Ce Qui Est

« Ce n’est pas de colère qu’il s’agit, frère Valentin.

Ce que vos chasseurs nous infligent est naturel.

Cela fait partie de la vie ; c’est un aspect de Ce Qui Est.

Comme moi, comme vous.

Nous louons Ce Qui Est dans toutes ses manifestations. »

Robert Silverberg « Valentin de Majipoor » Editions Mnémos Tome 1 page 743.

« Ce Qui Est » est un concept essentiel sur Majipoor.

Lien fondamental entre les êtres vivants et leur écosystème, c'est aussi une caractéristique de la fiche de PJ.

Cette note sur 100 peut servir comme une compétence à être tirée au D100 si le MJ le réclame, afin de déterminer si le PJ a de la chance, pour favoriser le destin en quelque sorte.

Par exemple, le PJ est poursuivi, mais bloqué par une large rivière et ne sait pas nager.

Le joueur demande au MJ si il n'y aurait pas une embarcation laissée sans surveillance aux environs.

Comme aucune compétence ne peut répondre à cette question, et que le MJ n'avait pas prévu ce détail dans son scénario, plutôt que de répondre arbitrairement, il décide de laisser « Ce Qui Est » en décider.

Ainsi, il demande au joueur de lancer 1D100 sous sa note en « Ce Qui Est », mais en condition facile (+20%) car il y a un village de pêcheurs tout proche.

En effet, les bonus/malus des conditions de difficulté s'appliquent aussi à « Ce Qui Est ».

Mais il y a une seconde façon d'utiliser sa note en « Ce Qui Est ».

Elle peut aussi servir au PJ à se surpasser, pour tenter des exploits héroïques qu'un individu normal ne pourrait accomplir.

En début de partie, le joueur doit convertir sa note en « Ce Qui Est » (arrondie au point pair supérieur) sous forme de dés, en prenant les plus gros dés possibles.

Il existe des D4 (dé à 4 faces), D6, D8, D10, D12, et D20.

Par exemple, si le PJ a 47 en « Ce Qui Est », ça fait 2D20 et 1D8.

Autre exemple, si le PJ a 33 en « Ce Qui Est », ça fait 1D20, 1D10 et 1D4.

Le joueur place ces dés de côté.

Au cours de la partie, lorsque le MJ réclame un jet de compétence en impossible, et que le joueur doute de pouvoir réussir, il peut utiliser ses dés de « Ce Qui Est » pour améliorer ses chances.

Le joueur lance alors l'ensemble de ses dés.

Le résultat est alors rajouté au pourcentage de compétence que le joueur devait lancer.

Le joueur range ensuite le plus petit dé parmi ses dés de « Ce Qui Est » (dans sa boite ou bourse à dés), inaccessible pour le reste du scénario de jeu de rôle.

Le joueur peut auparavant subdiviser un gros dé en deux dés équivalents (1D8 en 2D4, 1D10 en 1D6 et 1D4, 1D12 en 1D8 et 1D4, & 1D20 en 1D12 et 1D8), pour économiser stratégiquement son capital de « Ce Qui Est ».

Il n'y a que les D4 et les D6 qui ne se subdivisent pas, et seront donc progressivement défaussés.

Les dés de « Ce Qui Est » ne sont réactivés qu'au début de chaque aventure (et ce quelque soit le nombre de séances nécessaires pour finir le scénario), en gros après chaque phase d'expérience (où ils sont forcément recalculés).

« Car tout tendait vers la sérénité.

Tout était englobé dans Ce Qui Est.

Tout participait d’une vaste harmonie ininterrompue. »

Robert Silverberg « Valentin de Majipoor » Editions Mnémos Tome 1 page 750.