THE PHILOSOPHERS
Pays de production : USA
Année de production : 2013
Durée : 100
Genre : thriller,science-fiction
Réalisateur : John Huddles
Scénario : John Huddles
Cast : James D'Arcy, Erin Moriarty, Bonnie Wright
L’avis du NIFFF
L’AVIS DU BIFFF
Tourné dans les paysages idylliques de l’Indonésie, The Philosophers ressemble à un patchwork assez jubilatoire de The Experiment croisé avec Battle Royale, tout en partant d’un postulat digne de Marc Lévy : et si… ?
James D’Arcy (Cloud Atlas, Exorcist : The Beginning) est le professeur qui va déguster en causant libre arbitre avec Bonnie Wright (Harry Potter), Daryl Sabara (Machete, John Carter) ou encore Rhys Wakefield (The Purge) !
Quand on vous dit que la sagesse s’acquiert avec l’âge, bordel !!
Mon humble avis
Là où le récent « The Divide », de Xavier Gens, parlait de l’individualisme égoïste des membres d’un groupe de survivants, s’entre-déchirant jusqu’à l’extinction (ce qui est malheureusement le
plus probable en cas de fin du monde), cette nouvelle apocalypse est plus positive, puisque le postulat de départ est vraiment que chacun cherche à faire survivre la race humaine, sans jamais
déroger à ce principe positif, c’est donc la version optimiste (utopiste ?) du même postulat de départ.
Il est très difficile de parler du message de « The philosophers » sans risquer de spoiler le principe du film, que le trailer a réussi à masquer habilement (un exploit !), aussi contentons-nous
de dire que le film traite de nos choix philosophiques pour survivre : raison ou émotion, eugénisme ou hasard darwiniste…
Et en plus il le fait avec humour et poésie.
Très originale dans sa construction narrative, la réalisation est par contre classique, sans être académique, elle manque d’ampleur dans certaines envolées lyriques,
mais adapte bien son rythme à l’humour noir du script, ce qui est déjà très difficile, et réussi dans ce film.
Il y a pas mal de cadres différents, variant des gros plans sur les expressions tout en finesse des acteurs, aux plans hyper-larges pour bénéficier des plus beaux
décors d’Indonésie.
La photographie utilise une lumière chaude et colorée, à l’image de ce pays magnifique, et de la diversité ethnique
de la classe des jeunes philosophes.
Le montage n’est ni trop speed, ni trop lent, il suit le rythme des dialogues (ou de voix off, avec des clips à ellipses narratives).
On trouve aussi quelques moments d’action pour dynamiser, quelques ralentissements dans l’angoisse ou la romance, mais globalement c’est bien
dosé.
Comme décors on a une université de prestige, les rues vivantes de Jakarta, et des sites touristiques (palais en
ruines dans la jungle, cratère au cœur d’un volcan, île paradisiaque avec plages de sable blanc et océan turquoise), ainsi que le bunker hightech, avec tout le confort, où se réfugient nos
survivants.
Que du luxe, le côté « carte postale » renforçant l’aspect virtuel et ludique du scénario.
Rien à signaler question costumes, ils sont simplement réalistes, mais quand même avec un petit côté « bobo », qui convient parfaitement à ces
personnages.
Comme effets spéciaux, on trouve des micro-explosions atomiques (avec leurs souffles ravageurs), une belle décomposition
de cadavre, quelques impacts de balles (souvent dans la tête), un crayon planté dans une oreille… mais malgré cette énumération, le film n’est pas vraiment gore, car c’est le plus souvent très
propre.
Il y a un très bon casting de jeunes prometteurs (dont Bonnie Wright, connue pour le rôle de Ginny Weasley dans l'adaptation cinématographique de Harry Potter), et l’excellent James D'Arcy (vu
récemment dans « Cloud Atlas » des frangin / frangine Wachowski) dans le rôle difficile et ingrat du prof.
Ils jouent tous en plus différents rôles dans le film, en fonction qu’il s’agisse de la « vraie action », ou de la simulation imaginée…
En conclusion, pour reprendre notre comparaison avec « The Divide », au sujet proche, là où gens travaillait avec talent la forme, et se contentait d’un survival, certes autant psychologique que physique, pour bâtir le fond de son film, John Huddles fait l’inverse, avec une forme si ce n’est télévisuelle, disons sans audace ni personnalité forte, mais au service d’un fond culotté, et innovant, ce qui est une vraie bulle d’oxygène dans le paysage fantastique.
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Critique de NIGHT ON THE GALACTIC RAILROAD