CASTING DE STARS
La liste définitive des Stars présentes dans
notre film « le Poubelloïde », pour faire un caméo, est la suivante :
Gunnar Hansen, Simon Bamford, Nicholas Vince, Tony Todd, Mark Rolston, Kenny Baker, Jeremy
Bulloch, Robert Englund,
Ken Kirzinger, Christopher Lee et Tom Savini.
Cliquez sur un de ces noms pour avoir une fiche récapitulative de la filmographie de ce grand monsieur du cinéma fantastique.
Je vais maintenant vous faire le récit de la façon dont je suis parvenu à les mettre dans mon film (ainsi que des nombreux échecs essuyés pour y parvenir) :
Je vais commencer par vous raconter mon
incroyable périple à HAMBOURG pour la convention « Hollywood event » (thème : Boogymen + 007), une véritable odyssée qui m’ a permis de mettre 5
stars américaines de renommée mondiale dans notre film !
Rappel de l’objectif : convaincre des stars de tourner un plan insérable dans le montage de mon film amateur « Le Poubelloïde ».
Ils y seront des passants ordinaires lisant, effrayés, les méfaits du monstre dans leur journal quotidien.
Le gag est de justement utiliser des stars pour des rôles de figurants, et des inconnus comme héros, et en plus des acteurs habitués aux rôles de monstres pour avoir peur du mien !
Le bénévolat et la production indépendante étant contraire aux principes de bases d’Hollywood, les convaincre risque de n’être pas de tout repos (surtout en anglais)…
Le vendredi soir précédent j’avais prévu d’aller à la séance de dédicace « James Bond » organisée par le magasin Album dans le 5ième arrondissement avant de prendre le train de nuit pour Hambourg.
Richard Kiel (alias Jaws, le géant aux dents de fer) devait y être présent, avant de se rendre à Hambourg aussi, mais par avion lui.
Mon plan était de commencer par le faire tourner à Paris, pour avoir un allié dans la place le lendemain : « ça alors encore vous ! ».
Un peu à la bourre dans mes préparatifs, et ayant un mauvais pressentiment, je décidais de m’en passer et partait directement pour l’Allemagne.
Je fis le bon choix puisque j’apprenais par la suite que cette séance avait été annulée…
Départ 20h / arrivée 7h : 11h de train de nuit en position assise, avec une journée de taf dans le cul, ça m’a vite rappelé pourquoi j’aimais pas voyager !
Il y a 4 gares à Hambourg, et je ne savait pas laquelle était la plus proche de ma destination finale…
J’interroge un contrôleur, il me répond avec un clin d’œil grivois, qu’il connaît très bien cet endroit puisque c’est le quartier chaud où il fût bizutté à sa mutation sur cette ligne !
Ainsi renseigné (j’étais bon pour le terminus), je pus tranquillement continuer de ne pas pouvoir dormir !
Après un second contrôle au beau milieu de la nuit par des agents belges (ils devaient penser qu’on avait sauté dans le train en marche), on arriva enfin au fin-fond de l’ex-RFA.
Bretzels chauds au p’tit dèj’ et en route.
Bonne surprise le métro semble gratos (en tout cas on peut monter dedans sans avoir ni à payer ni à sauter un tourniquet).
Arrivé sur place, évidemment il est trop tôt, la convention (dans un palace) n’est pas encore ouverte.
Alors je traîne dans le quartier chaud pour passer le temps, mais il porte mal son surnom parce qu’il caille sévère !
A cette heure matinale, pas de fille de petite vertu, mais des tessons de bières éclatées sur le bitume, des turcs serpilleurs de jutes au taf dans les peep-shows, et des ivrognes raides-def’ qui zigzaguent péniblement.
Je reprend un second petit dej’ dans une auberge sympa, puis un troisième (à la hobbit, avec fromage, charcuterie & fruits à gogo !) et retourne à la convention enfin ouverte !
1er tour vite fait pour repérer les lieux, les exposants, les responsables, et surtout les stars.
Ensuite j’attaque !...
