Pour une Poignée de Crédollars :
Le soleil se couche à l’horizon derrière les collines, les magasins ferment à l’exception du saloon, les lumières s’allument dans les maisons.
Comme convenu, Gmurk part chercher l’adjoint du shérif, et ils commencent tous deux à porter les malles jusqu’à la banque, sous les directives de Soeur Marie-Thérèse.
Gmurk choisit de prendre en premier la malle du Duke. Celle-ci est portée jusqu’à la salle des coffres. Bien qu’ayant été obligé de reculer derrière le guichet, Gmurk réussit à mémoriser, au bruit, le code de la porte blindée.
A l’intérieur, lui et Loki repèrent brièvement des rayonnages sur les murs, réservé à l’argent local, et le centre de la pièce qui ressemble à un élévateur. D’ailleurs, lorsque le guichetier referme la porte blindée, Loki et Gmurk entendent un léger bruit de monte-charge.
Gmurk et l’adjoint repartent ensuite chercher la 2nde malle (contenant le Comédien). Cette fois, au moment où la porte du coffre est ouverte par le guichetier, Loki repère une caméra optique dans un coin du coffre.
Lorsque la porte blindée s’ouvre sur le coffre/élévateur, la première malle a disparu et n’est plus visible dans le coffre (déjà acheminée en bas par le monte-charge) !
En voyant la caméra, qu’ils n’avaient pas prévu dans leur plan, Loki prétexte que la dernière malle est très fragile, et court jusqu’à l’hôtel pour réveiller Corina et la prévenir de la présence de cette caméra optique, avant que la malle ne soit emportée par Gmurk et l’adjoint.
A la banque, enfermé dans sa malle elle-même enfermée dans le coffre, le Comédien se sent soudainement en danger et cherche immédiatement à se mettre en transe.
D’abord dans succès, puis à la 2nde tentative, réussi. Il donne un coup de pied dans la paroi de la malle (alertant ainsi le Duke, qui sort de sa méditation), lance un pouvoir et, tandis qu’il voit descendre sa propre malle, remonte dans le conduit de l’élévateur sous une forme désincarnée.
La dernière malle (contenant Corina) est amenée vers la banque à son tour, lorsqu’ils repèrent soudain à leurs pieds un message discret s’inscrivant dans la poussière, comme écrit par un fantôme : « PAS DE MEGAS ! ».
D’un geste, Loki arrête Gmurk et l’adjoint instantanément. Comme s’il changeait brusquement d’avis. Il leur donne l’ordre de ramener la malle à l’hôtel, vraiment trop précieuse et fragile, et il retourne seul à la banque pour expliquer son revirement aux guichetiers. Ceux-ci acceptent ses explications foireuses ; il cherche alors à les embrouiller pour aller voir au sous-sol, mais sans succès.
Les gardes le reconduisent dehors, les guichetiers ferment la porte, éteignent les lumières, ferment la banque.
Loki retourne à l’hôtel, où Gmurk vient de libérer Corina.
Tandis que Loki explique sa décision à Corina et la teneur du message apparu mystérieusement dans la rue, un Gmurk incrédule, grâce à la nature de ses pouvoirs psy pourtant limités, voit alors une silhouette fantomatique ressemblant à un chat humanoïde.
Devant le regard incrédule de ses deux compagnons, qui le voit s’agiter tout seul devant un mur vide, Gmurk cherche à communiquer par signe avec l’apparition. Puis finit par copier les gestes du fantôme pour que ses compagnons comprennent : machine gouluz, méga, en bas, attaquer vite, …
Histoire d’accélérer les choses, Loki crée un ectoplasme pour communiquer avec le fantôme plus facilement. Il s’agit du Comédien. Confirmation de ce qu’ils pensaient avoir compris aux gestes débiloïdes du bourrin : il faut attaquer tout de suite, la machine détecte les mégas, et c’est pourquoi le Comédien est sorti de son corps pour ne pas se faire détecter.
Et c’est bien lui qui avait écrit le message dans la poussière pour les prévenir du danger.
En bas, le Duke entend des bruits de pas autour de la malle. Il cherche à percer un trou dans les parois de sa malle. Il jette un oeil et aperçoit alors trois silhouettes, en combinaison bouffante et avec des mains robotiques à 3 doigts, occupées à travailler sur une machine à antennes gouluz, laquelle envoie des rayons sur des corps cristallisés alignés les uns à côté des autres, faisant fondre une oreille par ci, faisant s’évaporer un doigt par là, etc …
Le Duke se met en transe et, sans hésiter, lance un stun critique par le trou qu’il a percé. Les trois silhouettes s’envolent, s’explosent au plafond, et retombent sur la machine. Assommés ?
