Scénario de l'épisode 1, La genèse
Plan séquence : 2 gars, Lolo ( ) &
Polo ( ), sont assis sur un canapé, derrière eux des affiches de films.
Lolo lit des comics, Polo lit le journal.
Polo ( ) : « Quelle merde… »
Lolo ( ) : « Tu sais, si on était des super-héros, on arrangerait tout ça. »
Polo ( ) : « ça y est, c’est reparti… »
Lolo ( ) : « Mais ouais, t’as déjà réfléchi que tous ces connards étaient des super-vilains en fait… »
Polo ( ) : « Quels connards ? »
Lolo ( ) : « Bah eux là, ...Bush, Sarkozy, Lepen, Ben Laden, chais pas moi, ce connard de Pape Benoit 16, ou même ce trouduc de Bill Gates par exemple ! »
Polo ( ) : « Comment ça ? »
Lolo ( ) : « Et oui réfléchis : un super-vilain dans les BD c’est quoi ? c’est un mec qu’as un grand pouvoir sur les autres par le biais de sa position politique, religieuse, de ses inventions technologiques ou simplement de son fric… »
Polo ( ) : « mmh mmh »
Lolo ( ) : « …et ce que veut un super-vilain, c’est utiliser tout ce pouvoir et ce fric pour aliéner les autres à sa volonté, et obtenir ainsi toujours plus de pouvoir et de fric ! »
Polo ( ) : « Pas faux.... je commence à voir où tu veux en venir : si les super-vilains existent, pourquoi les super-héros n’existeraient pas ? »»
Lolo ( ) : « A commencer par nous 2, il nous suffit d’un costume, et… »
Polo ( ) : « Ttt ttt, je t’arrête tout de suite là, pour être un super-héros, il FAUT des super pouvoirs, et toi t’en as pas ! T’as queudalle, rien, nada, t’est tout ce qu’il y a de plus NOR-MAL ! »
Lolo ( ) : « Et toi t’est juste con, alors… »
Polo ( ) : « pfff… »
Lolo ( ) : « Hey, mais justement, moi je suis la quintessence de la normalité, je ne suis pas simplement banal, comme un pauvre type ordinaire, je suis tellement normal que c’est de là que je tirerai mes super pouvoirs ! »
Polo ( ) : « hein ? »
Lolo ( ) : « Et toi tu pourras être mon sidekick, tu m’accompagneras et me seconderas dans mes missions périlleuses contre les oppresseurs, oui, tous ces fils de pute, là. »
Polo ( ) : « Tu crois ? »
Lolo ( ) : « J’en suis sûr, on est fait pour ça, et le monde a besoin de nous ! »
Ils se lèvent et sortent du champ chacun d’un côté.
Fondu au noir.
Ouverture au noir sur le même décor.
Ils entrent dans le champ en bondissant tout à tour devant le canapé. Ils sont désormais déguisés en super-héros.
Lolo ( ) : « Je suis SUPER NORMAL, avec moi la Terre est en sécurité désormais ! »
Polo ( ) : « Et moi je suis JUSTE CON, son fidèle acolyte… »
Lolo ( ) : « Les super-vilains n’ont qu’à bien se tenir, car il va falloir compter avec nous maintenant ! »
Polo ( ) : « Justement Super Normal, on commence par quoi au fait, le réchauffement de la planète, la crise économique, l’intégrisme religieux, ou le sida peut être ?… »
Lolo ( ) : « ah… oui… tu as raison Juste Con, il y a du boulot, c’est vrai… derrière tous ces problèmes y a certainement des super-vilains qui sont responsables. Il suffit de les trouver et de leur botter leur sales culs ! »
Polo ( ) : « A tes ordres Super Normal. »
Lolo ( ) : « Alors, en avant Camarade ! »
Polo ( ) : « euh… on ne vole pas, chef… »
Lolo ( ) : « Mouais, euh… à la Normale Mobile, tu prendras le volant Juste Con, j’ai pas le permis non plus ! »
Polo ( ) : « C’est mal barré… »
Ils sortent du champ, Lolo d’un pas décidé, Polo traînant derrière…
Un carton apparaît :
« Suite au prochain épisode : Super Normal & Juste Cons contre le diabolique Docteur Medef »
Fondu au noir.