Je décide de commencer par Gunnar Hansen (Letherface, le golmon avec le masque en peau humaine qui découpe les meufs dans Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper).
C’est lui qui a l’air le plus âgé, donc plus rien à perdre ou à prouver, il peut se permettre de déconner avec ses fans, de ne plus se prendre au sérieux.
Bien vu, il adhère sans hésitation à ma proposition, à la surprise générale des fans qui n’osent même pas lui demander de poser pour une simple photo.
Le coup de la dédicace sur le passeport est génial, non seulement ça marque tout de suite mon originalité, la plupart du temps les célébrités n’ont jamais vu ça, mais en plus ça m’évite de payer pour une photo à choisir au stand.
La discussion s’engage immédiatement, et en je n’ai pas à débourser un centime (n’oublions pas que les stars sont là pour des dédicaces payantes, ce sont ces « pourboires » venant des fans et l’invitation tout frais payés par les responsables qui les font se déplacer aux conventions).
Je lance timidement un « moteur », Hansen attrape le journal, je gueule « action ! », il prend l’air concerné, effrayé, « cut » c’est dans la boîte, personne n’a rien compris, mais Hansen et moi sommes hilares, on vient de tourner un plan ensemble, rien qu’au culot !
Je continue avec Mark Rolston (le marines Drake, balèze con-con, dans Aliens le retour de James Cameron).
Lui aussi accepte sympathiquement de se plier au jeu.
Il me joue le plan plus fiévreusement, style inquiet.
Je le félicite chaleureusement, ce à quoi il me répond par une bourrade virile digne du Drake d’Aliens.
Je me rapproche de Tony Todd (le Candyman, revenant black au crochet à la place d’une main, avec des abeilles dans le bide, ou aussi des apparitions dans Star Trek Deep Space 9 en klingon, ou en Jake Sisko vieillissant.
Lui c’est une vrai star, pas un has-been, mais une pointure qui tourne encore dans des films à succès (comme les récents « Destination finale 1 & 2» par exemple).
Ça va être plus dur… mais je commence à avoir quelques allemands excités qui me suivent, amusés, il s’agit de ne pas les décevoir.
Je commence par flatter Tony Todd sur ses rôles dans Star Trek, peu connus du grand public, et lui achète même une photo à signer (en plus de mon passeport).
Puis je lui propose mon affaire, il plaisante en faisant mine de téléphoner à son agent pour établir un contrat de quelques millions de $, mais finit par s’exécuter comme les autres !
Seulement sa performance est moins bonne, il est moins concerné par l’envie de me faire plaisir, et accepte davantage parce qu’il est face à des fans, question d’image : il ne veut pas paraître antipathique…
Enfin bon, il est dans la boîte, c’est l’essentiel !
Premier échec avec Richard Kiel (Jaws), qui m’apprends tout d’abord l’annulation de la veille, me pousse à acheter son bouquin autobiographique en gros requin qu’il est, puis refuse tout net de jouer gratos.
Je suis un peu surpris, il avait l’air sympa avec sa trogne de monstre difforme, mais tant pis pour lui il ne sera pas dans le film !
Je m’éclipse discrètement, en emportant son bouquin dédicacé, sans le payer !
Dégoûté du stand 007, je n’essaie même pas avec les James Bond’s girls Loïs Chiles & Maud Addams, et retourne du côté films gore...
2 types signent des autographes, mais je ne les reconnaît pas… et pour cause il s’agît de 2 cénobites (démons sado-masochistes) dans la série des Hellraiser de Clive Barker.
L’un d’eux à même joué aussi un monstre dans Cabal du même Barker.
Toujours recouverts d’une tonne de latex dans leurs rôles, je ne risquais pas de les reconnaître.
Je raconte ma déconvenue avec Kiel au 1ier, Simon Bamford (Bulterball dans Hellraiser), et évidemment il est tout enthousiaste à l’idée de se montrer plus compréhensif.
En fait, ce sera une vraie rencontre avec Bamford, il surjoue sa scène avec un bonheur évident, puis me questionne sur le film !
