La Dernière Fusillade :

 

Arrivé au village, et profitant que sa lévitation marche encore, Gmurk entreprend de remonter depuis le fond du puits les deux adolescents torturés, ainsi que les cadavres des monstres qui s’y trouvent. Ne parvenant pas, malgré sa force, à soulever le corps décapité mais massif du chef de la horde, il le découpe alors à coups de hache et le remonte morceau par morceau. Le sang gicle à gros jets, finissant d’ensanglanter notre bourrin et les parois du puits.

Gmurk entasse fébrilement les cadavres Wendigos sur la place du village. Il plante la tête monstrueuse de leur chef sur un pic à côté, puis s’occupe des deux jeunes gens, bien mal en points. Néanmoins, grâce à son expérience en premiers soins, et surtout à l’aide du med-kit, il réussit à soigner leurs blessures, leur inoculant même de la synthé-peau là où la peau leur avait été arrachée.

Avant que ses compagnons Villain n’arrivent, il injecte rapidement une dose d’adrénaline à Joana, pour la faire parler. Celle-ci, épouvantée, se calme en reconnaissant Bucho/Gmurk, et lui raconte que c’est le maréchal-ferrant, Kurt Lazloo, qui avec l’aide du banquier et de quelques fermiers, les avaient choisis, elle et son frère, comme sacrifices, contre leur gré.

Dans un murmure, elle lui explique qu’à leur départ, le docteur Adam Bricker s’était précipité chez le maréchal-ferrant, pour lui dire que les aventuriers s’étaient échappés et que Christopher Loft était mort, définitivement cette fois. Du coup, Kurt et ses acolytes s’étaient rendus au saloon et avaient décidé de sacrifier les deux jeunes gens, tuant leur mère Katherine qui cherchait à les empêcher ! Puis, épuisée, Joana retombe inconsciente dans les bras du Tromo.

A ces mots, Gmurk voit rouge. Mais avant qu’il n’ait pu faire quelques bêtises, il entend les voix des Villain, l’appelant à grand cri dans les rues du village.

Avec leur aide, il transporte les deux gamins inanimés jusqu’à l’église. Martelant la porte de ses poings, il persuade le Père Vito Cornelius tout tremblant de leur ouvrir. Puis, tandis qu’ils lui confient les deux blessés, ils regagnent le saloon et prépare une embuscade pour le maréchal-ferrant et ses sbires. Il demande au prêtre d’être prêt à sonner les cloches, lorsque tout sera terminé.

Au saloon, ils découvrent Katherine Loft pendue au chandelier... à côté de la tête de son mari ! Décidé à ce qu’elle puisse se venger même après sa mort, Gmurk lui passe la ceinture anti-grav autour de la taille et, avec l’aide du Doc, lui enfile les bottes-à-réaction. Le Doc déclenchera les bottes à l’entrée de leurs adversaires et elle fera diversion, en volant au plafond dans tous les sens. Le Doc profite que Gmurk a le dos tourné pour ajouter une petite surprise de son cru.

Puis, et alors que l’aube commence à se lever, ils empilent en vrac un tas de chaises et de tables entre la porte du saloon et le comptoir pour faire tampon, et portent le piano jusqu’en haut des marches. Là, Gmurk s’attache derrière et attend.

Tennesse, qui surveille depuis une fenête la baraque du maréchal-ferrant les prévient que ceux-ci viennent de sortir et arrivent. Bientôt, la voix de Kurt Lazloo se fait entendre à l’extérieur. Les compagnons restent silencieux.

Nul ne répondant à ses invectives, Kurt décide de passer à l’attaque.

Brusquement, trois silhouettes font irruption. L’une cuirassée et armée d’une sulfateuse-à-camembert, l’autre d’un lance-grenades à gaz, la troisième d’une fusil.

Immédiatement, une grenade à gaz est tirée par les assaillants et un gaz emplit la vaste pièce. Tandis que le Doc déclenche les bottes-à-réaction de feu-Katherine Loft, Gmurk pousse de toute la force de ses jambes sur le mur à l’étage. Dans un fracas assourdissant, le piano dévale l’escalier, s’encastrant dans la pile de chaises et bloquant à moitié la porte du bar.

Tandis que Tennessee, depuis la chambre que Gmurk avait lui-même occupée quelques heures plus tôt, se débarrasse d’un assaillant qui cherchait à escalader la bâtisse jusqu’à la fenêtre, et que le Doc, posté dans l’entrebâillement d’une porte à l’étage, attend le moment propice de tirer sur flying Katherine pour faire joyeusement sauter les explosifs dont il a couvert son corps (!), Gmurk se détache rapidement et se met à canarder de sa Snakechester.