SUPER NORMAL & JUSTE CON
Episode 2 : La Quête.
Générique de la série (cf épisode 1 « la genèse »).
Ouverture au blanc.
Première partie « onirique » : On assiste ébahis à des exploits extra-ordinaires de Super Normal & Juste Con,
combattant les forces maléfiques du libéralisme, de l’intégrisme, et autres saloperies de notre époque… cette introduction sera clippée, très spectaculaire, et surtout réalisée par Lolo en
animations sous Flash, ou en 3D sous Blender, de façon à marquer une très nette différence avec la réalité de nos 2 anti-héros.
Plan large : Super Normal & Juste Con sont en route, en costumes de super-héros, à bord de la « normale-mobile » (une
simple voiture tout ce qu’il y a de plus banale donc), et ils vont s’interroger sur le choix de leur destination.
Juste Con est au volant.
Super Normal est assis sur la banquette arrière, se réveillant en sursaut de sa rêverie.
Le plan est filmé depuis l’avant de la voiture où la caméra est fixée.
On y retrouve la même idée que dans l’épisode 1 « la genèse » avec ces 2 valeurs de plan en un seul, pour insister sur le
fossé entre Super normal l’idéaliste naïf et Juste Con le cynique, sa conscience rationnelle.
Ils co-existent en quelque sorte sur 2 réalités parallèles, ce que la construction du plan renforce, surtout avec la
répétition de l’idée d’épisode en épisode.
Alternance de plans rapprochés (champ/contre-champ) :
Ils sont filmés depuis l’intérieur de la voiture cette fois, la caméra étant posée sur la plage avant, contre le
pare-brise, et tournée vers les protagonistes en respectant la règle des 180°.
Juste Con :
« ça y est, t’émerges ? »
Super Normal :
« hein, j’dormais pas, euh… j’réfléchissais, j’méditais quoi ! »
Juste Con :
« ah ouais ? ça tombe bien ça, Super Normal, alors tu sais p’têt enfin où on doit aller, nan ? parce que ça fait des heures
que j’roule mais on a toujours pas choisi une destination… »
Super Normal :
« allons, allons, Juste Con, mon fidèle sidekick, aie un peu confiance dans mes qualités de fin stratège, ce qui peut te
paraître comme une errance inutile de prime abord, est en réalité une approche détournée pour prendre l’ennemi par surprise ! »
Juste Con :
« mais quel ennemi exactement ? faudrait sûrement commencer par en choisir un pour chercher à le débusquer, parce que
j’crois pas que tout critiquer en bloc nous aidera à savoir par où commencer… »
Super Normal :
« peuh, n’importe quoi ! t’as rien compris, c’est justement ce qu’ils veulent ! Moi, je ne vais pas me laisser embrouiller
par toutes ces manœuvres soit disant rationnelles qui cherchent à atténuer mon énergie héroïque : à trop réfléchir tu finis par te dire que tout n’est pas noir ou blanc, et finalement tu reste
assis sur ton cul à rien faire ! »
Juste Con (après un soupir) :
« d’accord chef, très bien, on réfléchis plus, ça m’paraît un bon plan, sinon on risquerai de se rendre compte que sauver
le monde de la déforestation, du G8, de l’impérialisme américain, ou de la télé-réalité, et tout ça sans aucun réels super pouvoirs, ça risque d’être un peu compliqué… »
Super Normal :
« comment ça pas de pouvoirs, mais voyons Juste Con, je te ferais remarquer qu’au contraire les énergies d’où nous tirons
nos forces sont les plus puissantes du monde : la normalité et la connerie sont vraiment très répandues sur Terre, ce sont même les qualités les plus prégnantes de l’humanité, et nous en sommes
de fiers représentants ! »
Juste Con :
« c’est sûr, dis comme ça je ne peux pas te contrarier. »
Super Normal :
« non, non, mon brave acolyte, ne t’inquiètes plus quand à notre destination, nous n’en avons même pas besoin, notre seul