C'est bien le 1ier qui pose des questions, semblant réellement s’y intéresser.
Je lui raconte le scénario, il est mort de rire, surtout quand je lui explique comment je vais débilement insérer sa scène !
Il me dit « Je veux voir le résultat ! », je lui propose de l’envoyer à son agent, ou à son fan-club, mais il insiste pour me donner son E-mail perso afin de recevoir des infos sur la suite du projet !
Son camarade Nicolas Vince (Chatterer dans Hellraiser) sera aussi très agréable, bien qu’ayant moins bien compris mes consignes à cause de mon accent à chier. D’ailleurs pendant sa scène, on peut entendre son voisin Bamford, hors-champ, le diriger comme un réalisateur, encore tout excité par mon idée démentielle de " prise en otages ".
Galvanisé par cette réussite, je retourne chez 007, pour agresser George Lazenby (James Bond en personne, entre Sean Connery et Roger Moore) mais j’essuie un refus encore plus sec qu’avec Kiel, décidément 007 il a vraiment le permis de tuer…
Résigné avec les espions, mais satisfait avec les monstres, je peux enfin me balader sereinement dans la convention… et craquer pour quelques articles de merchandising : 2 affiches d’ Evil Dead de Sam Raïmi (le 1 & le 3), une figurine articulée « capitaine Picard » de Star Trek, et un DVD de Bad Taste le premier gore de Peter Jackson.
L ’ambiance est moins bonne, plus calme, qu’à une convention Starwars de Paris, mais les djeuns schleus ont des look gothiques si poussés que c’est parfois plus marrants que les déguisements en extra-terrestres des fans français.
Le prix fashion victim est attribué à cette arienne blonde à forte poitrine (…mais punk !) qui se balade avec un sac à main garni de pointes en cahoutchouc, recouvertes de faux sang !
Quand je croise « mes » acteurs, ils me reconnaissent et me lance des :
« What a casting man ! »
« This will be a master piece, I hope ! »
« Good luck, dude ! »
C’est la gloire, l’air de rien, en otaku mâtiné d’Ed Wood, je suis le 1ier réalisateur à avoir réuni Leatherface, Drake, Candyman, et les Cénobites dans le même film, et ça sans pognon !!!
Après cet exploit, en bon chauvin que je suis (seulement à l’étranger !), je trouve le moyen de bouffer un poulet-frites pour déjeuner !
Je quitte la convention à 14h30, et mon train est à 22h, aussi je pars me promener au hasard dans Hambourg.
Des parcs, le musée Altonaer, encore des parcs, le bord de l’Elbe, le tout noyé dans la brume…
Ça pourrait être très romantique à 2, mais tout seul je vous assure que c’est vraiment un programme CHIANTIQUE !!!
En plus dés 17h tout est fermé, il fait nuit, et –10°C, dans ce pays pourri !
Alors vers 18h je me réfugie dans un MacDo prés de la gare, ruiné je me paye un coca avec mes pièces jaunes, et rédige ce récit pour passer le temps !
Une fois encore Medecine Man a assuré comme une bête, et vous rapporte des images uniques, à bientôt pour de nouvelles aventures du Bilbon européen…
Dans un second temps, il me faut vous narrer la décevante Opération Brigitte Lahaie, deuxième tentative pour filmer de la star :
Le cinéma pornographique aura non seulement été l’ultime forme du cinéma d’exploitation, le dernier reliquat d’un art ultra-codifié pour salles de quartier agonisantes, l’étape terminale et poétique d’une sous-culture cinématographique dont la consommation était encore collective.
Comme tout genre
cinématographique, le cinéma hard français a eu son icône.
C’est Brigitte Lahaie, dont la blondeur distanciée a sublimement illuminé nombre de productions ("Les petites écolières", "Je suis à prendre", "Parties de chasse en Sologne", "Le
retour des veuves", "Indécences 1930", "Innocences impudiques", etc…).
Brigitte Lahaie aura en effet représenté ce passage du sexe libertaire, hédoniste, soixante-huitard, à un épicurisme raisonné, un usage lucide et conscient de soi des
plaisirs.
