Bataille

« Le premier rang des forces de l’usurpateur céda avec une rapidité déconcertante, presque comme s’il avait obéi à une stratégie calculée.

Des troupes paniquées couraient de-ci de-là, se heurtant, se mêlant, cherchant à s’emparer d’armes, ou simplement la voie du salut.

L’immense espace de la plaine devint un océan houleux de soldats dépourvus d’un chef et d’un plan.

À travers cette cohue, la phalange d’assaut s’ouvrait un chemin. »

Robert Silverberg « Le Château de Lord Valentin » Editions Mnémos Tome 1 page 406.

Parfois, le PJ peut se retrouver impliqué dans une véritable bataille rangée, qui serait difficile et fastidieuse à gérer avec les règles précises de combat, à cause du nombre de belligérants impliqués, c'est encore mieux si le PJ doit commander une troupe.

Dans ce cas de figure, on préférera utiliser ces règles de « Bataille », plutôt que celle de « Combat » (plus adaptées pour des escarmouches ne dépassant pas la rixe entre quelques adversaires).

Ce sont alors les compétences en « Stratégie » des deux chefs d'armée (PJ ou PNJ) qui seront primordiales.

Le niveau de difficulté de chacun dépend de la situation :

En évident (+40%), si les effectifs des troupes sont plus du triple de celles de l'adversaire, et/ou si le terrain est clairement à son avantage (position dominante protégée, comme une place forte au sommet d'une colline).

En facile (+20%), si les effectifs des troupes sont plus du double de celles de l'adversaire, et/ou si le terrain n'avantage que légèrement (position dominante, à couvert d'arbres, etc...).

En normal, si les effectifs des troupes sont approximativement du même nombre que celles de l'adversaire, et si le terrain n'avantage pas plus l'un que l'autre (plaine, désert, etc....).

En difficile (-20%), si les effectifs des troupes sont moins de la moitié de celles de l'adversaire, et/ou si le terrain ne désavantage que légèrement.

En impossible (-40%), si les effectifs des troupes sont moins du tiers de celles de l'adversaire, et/ou si le terrain est clairement à son désavantage.

Ensuite, les compétences en « Commander » des deux chefs d'armée vont aussi être déterminantes.

Le niveau de difficulté de chacun dépend de la situation :

En évident (+40%), si les deux batailles précédentes ont été gagnées.

En facile (+20%), si la bataille précédente a été gagnée.

En normal, si c'est la première bataille de ces troupes sous les ordres de ce chef.

En difficile (-20%), si la bataille précédente a été perdue.

En impossible (-40%), si les deux batailles précédentes ont été perdues.

Chaque chef tire sa compétence de stratégie, et calcule sa MR en cas de réussite, ou sa ME en cas d'échec.

Par exemples, MR de +15, ou bien ME de -10.

Chaque chef tire sa compétence de commander, calcule sa MR, ou sa ME, et l'ajoute au résultat précédent.

Par exemples, MR de +15 & MR de +5 = résultat de +20, ou bien MR de +15 & ME de -10 = résultat de +5.

Puis pour chaque armée, on tire une compétence type de combat (arme ou technique la plus utilisée).

En l'absence de fiche précise de PNJ, un soldat de base aura en moyenne 66% dans cette compétence (le MJ peut leur accorder plus en fonction de leur expérience de la guerre, jusqu'à 88% pour des troupes très aguerries).

On calcule encore sa MR, ou sa ME, mais en y ajoutant le résultat de stratégie & de commander du chef d'armée.

Par exemple, le soldat fait une MR de +12, + la MR du chef de +15, ça fait un résultat de +27.

Autre exemple, le soldat fait une MR de +12, + la ME du chef de -10, ça fait un résultat de +2.

Dernier exemple, le soldat fait une ME de -20, + la ME du chef de -10, ça fait un résultat de -30.

Les résultats des deux armées sont ensuite comparés dans ce tableau :