Mission Impossible :

 

Alors que Gmurk fait un petit jogging dans le campement et récupère divers détritus en rigolant, la sonnerie retentit. Tiens, ça sonne, à la bouffe.

La voix de l’administrateur résonne. « Ici Karl Steinbach, c’est l’heure de la bouffe, en rang par dix ! Vous avez deux heures pour prendre votre repas, avant la séance de relaxation religieuse dispensée par les Hommes Dieux. »

 

Les prisonniers sortent un à un de leurs bâtiments, et se mettent en rang. Bientôt, le petit cortège s’ébranle, encadré par des gardes. C’est la première fois depuis leur arrivée que la sécurité semble à ce point renforcée, et c’est sous la surveillances des miradors (arbalète à répétition) qu’ils se dirigent vers la cantine. En passant devant le bâtiment de ‘l’infirmerie’, dont s’occupe Ivan Lengélé, Gmurk parvient à entendre malgré le vacarme des cris de souffrance émanant du sous sol ...

 

Ssslith, un Ygwan, une sorte de dino-humanoïde, accueille les prisonniers dans sa cuisine.

C’est à gerber ! Bien sûr, on ne tient pas compte de leurs habitudes alimentaires.

Une espèce de ragoût de viande osseuse et de plantes est versé par le dénommé Ssslith dans leur bol en plastique lorsqu’ils défilent devant lui.

Devant la taille de Gmurk, qui cherche à faire pitié, l’Ygwan lui colle une double dose, ainsi qu’à la Woon à ses côtés, Sheba.

Les Nomoïs ne mangent que des cailloux et des minéraux. Les Delhions ne s’alimentent pas, se nourrissant de photosynthèses. Aussi, dès qu’ils sont tous assis à une table, Trent donne une partie de sa bouffe à la Feling enceinte et au vieux Kelwin, qui se jettent sur la nourriture, une lueur de remerciement dans le regard..

Corina en profite pour faire des provisions dans une miche de pain.

Gmurk et Loki distribuent discrètement la bouffe en trop à d’autres tables. Prudent, le Miiwanien fait semblant de rabrouer et d’engueuler les plus faibles comme pour leur piquer leur part, remplaçant en fait leur bol (vide) par des bols emplis de ragoût.

Gmurk décèle un petit arrière-goût chimique dans la sauce, un produit style hallucinogène qui pourrait amoindrir la volonté. Gmurk résiste et prévient discrètement ses compagnons. Loki et Trent ne risquent rien (ils ne mangent pas) mais Corina, elle, ne s’était rendu compte de rien et assimile la drogue sans lutter !

Au moment de débarrasser, Gmurk tente de subtiliser son plateau en plastique et le planque sur lui, sous ses amples habits. Et lorsqu’ arrive son tour de vaisselle (passer rapidement son bol et ses couverts sous un robinet d’eau), Corina se mouille au maximum, espérant pouvoir humidifier son matelas pour dormir plus tard.

Les Nomoïs ne mangent que des cailloux et des minéraux. Les Delhions ne s’alimentent pas, se nourrissant de photosynthèses. Aussi, dès qu’ils sont tous assis à une table, Trent donne une partie de sa bouffe à la Feling enceinte et au vieux Kelwin, qui se jettent sur la nourriture, une lueur de remerciement dans le regard..

Corina en profite pour faire des provisions dans une miche de pain.

Gmurk et Loki distribuent discrètement la bouffe en trop à d’autres tables. Prudent, le Miiwanien fait semblant de rabrouer et d’engueuler les plus faibles comme pour leur piquer leur part, remplaçant en fait leur bol (vide) par des bols emplis de ragoût.

Gmurk décèle un petit arrière-goût chimique dans la sauce, un produit style hallucinogène qui pourrait amoindrir la volonté. Gmurk résiste et prévient discrètement ses compagnons. Loki et Trent ne risquent rien (ils ne mangent pas) mais Corina, elle, ne s’était rendu compte de rien et assimile la drogue sans lutter !

Au moment de débarrasser, Gmurk tente de subtiliser son plateau en plastique et le planque sur lui, sous ses amples habits. Et lorsqu’ arrive son tour de vaisselle (passer rapidement son bol et ses couverts sous un robinet d’eau), Corina se mouille au maximum, espérant pouvoir humidifier son matelas pour dormir plus tard.

 

Une fois le repas terminé, ils doivent attendre au-dehors que les autres groupes aient terminé leur repas et ils sont ensuite reconduits tous ensemble dans la cour centrale, servant de récréation. Les attendent là les trois humains de nouveau réunis, dont le Nécrosien religieux.