C’est la révolution copernicienne de la fin des années 70 et du passage aux années 80.
C’est en toute logique, lorsqu’elle décidera d’échapper au genre, qu’elle fera une incursion dans des catégories de films à la fois différentes de celle qui fut sa spécialité et en même temps marquées, elles aussi, par le sentiment mélancolique d’une fin programmée.
Au milieu des années 80, la vidéo va irrésistiblement privatiser le sexe filmé.
Le paysage du cinéma français se transforme alors.
Les bouleversements
oligopolistiques de l’industrie vont petit à petit faire disparaître les séries B.
Grâce à des films comme L’exécutrice, ou Le couteau sous la gorge, par exemple, Brigitte Lahaie tente son recyclage
crépusculaire avec des cinéastes ayant eux aussi œuvré auparavant dans le cinéma porno au plus fort de la vague.
Elle visite des thrillers d’angoisse psychologique, des rejetons du giallo à l’italienne, des polars issus des clichés de la littérature de gare, et même des films fantastiques ou d’épouvante, dans des incarnations mi-sérieuses, mi-enjouées (comme ses apparitions-clins d’œil dans la plupart des films vampiriques de Jean Rollin).
Dans tous les cas, Brigitte Lahaie, auréolée de sa splendide carrière dans le X, traverse les évènements avec un détachement charnel inouï.
Le passage derrière le miroir est accompli.
Une icône, je vous dit, une star quoi !
A l’occasion de la soirée hommage, organisée en sa présence, à la cinémathèque parisienne, je me suis donc promis de tout tenter pour faire tourner cette star unique en son genre, dans mon fameux film amateur « Le Poubelloïde » !!!
Autant vous l’annoncer tout de
suite, j’ai foiré mon coup, mais la soirée fut bien fun, et ce n’est que partie remise…
L’objectif était, comme à Hambourg avec les Boogymen, de lui proposer un plan rapide de figuration muette (le coup du passant lisant son journal, dont la première page narre les
méfaits du monstre) que je pourrais monter dans le film à ma guise.
Seulement voilà, pour commencer le plan loose, mon complice attitré, le coach himself, m’a fait faux bond ce soir là.
Lui qui collectionne les apparitions d’actrices françaises à poil, et dispose d’une culture encyclopédique sur le porno, a osé louper cette occase en or de filmer notre chère Brigitte (trop fatigué par son taf, minable comme excuse, non ?)…
Bon, on lui pardonne pour cette fois, mais tout seul l’opération Lahaie fut un challenge impossible à relever : il aurait vraiment fallu être 2, ne serait ce que pour distraire son mari le temps de lui faire du charme !
Car la dame a un look si BCBG, malgré son passé tumultueux, que ça nécessitait véritablement de lui paraître très sympathique, avant d’oser lui demander de participer à un projet underground aussi minable.
Ca commençait pourtant bien, avec l’attente du coach (qui ne m’avait pas prévenu de son absence évidemment), debout prés des portes de la salle, lorsque je sentis quelqu’un tout contre moi qui semblait attendre aussi…
Je tourne la tête, et découvre l’adorable minois de Brigitte patientant pendant l’annonce du directeur de la cinémathèque avant de monter sur scène.
Juste au moment où j’étais prêt à engager la conversation malgré le regard inquisiteur de son gigantesque époux, elle est invitée à rejoindre l’estrade pour présenter le film au public, et nos épaules se séparent sans qu’elle m’aie adressé un regard.
Son aisance en public est sidérante, et devant l'intelligentsia des BOurgois BOhèmes et autres distingués snobinards, elle a parlé de cul aussi naturellement que dans ses actuelles émissions de radio (RMC) et talk shows télévisés (XXL), le tout avec décontraction et beaucoup d’humour !
Le film policier projeté ensuite était une pitoyable tentative d’action destroy mêlée de dialogues à la Audiard (en réalité torchés par René Château, le pape du X).