objectif sera de continuer d’avancer, droit devant nous par exemple. »
Juste Con :
« comment ça ? »
Super Normal :
« éh bien tu l’as dit toi même, il y a tellement de problèmes dans le monde qu’on ne saurait même pas par quoi commencer,
alors que je suis certain qu’il y a partout des Super Vilains responsables de toute cette merde, et crois moi sur parole, dés qu’il y en aura un dans les parages on en aura tout de suite des
indices très clairs… »
Juste Con :
« là par exemple, toutes ses bagnoles de merde, sur cette autoroute de merde, ç’en est pas des indices ? pourtant ces
caisses elles polluent l’atmosphère, des tas de gens meurent dans des accidents, on fait des guerres pour se procurer l’essence qui les faire rouler, et on se rend esclave d’un taf à la con pour
s’endetter à les acheter, pour se croire libre d’aller où on veut sur des routes déjà tracées par d’autres… et payantes de surcroît ! »
Super Normal :
« ouais t’as bien raison, c’est pour ça que j’ne conduis pas, chuis contre cette civilisation de la voiture. »
Juste Con :
« …mais t’est pas contre que ça soit moi qui te conduise ? »
Super Normal :
« RRRaaah, ça y est, tu recommences, arrêtes de m’embrouiller et fonce droit devant toi, mon loyal ami, on suit mon
instinct de super-héros. Je te dit que quelque part là-bas se trouve un Super Vilain qui attend sa raclée.
Juste Con :
« droit devant donc ?… toujours tout droit c’est bien ça ?… »
Super Normal s’enflammant :
« oui, va !… Va le magnifique ! »
Un autre plan large montre le contre-champ de ce qu’ils voient par le pare-brise devant eux : la route se divise justement
en 2 axes perpendiculaires, mais ne continue pas tout droit !
Fondu au blanc. Juste Con : « c’est mal barré… »
Un carton apparaît : « à suivre… » Générique final.
Remerciements :
Ton Roosendaal (créateur du graticiel Blender)
Miguel de Cervantes (auteur de Don Quichotte)
SUPER NORMAL & JUSTE CON
Episode 3 : L’apparence.
Générique de la série (cf épisode 1 « la genèse »).
Ouverture au blanc.
Première partie « onirique » : On assiste ébahis à des exploits extra-ordinaires de Super Normal & Juste Con,
combattant les forces maléfiques du libéralisme, de l’intégrisme, et autres saloperies de notre époque… cette introduction sera clippée, très spectaculaire, et surtout réalisée par Lolo en
animations sous Flash, ou en 3D sous Blender, de façon à marquer une très nette différence avec la réalité de nos 2 anti-héros.
Plan large : Super Normal & Juste Con se lavent dans leur salle de bain (on profite justement de l’absence temporaire
de costumes pour tourner un épisode où ils sont à poil à part leurs coiffes sur la tête).
Super Normal est au lavabo, entrain de se raser, puis de se laver les dents (ce qui provoquera des dialogues mal prononcés
lui donnant l’air débile). Il est tiré de sa rêverie par le chant de Juste Con sous la douche.
Juste Con se douche donc, mais avec son masque, l’eau sur son visage rendra aussi ses dialogues parfois
inaudibles.
Dans le premier plan large sur toute la salle de bain, on aura Super Normal prés de nous, et Juste Con en arrière
plan.
On y retrouve ainsi la même idée que dans l’épisode 1 « la genèse » avec ces 2 valeurs de plan en un seul, pour insister
sur le fossé entre Super normal l’idéaliste naïf et Juste Con le cynique, sa conscience rationnelle.
Ils co-existent en quelque sorte sur 2 réalités parallèles, ce que la construction du plan renforce, surtout avec la
répétition de l’idée d’épisode en épisode.
Le fossé séparant le physique de nos 2 anti-héros et celui des habituels super héros musclés va permettre une allégorie sur
le trop grand rôle de l’apparence dans nos sociétés modernes.