 

Ils peuvent voir le symbole au sommet de sa mitre, deux étoiles à trois branches, l’une noire et l’autre blanche, superposée au centre d’un cercle. Les prisonniers sont amenés et entassés dans la cour pour y entendre les sermons du religieux et l’apologie du seul dieu ayant colonisé la planète, l’Homme-Dieu Antarès, dieu de la guerre.

Loki reconnaît une religion fantoche qui permet d’assouvir le peuple et d’effacer les autres religions. Le Nécrosien narre les soi-disant exploits de cet Antarès, il énonce ouvertement l’appel à la délation et commence à chanter les prières. L’administrateur Karl Steinbach inspecte de son côté chaque participant, pour déceler la moindre hésitation à la prière. Pas de souci, bien que Gmurk et Corina n’arrivent pas à suivre les paroles des prières et fassent du playback.

Une fois le sermon terminé, ils sont ensuite ramenés sous escorte à leur baraquement.

 

Gmurk ferme la porte et commence son apologie habituelle de l’entraide : ils doivent se serrer les coudes et rester soudés, mettre en commun talent et nourriture, etc ...

 

La Feling Nuage-de-Vie remercie tout le monde pour le supplément de nourriture végétarienne, et semble très enthousiaste au discours de soutien mutuel prôné par Gmurk.

Ikos, le Kelwin, dont le métier était horloger, est également prêt à contribuer à l’entraide, avec ses compétences de bricoleur. Nuage-de-Vie s’interroge sur le mode de nourriture de Trent, car elle n’a pas vu le Nomoï manger quoi que ce soit à la cantine de Ssslith. Trent répond évasivement et leur parle de nourriture à base de cailloux. Soit, pendant les corvées, ils chercheront des cailloux à ramener si possible.

Aak explique que les Delhions n’ont besoin que de la lumière pour se nourrir. Mais ils peuvent avoir besoin d’autre chose, notamment d’isolement.

Gmurk sort le plateau qu’il avait planqué et le donne à Trent. Corina lui passe une aiguille pour qu'il puisse écrire la magie, puis elle s’occupe de mouiller sa couche. Consigne est donc donnée de ramener de l’eau pour la Boréale.

Trent demande à ce que le plateau soit coupé en six morceaux. Ikos est prêt à le faire mais n’ayant pas d’objet tranchant, il est un peu désemparé ; Gmurk sort la cuillère trafiquée de la planque sous sa couche et la lui donne, à son grand étonnement.

Aussitôt le Kelwin découpe le plateau. Trent demande à son disciple de commencer à retranscrire leur magie sur le plateau à l’aide de l’aiguille, chauffée par le lézard cracheur-de-feu de Corina. Trent explique à ses compagnons qu’il s’agit d’un sort d’ambiose pour pouvoir améliorer les compétences, mais qu’il y a combat mental avec le thrin lors du rituel, risquant de précipiter le lanceur dans les limbes. Trop dangereux ! Trent copie le sort uniquement pour le rapporter avec lui dans le Non-Lieu, en vue d’étude ultérieure.

Puit-d’Océan, le jeune disciple Nomoï de Trent, et Tahm, le jeune Delhion, eux, s’occupent de surveiller les abords de leur bâtiment, histoire qu’ils ne soient pas espionnés.

De son côté, Loki s’est mis un peu à l’écart. Il s’applique à lire les sorts sur son grimoire, que sont les tatouages et arabesques ornant son corps.

Au bout d’un moment, Trent décide de faire écrire par son disciple sur les tablettes de plastique les sorts qu’il connaît.

Pouvoirs des Disciples : Identification, apaisement, armure élémentaire, déplacement, attaque mentale.

Pouvoir des Maîtres : Energie élémentaire, attaque élémentaire, conversation élémentaire, illusion élémentaire, barrière élémentaire.

Trent suggère à la Feling enceinte que son disciple lui envoie un sort d’apaisement pour la réconforter. Mais il n’est guère convaincant et Nuage-de-Vie se montre réticente. Cependant, Ikos le lutin, qui a laissé traîner ses grandes oreilles, n’a pas perdu une miette de la proposition du Nomoï et accoure, lui, pour se faire apaiser, histoire de calmer son stress.

Puit-d’Océan réussit parfaitement sa révision de runes, et aucune douleur ne le terrasse, contrairement à nos amis. S’il était encore nécessaire de le prouver, ils en ont maintenant la confirmation : la douleur ressentie à chaque activation de sort vient bien des Enclumes, et non d’une quelconque protection magique du Camp 137.

Trent observe attentivement la pratique verbale et somatique. Les sorts de la Voie de l’Autre nécessite la présence de l’autre à proximité. Gmurk surveille aussi, mais ne comprend rien aux paroles Nomoï. Il cherche donc à se souvenir des gestes et mouvements.