A la téloche on zapperait en moins de 10 minutes, mais là avec une bonne salle hilare c’est la crise de fou rire : on ne peut plus s’arrêter et chaque réplique fait mouche, comme du Van Damme en interview !
Après cette épreuve pour les zygomatiques, Brigitte remonte sur scène pour répondre à nos questions, et malgré les prouesses que réalise le dirlo de la cinémathèque pour remonter le niveau du débat, elle se lâche en anecdotes croustillantes, cochonnes ou cyniques envers le showbiz, et mets le public dans sa poche à chaque intervention.
Ensuite elle nous quitte pour nous laisser regarder seuls le second film, comme la moitié des obsédés sexuels présents je quitte aussi la salle à sa poursuite, abandonnant donc une projection pourtant payée d’avance…
Et c’est là que tout se joue, il me faut la coincer avant qu’elle sorte.
Le couloir étroit de la cinémathèque ne me rend pas service, car s’il la retient un moment prisonnière des nombreux fans souhaitant lui arracher un autographe avant son départ, il déclenche ainsi un gros embouteillage : il paraît tout de suite évident qu’il sera impossible de filmer quoique ce soit dans une telle pagaille.
Résigné, je me faufile pour avoir moi aussi ma part du « gâteau », et lui tend mon passeport à autographes…
« Ah ça c’est original !
»
« Bah oui il est plus valable, alors ça lui donne une autre dimension. »
« C’est un moyen comme un autre de voyager… » me répond cette coquine avec son sourire ravageur !
Mais d’autres nerds veulent eux aussi leurs quelques secondes d’attention de sa part, et il me faut vite m’éclipser pour leur laisser leur chance.
Une fois dehors, je reprend espoir en me disant que j’allais lui demander cette faveur à sa sortie, une fois la foule calmée et dispersée…
Malheureusement, il se met à pleuvoir, malédiction, impossible de sortir le caméscope dans ces conditions !
Pour patienter, je téléphone au coach pour lui reprocher son absence, mais raccroche en pleine conversation dés que je la voie sortir : en effet, son mari et elle sont accompagnés par le dirlo, certainement pour aller boire une verre quelque part…
Je commence donc une filature discrète (ceux qui ont suivis mes « aventures » de détective privé savent que je suis bon à ce petit jeu), et ils finissent effectivement par rentrer dans un pub… à l’abri de la pluie donc… sans foule ni bousculade…
Mais je me dégonfle.
Je ne me vois pas m’incruster à leur table alors qu’il sont enfin peinards, et je doute que les déranger soit favorable à mon projet…
C’était sur place ou rien…
Contrairement à Hambourg, les circonstances ne s’y prêtaient pas, alors tant pis.
Mais je ne m’avoue pas vaincu, après ses expériences dans la voyance et l’astrologie, Brigitte travaille aujourd’hui comme « sexologue » dans les médias : ses émissions radiophoniques comme télévisées permettent de la contacter, et après cet hommage lors d’une soirée série B de la cinémathèque, elle risque de n’avoir plus trop l’occasion de se voir sur grand écran…
Je continue donc de croire que ma proposition saurait chatouiller sa fibre narcissique.
Je trouverais donc une autre occasion, mais je mettrai cette icône gothique dans un autre film.
Suite au prochain épisode donc…
Pour continuer la liste noire des stars ayant refusé de participer au film, il faut rajouter l’ancien cascadeur, devenu acteur avec la nouvelle trilogie Starwars, Ray Park (Dark Maul, le crapaud de X men, le cavalier sans tête de Tim Burton).
Il a tout simplement refusé le principe de gratuité d’utilisation de son image, quelque soit le projet, et a continué d’engranger du fric sur le dos de ses fans, lors d’une séance de dédicace à Paris, organisée par le magasin de comics Arkham.
Ca y est, j’ai réussi à mettre 2 acteurs de la saga Star Wars dans le Poubelloïde !
C’est donc finalement arrivé en ce 15 novembre 2003, au magasin de merchandising Toystar du 20ième arrondissement qui célébrait son ouverture.