Alternance de plans rapprochés (champ/contre-champ) :
Juste Con :
« Caaaapitaine Flaaaameuh, tu n’est paaaas, de nooootre galaxiiiiiiie… »
Super Normal :
« Ah ah, ton enthousiasme fais plaisir à entendre Juste Con, tu as raison, c’est important de prendre soin de nous. Nous
sommes des super héros, notre apparence compte beaucoup… »
Juste Con :
« Tiens, tiens, alors on accorde de l’importance à notre look, donc on est aussi cons que tous ces abrutis qui font de la
gonflette ? »
Super Normal :
« Mais nan, c’est pas ce que je voulais dire… c’est sûr qu’on a pas besoin de plaquettes de chocolat pour être un vrai
super héros. Le style Brad Pute, trop peu pour moi, c’est trop classique ! »
Juste Con :
« Ah ouais, si t’est gros et moche, c’est pour être moins stéréotypé, c’est ça ? »
Super Normal :
« Beuh, t’y connais queudalle… il y a beaucoup de super héros qui ont des look différents de la norme des magazines.
»
Juste Con :
« Comme qui ?... »
Super Normal :
« Ben prends Ben Grimm, la chose des 4 fantastiques, il est un peu enveloppé, non ? (En plus il est chauve)…et à l’opposé,
t’as Ghost rider qui n’a que la peau sur les os ! »
Juste Con :
« Mouais… n’empêche, un physique de rêve, avec abdos, pecs, et tout le tintouin, c’est plus rassurant comme apparence
héroïque pour sauver les gens. »
Super Normal :
« N’importe quoi ! Justement, un super héros c’est pas juste un modèle pour sous-vêtements ou un chippendale en collants,
c’est plus profond que ça… »
Juste Con :
« C’est-à-dire ?... »
Super Normal :
« On doit défendre la société de tous ses maux, et les diktats de la mode à la con en font partie ! En réalité ce sont
toujours des salopards qui se font du fric en créant des besoins idiots dans la tête des gens… »
Juste Con :
« Pas faux. »
Super Normal :
« La pub décide à leur place à quoi ils doivent ressembler, comment ils doivent s’habiller, se coiffer, etc… et tout ça
c’est toujours pour vendre, vendre, VENDRE ! »
Juste Con :
« Mais les gens aiment être beaux, c’est naturel. »
Super Normal :
« Oui OK, mais c’est la définition du beau qui ne l’est pas… on nous bourre le crâne avec des modèles inaccessibles pour
nous pousser à consommer encore et encore… »
Juste Con :
« Admettons. Donc les beaux gosses sont des super vilains ? »
Super Normal :
« J’ai pas dit ça… mais les trop beaux sont souvent de gros connards, reconnais-le ! »
Juste Con :
« T’as raison, je l’es déteste ces gars-là… »
Super Normal :
« Et en ayant un look passe-partout tu rassure le citoyen moyen, tu est plus proche de lui… »
Juste Con :
« éh éh, donc tu te laisse aller pour mieux te fondre dans la masse, et c’est le cas de le dire ! »
Super Normal :
« J’te rappelle que je suis Super Normal, je me dois d’être le plus normal possible… en plus, tous ces mecs super balèzes
dans les comics, c’est pas du tout crédible. »
Juste Con :
« Comment ça ? »
Super Normal :
« Bah, question couverture, tout super héros qui se respecte doit bien avoir une double identité pour préserver le secret
de sa lutte contre le mal. »
Juste Con :
« OK, et ?... »
Super Normal :
« Et justement, en étant exagérément bien roulés, ces costauds ne sont plus du tout réalistes quand il ré-endossent leurs
fausses identités. Pfff, t’as déjà vu un journaliste balancé comme Clark Kent, ou un avocat comme Matt Murdock, c’est n’importe quoi, ils seraient démasqués tout de suite les mecs !
»
Juste Con :
« Ah ah… Donc si ces types devraient être plus normaux pour passer inaperçus, est-ce que toi tu ne devrait pas, à
l’inverse, être plus musclé pour que personne ne puisse imaginer que tu est Super Normal ???? »
Super Normal reste coi…
Juste Con :
« Hein ? »
Super Normal :
« T’es vraiment un chieur ! »
Fondu au blanc.
Juste Con :
« C’est pas gagné… »
Un carton apparaît :
« À suivre… »
Générique final.
Dans ce générique, pour changer, on pourrait retrouver des plans larges de la salle de bain, avec nos 2 héros chantant en
chœur un hymne super héroïque bien ringard (je propose la chanson de X OR, elle est imbattable !), en se dandinant de façon grotesque.