoise mais pratiqué dans toute l’Asie, elle est alerte mais sait prendre soin de l’exposition de ses personnages, voire même créer assez souvent de l’émotion vive, au milieu des fous rires.

Les cadrages sont variés, privilégiant souvent des plans très larges dans de vastes décors, ou des gros plans à l’esthétique très publicitaire (Onat Diaz venant de la pub et du clip).

La photographie nous fait profiter d’une vaste gamme de couleurs chatoyantes, dans les tons pastels, avec des contrastes doux, c’est toujours de la belle image, mettant en valeur ces vedettes de toutes les façons possibles.

Le montage est vif, suivant soit le rythme des dialogues comiques incisifs, soit des chorégraphies martiales exagérées.
Ça donne un film où il est impossible de s’ennuyer une seconde, qu’on ne voit pas passer.

Les décors nous offre à découvrir une petite île rurale de l’archipel philippin, puis une île chinoise, imaginaire et mystique, dont la démesure est surtout réalisée avec des SFX infographiques (tournage sur fond vert, remplacé par des décors virtuels en 3D), temple géant magnifiquement décoré de dragons, montagnes improbables rejointes entre elles par des passerelles branlantes, etc…

Les costumes sont très recherchés, encore une fois on privilégie le beau avant tout, entre les robes du concours de beauté, les tenues de super-héroïnes du kung-fu, ou de princesses d’un autre temps, tout est fait avec soin, et moult détails, offrant de belles couleurs à l’image.
Notons, pour les demoiselles, que beaucoup de beaux hommes musclés comme des chippendales se baladent torses nus dans ce film, y compris le premier rôle masculin, hyper canon, dont le personnage fait carrément tomber toutes les culottes des filles sur leurs chevilles, à chaque apparition !