Le Kelwin remercie chaleureusement Trent et félicite son disciple. Puis, sous le sort d’apaisement, il ne peut retenir quelques larmes de bonheur et de béatitude.

 

Corina retente sa réminiscence (a-t-elle des pouvoirs magiques ?). Nouvelle souffrance, violente mais moins forte que la dernière fois. Elle rate.

Déçue de son échec, mais décidée à ne pas perdre l’activation de ses pouvoirs, elle se dit que la personne qu’ils recherchent, le Shaani, si dotée de grands pouvoirs magiques, doit forcément avoir alors une grande résistance au transfert !

Elle fait un rapide sondage autour d’elle sur les personnes présentes dans le bâtiment, voire en train de passer à proximité. Seuls les mystiques et les magiciens, le Delhion Aak et le disciple Nomoï ont une résistance supérieure du niveau de ses compagnons mégas. Elle part ensuite se promener dans le campement C, histoire de sonder les autres baraques. Les Mélodiens sont les plus intelligents, mais apparemment aucune trace mentale du moindre Shaani.

Certes, un autre Boréal dans le campement d’à côté a une bonne résistance, mais tous les autres à portée ont une résistance moyenne, et aucun n’a définitivement une résistance hors norme.

Regagnant leur bâtiment, elle tente à nouveau de savoir si son résident a pu suivre la Voie de l’Eau et être magicienne. Elle réussit cette fois sa réminiscence. Illgun suit la religion de Ling et peut agir sur tous les fluides. Il lui est interdit de boire autre chose que de l’eau et elle doit passer 2 heures par jour immergée ! Elle est Grand Maître des Océans (15 sorts).

 

Les autres ont alors une réminiscence supplémentaire, suite à l’intervention des Enclumes. Cette fois, de culture générale :

Boréal : exploration, observation, émotion à fleur de peau.

Delhion : horreur des contraintes, libre esprit.

Nomoï : pratique de la magie comme école de vie.

Woon : culture sportive, animiste.

Au bout de trois heures, nouveau repas, puis nouveau sermon du Nécrosien.

Pendant le repas, le groupe se répartit sur 2 tables et met en pratique ce sur ce quoi ils se sont mis d’accord, en se partageant et en récupérant la nourriture de façon discrète et non-ostensible. Lors du sermon, le Nécrosien leur parle d’un second Homme-Dieu, celui de la communication : le grand instigateur Achémar, dont le symbole est un phénix.

A la fin du sermon, seul reste l’administrateur Karl Steinbach. Lequel aboie ses ordres aux gardes, qui viennent alors distribuer les corvées et affecter les prisonniers aux différentes besognes.

Les représentants des races les plus adroites, Kelwins, Boréals, Nomoïs et Félings, sont envoyés comme domestiques dans la zone administrative. Les Mélodiens, Woons et Delhions, considérés comme plus balaises, vont plutôt faire les basses besognes d’entretien et de nettoyage des baraquements et des allées de terre. Les gardes leur ramènent les outils depuis la zone administrative.

 

Gmurk et Loki, aidés de Shiba et de Aak s’occupent du nettoyage de leur baraquement, laissant les trois autres bâtisses entre les mains des Mélodiens.

 

Entre le repassage et la vaisselle, le coeur de Trent balance. Il aurait bien aimé aller au mess des officiers, histoire de faire un petit repérage niveau bouffe, mais il est envoyé avec le Kelwin Ikos vers la centrale électrique, pour y nettoyer des outils. Sous la surveillance étroite de gardes bien entendu.

Accompagnés d’autres prisonniers, tous deux sont conduits dans un atelier juxtaposant la centrale électrique, dont on leur interdit d’approcher, afin de nettoyer l’endroit et d’y ranger les outils.

Trent cherche à piquer une dizaine de cubes de plastique entreposés là, et demande à Ikos de faire une diversion. Peine perdue, le lutin ne veut pas prendre ce risque, et s’énerve lorsque Trent lui explique que c’est pour jouer aux dés le soir ! Tant pis, Trent tente le coup tout seul, et il cache les cubes dans les replis de ses vêtements. Il est malheureusement repéré par un garde, qu’il cherche alors à pipoter. Sans grand succès. Le garde Ygwan commence à le fouiller et, par pur sadisme et pour marquer son autorité, l’alpague et traîne au-dehors un Trent gémissant.

Un autre garde reptilien s’approche, sort son épée, et pousse Trent dans le dos vers la zone de récréation. En passant à côté des grilles, Trent aperçoit en dessous des prisonniers couverts de boue, mal nourris, dans un état pitoyable, baignant dans une eau putride et nauséabonde.