Non, deux se relèvent déjà, empêtrés dans les tuyaux. Au même moment, des lumières passent au rouge sur la machine qui arrête ses expérimentations et rétracte son antenne. Les deux formes regardent la machine, l’un dégaine une arme en faisant un réglage (infrarouge) sur sa visière tout en balayant la pièce du regard, l’autre se précipite sur la machine et semble parler, paniqué, dans sa combinaison.
Le Duke réussit à se concentrer à nouveau, et rebalance un stun sur la silhouette armée, laquelle est violemment catapultée sur une table. Le polymorphe y reste encastré, son arme valdingue au loin.
Un bruit strident retentit dans la pièce. Tandis qu’en ville, un tremblement de terre agite le sol.
Le Duke sort de la malle. Une énorme lumière, sortie de l’extrémité de l’antenne de la machine, entoure celle-ci telle un halo et englobe, en cône, les corps cristallisés et les formes en combinaison. Le Duke est ébloui et se sent électrisé. Les murs et le sol tremblent, il parvient à ne pas perdre l’équilibre, tire instinctivement, mais quand il retrouve la vue, la machine gouluz n’est plus là, ainsi que le reste de la salle !!!
Alors que les trois autres ramassent en catastrophe le matériel et les documents compromettants dans la chambre d’hôtel et se précipitent précipitamment dans l’escalier, atteignant la rue et courant vers la banque, un énorme tremblement de terre secoue la ville.
Le sol s’affaisse, les chevaux hennissent, les habitants crient aux alentours, l’un des gardes leur fait signe de circuler. Les secousses se calment rapidement.
« Mes reliques, mes reliques » hurle hystérique Loki / Marie-Thérèse, en courant vers le garde, tandis que la population sort dans la rue. Les exercices anti-sismiques qu’avait mis en place le shérif ont servi visiblement à quelque chose.
Les autres gardes sortent de la banque, mais restent devant la porte.
Loki cherche à accaparer l’attention du garde, pensant que Gmurk va en profiter pour l’assommer. Mais celui-ci, qui a vu la silhouette fantomatique du Comédien voler vers la baraque du shérif, s’élance à sa suite en courant. Histoire de s’occuper du shérif polymorphe.
Dans le sous-sol de la banque, le Duke ouvre la malle du Comédien, et y trouve son corps inconscient, immobile, comme plongé en catalepsie.
Il fait noir, plus aucune lumière. Dans l’obscurité, il tâtonne, cherchant à grappiller quelques blocs-diamants avant que tout ne s’écroule sur lui. Puis il agrippe un pied du Comédien et cherche à grimper dans la cabine du monte-charge d’une main, tout en tenant de l’autre le Comédien par un pied. Mais tout Duke soit-il, il n’est pas assez fort pour le porter d’une main et escalader de l’autre ; il attache donc le corps à l’un de ses propres pieds à l’aide du ceinturon du Comédien, et entame l’escalade.
Dans un effort surhumain, il parvient à se hisser jusqu’au niveau du coffre. Là, il pille le contenu des étagères en ramassant le maximum d’argent possible, et ouvrant la porte blindée, sort dans la banque.
Corina, elle aussi, a laissé Loki discuter devant la banque avec les gardes et est passée par derrière. Par une fenêtre, elle voit le Duke s’extirper du coffre et, profitant que les barreaux aient été fragilisés par les secousses, les dessoude et l’aide à passer à l’extérieur.
La silhouette fantomatique du Comédien rejoint la maison du shérif, qui était occupé à dîner avec son adjoint. Ce-dernier s’est jeté sous la table, alors que le Marshall a ouvert son rack d’armes pour prendre une mitrailleuse-laser.
Le fantôme retourne alors rejoindre Gmurk et arrive difficilement à lui faire comprendre, et à le convaincre, qu’il s’occupe de suivre le shérif. Gmurk décide alors de s’occuper de l’autre polymorphe restant, M. Arnold, et court vers son cheval.
Loki le voit passer, et se demande pourquoi il n’a pas pris le cheval du shérif ... Mais il continue à jouer l’hystérique, paniquée par l’état de ses reliques.
Un garde cherche à le rassurer quant à la solidité du sous-sol de la banque, et lui demande de les laisser faire leur travail. Loki insiste lourdement pour faire diversion le plus longtemps possible. Attisant la suspicion du garde qui commence à s’énerver. La bonne soeur s’énerve aussi, jouant de son charisme hypnotique : « Qui êtes-vous pour me parler sur ce ton ? Comprenez-vous l’importance de ces reliques ? Comment osez-vous me parler de contrats si bassement matériels ». Le garde est décontenancé.
Une fois armé, le shérif met son cache-poussière et se dirige d’un bon pas vers la banque, le Comédien fantôme à sa suite, sans aucun regard vers les habitants paniqués.