Pour l’occasion ils avaient fait les choses bien, une loterie gratuite offrait des lots impressionnants, des hôtesses distribuaient des sucettes dans la queue (ce qui ne se refuse pas, même sans second degré grivois), un buffet copieux et varié nous récompensait de notre patience en bout de parcours…
C’est pas tous les jours que les fans sont reçus ainsi dans les conventions, d’habitude on est surtout pris pour des vaches à lait dont il faut traire le fric sans aucun respect, mais là (ouverture oblige) on cherchait à fidéliser le client dans la convivialité (DJ de musique de films, vendeurs sympas, etc…).
J’ai raté David Prowse (Dark Vador) qui n’était plus là l’après-midi, mais le matin j’avais malheureusement une conférence (hyper-chiante) sur les mathématiques…
Mais mes 2 habitués Kenny Baker (R2D2) et Jeremy Bulloch (Bobba Fett), que j’avais déjà rencontrés il y a un an sans caméra sous la main, étaient là, et cette fois je n’ai pas loupé l’occase !
Mes précédents échecs avec des acteurs de la série James Bond ou Ray Park de Starwars m’avait amené à la conclusion que les acteurs travaillant sous contrat avec une franchise n’accepteraient jamais de participer bénévolement à un film amateur, j’ai donc décidé de me passer de leur consentement et de les faire jouer dans le film à leur insu.
Plus facile à dire qu’à faire, mais je suis plein de ressources ne l’oubliez pas !
Mes complices occasionnels que peuvent être le Coach ou Christophe (réalisateur du making of ) m’ont lâché sur ce coup-là, et je ne pouvais compter que sur moi-même (comme souvent)…
Dans la file d’attente des vendeurs proposaient des post-it aux fans pour qu’ils y écrivent leurs prénoms et qu’ainsi les acteurs puissent leur faire rapidement des dédicaces personnalisées avec l’orthographe juste.
J’ai remarqué que comme le post-it ne tenait pas accroché aux vêtements, les gens le collait plutôt directement sur le collector qu’ils voulaient se faire dédicacer, j’ai donc collé le mien sur le journal que ces figurants-stars doivent lire pour apparaître dans mon film, comme des passants lisant les news sur les méfaits du Poubelloïde.
Arrivé devant eux, je leur ai tendu le journal comme s’il s’agissait d’un collector à signer, tout en les filmant de l’autre main
!
Cherchant à comprendre pourquoi je leur donne ça, ils ouvrent des yeux ronds, lisent les gros titres en se demandant si ça a un rapport avec eux, ou si j’attends un commentaire sur le contenu des
articles…
Leur expression décontenancé et inquiète est parfaite pour la scène, mieux que celles de certains à qui j’avais demandé de jouer la comédie !!!
Enfin je les tire de là en expliquant que c’était juste pour l’orthographe de mon prénom et leur soumets une véritable photo à me dédicacer…
IMPARABLE, c’est le crime parfait, ils sont dans le film sans même le savoir, et je n’ai pas eu à me lancer dans d’interminables explications en un anglais approximatif.
De plus ces 2 là sont toujours aussi sympas, pas comme l’autre tête de con de Ray Park qui se prend pour "chépakoi", prenant le temps d’un échange avec chacun, répondant à toutes les questions, posant pour les photos sans aucun signe de lassitude mais avec un enthousiasme qui nous rappelle pourquoi on aimait tant la première trilogie…
J’offre mon épée laser miniature à Kenny Baker, il paraît très amusé car on n’a jamais pensé à lui en donner une à sa taille !
D2R2 faisant quelques moulinets de sabrolaser, je pense que ça c’est des images qui vont bientôt s’arracher sur internet, ah ah.
A ce propos, parmi les nombreux fans déguisés présents (dont des têtes connues qui ne loupent jamais ce genre d’occase), j’ai rencontré le groupe « Ordre Sith » qui prépare un Fanfilm en France.
Ils sont 85 sur le projet, devant et derrière la caméra, et ça va déchirer grave.
