La Petite Prisondans la Prairie :
Après quelques jours de repos, logé dans l’une des luxueuses chambres du saloon, Gmurk avait emménagé dans l’ancienne prison.
La vie à Hobb’s End avait bien changé.
Alan avait été élu maire à l’unanimité des villageois. Il avait repris le saloon à son compte. Joana travaillait pour lui en tant que pianiste. Avec le Doc, ils avaient découvert un petit coffre-fort dans les appartements de Christopher Loft. Coffre rempli d’un véritable butin, et désormais caché derrière la tableau de navire, volé par Gmurk chez M. Arnold !.
Pour faire fructifier son commerce, il achetait à bon prix les produits que lui vendaient les paysans, ou les fourrures et viandes que lui fournissaient les anouks. Produits qu’il revendait à prix tort au saloon. Lieu convivial où se pressait du monde jour et nuit.
Le Doc était comme un petit fou dans l’atelier de feu Kurt Lazloo. Grâce à la carte magnétique récupérée par Gmurk sur le corps du maréchal-ferrant, ils avaient eu accès au clavier d’ouverture de la porte. Puis, ne connaissant pas le code et après bousillé informatiquement le système d’ouverture, ils avaient finalement réussi à contourner la séurité électronique et pénétré dans le saint-des-saints pour le Doc.
La maison, dont les murs intérieurs étaient tous renforcés, regorgeait de matériel : des bottes et sacs-à-dos à réaction, des chapeaux blindés, -revolver ou périscope, des fixations pour gatling ou tronçonneuse, des pièces d’armure métalliques renforcées, des détecteurs, ustensiles et appareils divers, des dizaines d’armes et de munitions, plein de fioles et d’onguents miracles (coup au but, élixir de Samson, gaz fortifiant, marchand de sable, tonifiant du hibou, élixir d’outre-tombe, onguent curatif, etc ....), et même une combinaison de plongée à la Jules Verne.
Et, trônant au milieu caché sous des couvertures, un chariot-à-vapeur. Avec un blindage et des roues renforcés, des lunettes de visée, une fixation pour gatlin ou canon et une tourelle, des fusées et des mines auto-fixantes, permettant d’accueilir six passagers et d’une allure de 15 km/h, l’engin était un jouet parfait pour le Doc
Conseillé par Gmurk, celui-ci avait entrepris de séparer la bâtisse en deux. Une partie transformée en laboratoire, pour ses expériences. L’autre convertie en boutique. Il recherchait d’ailleurs une assistante ...
Soeur Marie-Thérèse avait repris la paroisse et l’Eglise en main. D’une main unique, mais ferme, guidée par la foi. Assistée par le père Vito Cornelius, à qui elle confiait les taches les plus ingrates, elle célébrait dorénavant une messe quotidienne, encourageant les villageois à y participer journellement pour leur repentir. Bien qu’estropiée, comme son frère Alan, la Bonne Sœur était aux anges. Entre le butin de Cappertown City et l’argent trouvé dans le coffre de Christopher Loft au saloon, sa famille était enfin à l’abri du besoin du longtemps. Et à la tête d’un village qui plus est. Que demander de plus au Seigneur ?
Gmurk/Bucho s’était proclamé shérif du village. A la grande joie de tous, famille compris.
Il avait choisi comme adjoints sa sœur Tennessee, qui partait régulièrement au campement anouk pour y passer de longues heures, et le jeune Steevy Loft.
Le jeune homme lui vouait une admiration sans faille, depuis qu’il lui avait sauvé la vie. Et il connaissait bien les anouks, depuis que leur shaman avait ensorcelé son tatouage dorsal, lui permettant de contrôler les orages. Grâce à ce pouvoir, sa tache de défendre et protéger le village en serait grandement facilitée.
A la demande d’Alan, et se remémorant les droits de GmurkTown, Gmurk avait fait une liste de quelques lois qui s’appliqueraient désormais à Hobb’s End. La principale étant que tout voyageur devrait entrer dans la ville sans ses armes, qu’il laisserait au shérif à son arrivée.