Après le Théâtre, le Zoo, c’est les vacances ?

 

Le lendemain, nous nous dirigeons maintenant au sud. Notre destination est le zoo, où plutôt la réserve de Veryproud. Durant le voyage à pied, sur les routes pavées de campagne, Trent interroge le subconscient de Christopher et cherche tout particulièrement à savoir pourquoi le briton est muni de cet étrange masque équipé d’un système de respiration filtré.

 

Alors qu’il était à la tour blanche, Christopher fut la victime d’un accident dans le laboratoire qu’il occupait. Peu après, Christopher apprit par un collègue biologiste, qu’une toxine puissante était envoyée de la tour blanche sur tout Shamazantha. Christopher, peut être par pure paranoïa, décida de porter ce masque, craignant que les séquelles de son accident le rendent plus sensible à cette toxine, sorte de virus génétique dont les effets sont l’accélération de l’évolution du métabolisme. Il profita ensuite de l’opportunité d’une mission en dehors du périmètre de la Baranov (qui avait pour but de remplacer Eugène Auguste Rigaloune)  pour faire faux bond à ses employeurs.

La traversée de la Britanie jusqu’à la réserve privée de Veryproud touche à sa fin. Ce vaste zoo ouvert au public, accueille les trophées vivants des trois générations de Veryproud. Grace au sésame qu’avait confié Smiley au Duke la soirée dernière, nous rencontrons assez facilement le maître des lieux que nous interrompons lors de sa séance de balltrap. Nous nous faisons passer pour des artistes itinérants, avides de retranscrire les exploits de la famille Veryproud. Après quelques réticences, ce dernier nous accepte, certainement amadoué par l’admiration feinte de Trent vis-à-vis des anciennes campagnes impériales britonnes en territoires zoulandais. Cet argument touche cet héritier d’une lignée de militaires tous acquis à la gloire de l’empire. Se sentant en confiance, Veryrpoud se lance dans de grands récits, et nous parle plus particulièrement de la vie son grand père Norbert.

 

C’était un grand explorateur et aussi un militaire valeureux et apprécié de sa hiérarchie constituée de polymorphes, des êtres extra terrestres venus sur des vaisseaux explorant l’espace et dont la capacité spéciale consiste à pouvoir changer d’apparence.

 

Imaginez la réaction du trio à l’écoute de ces révélations. C’est du lourd du très lourd.

 

Comme Veryproud semble heureux de produire son petit effet avec ses révélations que d’autres auraient trouvé abracadabrantesques, ce dernier nous invite à visiter sa réserve. Duke, décline l’invitation et part méditer dans son coin, Némo et Trent acceptent et emprunte le minibus destiné aux visiteurs. Trent remarque à trois reprises un animal au comportement assez étrange, à trois reprise il s’agit pourtant à chaque fois d’un animal d’une espèce différente.

 

Pendant ce temps, Duke à l’aide d’un analyseur de milieu, récupéré d’on ne sait où (en fait téléporté psionniquement depuis une autre planète où le Duke est passé auparavant, mais en le protégeant des détections des guetteurs selon une méthode cénobite), en apprend plus sur la toxine gouluz : il s’agit d’une bactérie qui accélère les mutations génétiques. Tout content de sa découverte, un rictus de satisfaction au bord des lèvres, Duke entreprend ensuite d’aller enterrer quelques cheveux et un bout de cuir placés dans une boite métallique au pied de la statue qui trône à l’entrée du zoo. Une sorte de marqueur temporel traumoïde, en quelque sorte.