Je leur ai proposé ma collaboration en tout ce qui pourrait leur être utile, et ils ont commencé par profiter de ma présence pour filmer leurs répétitions de duel aux lightsabers.
Aussitôt des padawans et des maîtres jedis bondirent de toutes parts en brandissant leur néons souples incassables, et la chorégraphie (encore à travailler pour certains) s’est déchaînée dans les couloirs du centre commercial, sous le regard médusé des passants !
On s’est bien marré, et j’espère pouvoir trouver un peu de temps pour participer à la suite de leurs aventures, mais après Le Poubelloïde bien entendu, qui reste ma priorité numéro 1, dans mes loisirs comme dans ma vie d’ailleurs…
Voilà c’était Medecine man depuis une lointaine, très lointaine galaxie…
A l’occasion de la sortie des figurines collector du film «Freddy versus Jason», Robert Englund (Freddy Kruegger) et Ken Kirzinger (Jason Voohres) étaient venus à Paris pour une séance de dédicace au magasin de merchandising Toystar.
C’était donc le moment ou jamais de les mettre dans notre film «Le Poubelloïde» au moyen de la « technique du journal » (j’vais déposer les droits de ce truc !)…
C’est mon ami Christophe Levechet (le dealer dans le film) qui s’est déplacé avec sa caméra pour servir de cadreur à cet événement.
Nous avons choisi de leur demander la permission cette fois, car il n’y avait pas foule et l’ambiance était cool, histoire d’avoir une vraie performance d’acteurs et pas de leur voler leur image avec un journal à la main (comme pour Christopher Lee ou les acteurs de Starwars).
Et nous n’avons pas été déçu puisqu’ils ont non seulement accepté mais m’ont demandé de les diriger pour de vrai avec les « motivations » de leur personnage, Action, Cut, et tout le tintouin !
Ils se sont vraiment donné à fond, dépassant même la performance de Simon Bamford (Hellraiser) qui était celui qui avait le plus participé à ce jour.
Il fait préciser (pour ceux l’ayant déjà rencontré à Gérarmer) que Robert Englund est toujours aussi épatant de sympathie : c’est incroyable de voir la pêche qu’il a, et l’enthousiasme avec lequel il rencontre ses fans, pose sur les photos et discute avec chacun.
Vraiment, croyez en un vieux chasseur d’autographes, ce n’est pas si courant.
Soit c’est un très grand acteur, soit il est vraiment heureux de partager le plaisir du public, mais en tout cas la chaleur humaine qu’il dégage est très appréciable.
Un grand monsieur du cinoche fantastique !!!
Christopher Lee a été filmé lors d’une conférence de presse du festival de Gérardmer où j’étais journaliste au nom du site Fantastikasia.
Son caméo a été obtenu à l’insu de son plein gré, comme pour les acteurs de Starwars… et ceci seulement par impossibilité de s’expliquer correctement dans une situation pressée, entourés de trop de témoins, mais nul doute qu’un grand homme comme Sir Christopher ne m’en tiendrait pas rigueur, sachant à quel point je respecte son œuvre.
Pour terminer notre série de « belles prises » c’est l’immense maquilleur en effets spéciaux gore Tom Savini (à la retraite des sfx pour sa carrière d’acteur) qui s’est prêté le dernier au jeu du caméo.
D’abord réticent par taquinerie, il s’est finalement bien amusé à participer, usant même de son peu de français par un « SACREBLEU » désormais culte !
J'annonce que cette réussite a mis fin à la série des stars en tant que figurants dans notre casting, puisqu’il y avait en a largement assez et que Le Poubelloïde était désormais en cours de montage.
Toutes les stars au casting du Poubelloïde, jouant donc de simples
passants, ont été caricaturées par Madgad (organisateur de la Gore Night de Dunkerque) pour les besoins du dessin animé du générique, admirez le résultat
:
Mais le casting du Poubelloïde
c'est aussi :
- des inconnus
amateurs pour jouer les personnages principaux,
- des acteurs professionnels pour les personnages secondaires,