STRAYER’S CHRONICLE
catégorie : New cinema from Asia
pays de production : Japan
année de production : 2015
durée : 126’
genre : action
réalisateur : Zeze Takahisa
scénario : Kiyasu Kohei
cast : Ihara Tsuyoshi / Sometani Shôta / Okada Masaki
Synopsis
Mon
humble avis
Grosse production Warner-Asie d’après le manga d’un fan des X-men, ce film est réalisé par Zeze Takahisa, un ex réalisateur de Pinku (films érotiques nippons) reconverti dans le cinoche
traditionnel.
Le message du film n’est pas clair, présentant des considérations écologistes (par les méchants !) mais oscillant entre les problèmes d’intégration de ces mutants, et les risques de jouer à
l’apprenti sorcier avec la génétique…
Son intrigue est complexe, et on a d’ailleurs du mal à rentrer dans le film : avec son exposition peu claire des personnages et de l’univers, on est dans un premier temps perdu dans un fouillis
narratif qui tarde un peu à se clarifier.
On trouve aussi une référence claire à Blade Runner de Ridley Scott où les réplicants aussi réclamaient plus de temps de vie à leur créateur.
La réalisation n’est ni moderne, ni enlevée, présentant une illustration
finalement assez académique visuellement de sa source… mais les effets shakespeariens exacerbés d’un manga ne peuvent pas passer tels quels dans un film, et ces scènes dramatico-larmoyantes à
rallonge plombent vite le métrage.
Les cadrages sont donc assez classiques, avec des mouvements souples sur rails.
On trouve beaucoup de plans larges, de champ/contrechamp, c’est une grammaire plutôt simple.
La photographie use parfois d’une légère surexposition (un halo de lumière douce enveloppant le sujet du plan), c’est souvent des monochromes verdâtres, avec des touches de rouge vif, ou des
teintes brunes (genre boiserie).
C’est une photo efficace et pro de blockbuster, les japonais suivant
toujours plus que les autres, la ligne de conduite visuelle qu’ils se sont fixés dans ce domaine.
Le montage est speed quand il y a de l’action, mais malheureusement trop calme et zen pour le reste.
Parfois, des effets de split screen sont utilisés pour des transitions entre scènes.
Il y a quand même d’affreux temps morts, des passages longuets… voire interminables !
Les décors urbains usent d’accessoires verts fluos pour rester dans le ton de la photo, ils sont variés : maison
traditionnelle, pavillon de banlieue, appartement de HLM, bowling, salle de conférence, lycée, ruines, etc…
Les costumes font dans la cailleras nippones pour le groupe des mauvais mutants,
et sont bien sûr plus BCBG pour les héros, avec des teintes toujours en accord avec la photo (par exemple un costard verdâtre avec une cravate rouge).
Les effets spéciaux sont numériques pour représenter les pouvoirs de ces super-héros.
Certains sont hallucinants, comme cette fille à l’appareil dentaire qui crache des dards mortels, mais la plupart ont déjà été vus (en mieux) dans des films américains, puisqu’ils sont la version
nippone des X-men.
La bataille des deux mutants super-rapides dans une forêt de bambous est tout de même impressionnante !
On trouve quelques plans gore, comme des doigts ou une oreille arrachés.
Le casting utilise de jeunes japonais anorexiques, plus ou moins doués, mais
tous au physique avantageux, et une figuration très nombreuse.
Notons la présence de Renji Ishibashi, acteur plus vieux remarqué dans le film « Gozu » de Takeshi Miike, où il incarnait un chef Yakuza s’enfilant des louches dans le cul pour bander !
Un curieux développement attachant des méchants transforme progressivement la perspective du public sur l’histoire…
La musique est surtout du techno ambiant, qui monte en puissance quand les sons diégétiques diminuent.
Il en est de même avec la composition symphonique, plus épique pour l’action.
Mais il reste trop de passages sans musique, pour des dialogues trop étirés, et beaucoup de mélodies sont de toute façon trop « momolles » pour nous réveiller.
En conclusion, ce film nous présente un X-men inversé puisque c’est l’handicapé en chaise roulante le chef des mauvais mutants (le professeur Xavier chez les américains), mais il souffre de
problèmes de rythme ainsi que de « coups » scénaristiques qui ne passent plus (comme la fausse fin tragique qui n’est qu’un mauvais rêve)…
C’est dommage, car on y trouve quand même, pour les amateurs, de bien belles combos de pouvoirs lors de la bataille finale !
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