Craignant que le même sort ne lui soit réservé, Trent cherche à négocier avec le garde un set de dés, car le maton a l’air d’être ouvert et peut peut-être être soudoyé. Mais il foire lamentablement sa tentative en bafouillant (zéro-zéro) et aussitôt, le reptile fait mettre Trent à genoux et le fouette à coups du plat de son épée. Puis il le ramène au baraquement, le dos couverts de quelques bleus.

Pas trop méchant ; heureusement que le garde n’était pas surveillé par des humains, cela aurait été bien pire ...

Corina n’est pas envoyé chez les humains, comme elle l’aurait aimé, mais chez les gardes pour faire leur lit.

Elle utilise son petit lézard pour subtiliser discrètement  lors de sa corvée une dizaine d’objets chez les gardes : une lime à ongles, une aiguille, 3 bagues, 2 pièces de monnaie du Nouvel Ordre, une clope, un peigne et un briquet, ...

 

Une fois les corvées finies, tous sont ramenés au baraquement. Fière d’elle, Corina montre aux autres les objets qu’elle a volés, qu’ils dissimulent illico dans la cache trouvée par Gmurk.

 

C’est l’heure du dodo.

Gmurk se motive et perd un peu de force. Finalement, pourquoi pas, lui aussi aimerait savoir si son hôte héossien possède quelque talent magique. Il retient un cri de douleur lorsque le sort des Enclumes le frappe. Est-il magicien ? Oui, Waba a choisi la voie de l’Animal, il peut agir sur la sphère animale ; il lui est interdit de tuer un animal et devra toujours défendre un animal en danger. Une fois par jour, comme le Delhion Aak, il doit libérer l’animal qui est en lui, en dansouillant nu dans la nature ! Il est même Maître des Hurlements (10 sorts) dans cette religion animaliste.

La réminiscence supplémentaire concerne cette fois l’hygiène de vie de ces peuples : déplorable pour les Woons. Les Nomoïs se frottent le corps avec une pierre. Les Boréals procèdent à deux séances de toilettage quotidiennes. Les Delhions n’ont pas d’odeur corporelle et sont très propres.

Imitant son compatriote, Loki s’endort en s’accrochant à une poutre au plafond.

Corina se fait belle en se rappelant son invitation chez le Mélodien. Bravant le couvre-feu interdisant les déplacements nocturnes, elle se dirige vers leur bâtiment mais sur le trajet, prise subitement d’un doute quant aux réelles motivations de ces 9 mâles Mélodiens en rut l’ayant invité pour la nuit, elle rebrousse chemin.

Assis dans un coin, Trent médite en révisant l’un des sorts que son disciple Puit-d’Océan avait exécuté devant lui. Il parvient à l’apprendre et le rajoute à la liste de ses sorts. Un sortilège de plus maîtrisé ... tant qu’il se rappellera la langue nomoï.

 

Gmurk tente une dernière réminiscence avant de s’endormir. Le sortilège des Enclumes ne lui fait que peu d’effet une nouvelle fois, et il apprend que le premier sort appris par son résident est l’apaisement des animaux.

La réminiscence supplémentaire concerne cette fois la famille et la vie en communauté : les Woons sont des machos misogynes, les Nomoïs sont éduqués dans le respect des autres et des membres de sa communauté, chez les Delhions, la femme a un statut dominant et les enfants sont vite lâchés dans la nature pour se débrouiller par eux-mêmes, les Boréals sont des complexés de nature mais qui adorent les enfants.

 

Curieusement, les rêves de ceux qui dorment ressemblent davantage aux rêves de leur résident qu’à leur propre songe ... comme si le rejet psychique n’était pas loin !

Corina rêve de richesses et de marchés opulents, Gmurk rêve de batailles titanesques dont il ressort victorieux mais blessé et couvert de sang, Loki rêve de liberté en volant de ses larges ailes dans le ciel parmi les nuages ...

Quand soudain, il ressent une présence maléfique s’immiscer dans son propre rêve. Déchirant la mer de nuages apparaît alors le visage grimaçant du Nécrosien ! Un éclair frôle le Delhion en l’irradiant de douleur, les paysages merveilleux qu’il survolait disparaissent.

En tant que Maître des Tempêtes, Loki tente de contrer les éclairs tout en essayant d’échapper à l’emprise de celui qui manipule ses songes et teste par la même ses capacités de résistances à son pouvoir maléfique. Mais, ayant affaire à plus fort que lui, il finit par prendre ses ailes à son cou et à voler à titre d’ailes loin de l’orage provoqué par le Nécrosien, réussissant à s’échapper.