Imité par Sœur Marie-Thérèse, cachée sous la scène et par Alan, à l’abri derrière le comptoir. En repérant le lance-grenades, tous s’empressent de remonter leur foulard ou col jusqu’au nez.

Les trois opposants sont rapidement mis hors combat, mais pas avant que les quatre grenades à gaz n’aient été tirées, emplissant la pièce d’une fumée âcre et irritante, et que sous une estrade lacérée par les tirs mitrailleurs, Soeur Marie-Thérèse n’ait eu une main arrachée d’une salve meurtrière.

Soudain, alors que le Docteur Adam Brincker est poussé dans la pièce comme une merde (celui-ci court d’ailleurs se planquer sous une table en gémissant), des tirs de mitrailleuse-laser quadrillent la salle. Au contact des rayons, le gaz s’enflamme illico, provoquant l’explosion des carreaux de dynamite disséminés sur le corps de flying Katherine !!!

La moitié supérieur de la pièce s’embrase, tandis que la déflagration envoie tout valdinguer. Alan et Marie-Thérèse tombent inconscients, leurs vêtements en feu. Gmurk, planqué sous le cadavre cuirassé du mitrailleur, se saisit de l’arme et ouvre le feu, lâchant plusieurs rafales en direction de la porte.

A l’extérieur, Kurt Lazloo tombe raide mort, mortellement touché d’une balle en pleine tête.

A l’arrière du saloon, Tennessee a rejoint le Doc au premier étage, et sous leurs tirs conjoints, un dernier assaillant s’effondre alors qu’il essayait d’escalader le saloon par l’arrière.

Gmurk fouille précipitamment le maréchal-ferrant. Il récupère vite fait une bague polymorphe (!), la mitrailleuse-laser, un détecteur de mouvements, une carte magnétique (la clef de sa boutique) et sa ceinture albédo, avant d’être rejoint par le Doc.

Tennesse, elle, s’occupe des blessés. Sous les directives de Gmurk, Alan et Marie-Thérèse sont portés à l’étage et allongés dans des chambres. Puis, tandis que le Doc fait le tour des corps, Gmurk demande à Tennessee de lui rapporter une bassine d’eau et profite de son absence pour soigner les deux Villain avec son med-kit et les sortir de leur inconscience.

A leur réveil, Gmurk cherche à convaincre Marie-Thérèse de rester au village. Ses dirigeants néfastes, Christopher Loft et Kurt Lazloo sont morts. Les habitants doivent se racheter, y compris le Père Vito Cornelius. Hobb’s End a besoin d’un maréchal-ferrant, d’un aubergiste, d’une guide spirituelle ...

Gmurk sait se faire persuasif. Dans un charabia incompréhensible, il lui explique qu’elle devrait reprendre la paroisse en main, qu’Alan devrait reprendre le saloon, que le Doc pourrait s’occuper de la quincaillerie/brocante et que Tennessee pourrait faire la liaison avec les anouks. Devant les réticences de la Bonne Sœur, notamment dues à la lettre de Loki, il tente un dernier argument... imparable : C’est vraiment étonnant qu’elle ne se souvienne de rien, car tout ce plan venait d’elle. Curieux qu’elle ait oublié ? ...

Convaincue, Sœur Marie-Thérèse finit par se ranger à son avis. Aidant les blessés à marcher, ils se rendent jusqu’à l’église. Là, Vito Cornelius fait sonner les cloches et bientôt, tous les villageois accourent. Y compris Adam Bricker, le docteur lâche et pleurnichard, qu’ils ont décidé d’épargner. Devant l’assemblée, la Bonne Sœur, secondée de Tennessee également vêtue d’une robe religieuse, prend la parole.

Et tandis que Gmurk montre l’exemple en éructant lamentablement les chants religieux ou en incitant par des cris les villageois à applaudir, Sœur Marie-Thérèse se lance dans une tirade enflammée. Bien que blessée et affaiblie, elle ordonne aux habitants de se repentir. Elle leur explique qu’elle et sa famille vont reprendre Hobb’s End en main.

Les villageois semblent satisfaits, même heureux. Après des années à subir la malédiction Wendigos et les ordres d’un déterré, être gouvernés par une bande de brigands venant de les sauver semblait une bénédiction.

Sous les ordres du Doc, les habitants de tardent gère à se disperser dans les rues, qui de mettre le feu au charnier, qui de nettoyer et de commencer la reconstruction du saloon, qui de préparer pour le lendemain un pique-nique pour accueillir une délégation anouk.